notes

Ma grand mère me racontait souvent que le volcan avait une âme, qu'un pokemon l'habitait et qu'ils étaient reliés, acceptant que les hommes vivent et prospère tant qu'ils respectaient de ne pas briser l'équilibre de l'île. Pendant des milliers d'années l'harmonie persista et puis l'industrie se développa, la petite île jadis si paisible devint un haut lieu touristique, surtout avec l'implantation d'une arène de nombreux dresseurs vinrent pour affronter le champion et tenter de capturer des pokemons endémique des lieux. L'équilibre fragile avait été rompu et pendant un tant la lave s'échappait occasionnellement du volcan, n'occasionnant que des dégâts matériels, l'arène fut plusieurs fois rasées, mais aucunes pertes humaines n'était à déplorer, comme une mise en garde que le volcan leur donnait.

Jusqu'au dresseur de trop.

Un jeune garçon de 11 ans, rêvant de devenir le plus grand maître pokemon, il avait voyagé dans tout le pays en vue de son projet, décrochant badge après badge pour atteindre le sommet. Mais ce jeune dresseur si il aimait les pokemons n'avait ni la sagesse, ni la maturité nécessaire pour accepter que certains pokemons ne pouvaient être attrapé. Quand il entendit l'histoire du volcan et de son résident il se mit en tête de l'attraper afin de devenir toujours plus puissant. Ignorant les avertissements il franchit la barrière qu'aucun être humain n'avait jamais franchie, brisant l'accord millénaire établie entre le volcan et les habitants de Cramois-île. Les pokemons volant s’envolèrent en nuée, les pokemons aquatiques désertèrent les plages et les côtes alors que la panique s'emparait de ceux incapables de fuir par les eaux ou les airs. Quand aux pokemons feu, certains se retournèrent contre le dresseur alors que naturellement ils se mirent à converger vers le volcan lui-même. Arcanin, Feunards, Reptincels et Ponyta, tous sans exceptions. Mais là encore la plupart des humains ne comprirent pas alors qu'il était déjà trop tard, l'éruption frappa, d'un coup. L'éruption fit des milliers de morts et emporta avec elle la quasi totalité de l'île, de sorte qu'il ne restait plus rien, certains avaient réussis à fuir, sentant le danger imminent face au départ des nombreux pokemons annonçant la catastrophe, ils avaient écouté l'avertissement qu'eux-même étaient bien incapables de ressentir, celui de la nature de cette île et de la symbiose entre elle et les pokémons qui y vivaient.

Cela s'est passé il y'a une cinquantaine d'année maintenant. L'éruption qui a tout emporté, encore aujourd'hui les scientifiques ne peuvent l'expliquer, mais pour les habitants de l'île ayant écouté les signes la vérité de cette histoire ne fait aucun doute. L'arène a été reconstruire quelques années plus tard et finalement la vie y a repris son cours, mais les locaux eux se souviennent et ne rentrent plus dans le jeu de l'industrie et du tourisme qui leur à tout pris. En tout cas jusqu'à ce qu'ils oublient.

notes

Dans mon clan tout les enfants connaissent l'histoire de Calinda. Elle est celle que ceux et celles réclamant vengeance appellent trois fois. Calinda était gitane, une gitane qui aurait vécu il y'a plusieurs centaines d'année au sein des miens. Une femme sage et avisée, gardienne de savoirs qu'on lui avait transmis, guérisseuse et ancienne parmi les siens. Les miens n'ont jamais été très considérés, en tout temps notre présence dérange, gêne et attire la haine, poussant certains aux actes les plus abominables face à ceux qu'ils perçoivent comme une menace. Mais ce n'est rien comparé à ce que les anciens ont pu connaître avant nous, le poids d'un héritage de méfiance et de défiance, de siècles d'oppressions et de passages à tabac.

Calinda refusait de rentrer dans le jeu de la haine, malgré les insultes et les menaces, malgré les lancer de pierre et les départ de feu, elle refusait que la haine engendre la haine. Alors malgré les protestations et la volonté de certains de se venger, toujours Calinda parvenait à tempérer les esprits et ils reprenaient la route pour un endroit plus sur. Mais toute la bonne volonté de Calinda ne suffit pas à calmer les plus jeunes, leur égo et leur fierté refusant de se laisser sans cesse chasser et harceler, ils décidèrent de se venger, passant à tabac un fermier qui les avait accuser de voler sur un marché. Un acte en apparence anodin mais qui en était loin, certains habitants du village à coté duquel ils s'étaient installé décidèrent de se venger à leur tour, profitant du sommeil des gitans ils se faufilèrent dans le camps pour mettre le feu à plusieurs caravanes.Le feu prit rapidement, embrasant les toiles et le bois avant que les premiers ne soient réveillé par la chaleur des flammes, plusieurs familles périrent cette nuit là, on dit que les cris d'horreur des gitans retentirent jusqu'au petit matin avant que ne subsistent plus que les pleurs sanglotants de ceux qui en étaient sorties vivant. Cette nuit là Calinda était morte avec eux, pas physiquement, mais à sa volonté de paix ne subsistait plus que la volonté de faire payer, le gouffre d'une haine sans fin, avide de vengeance, un brasier de rage et de colère.

On dit que le village se trouvait non loin de l'île de cramois-île et qu'après avoir soigné les survivants Calinda partie seule en direction du volcan, promettant que serait payé le prix des larmes et du sang. Quand elle arriva au volcan, Calinda s'engouffra dans les grottes, implorant aux esprits del Nuevacolas de lui venir en aide. Après plusieurs jours d'errance à implorer et errer tel une démente, elle promis son âme et sa vie à celui qui lui offrirait vengeance, le prix des larmes et du sang. Incapable de marcher davantage, elle attendit sanglotante la fin des heures durant jusqu'à ce qu'il arrive enfin, son pelage blanc sortant de l'ombre aux rythme de ses foulées silencieuses, ses neufs queues dansantes derrière lui tel des serpents prêt à fondre sur l'ennemi. El Nuevacolas. Feunard. Et alors que les sanglots de soulagement laissaient place aux cris de désespoirs il plongea son regard flamboyant dans le siens comme pour s'imprégner de sa demande et de sa haine. Puis il posa sa gueule contre ses lèvres salées avant que ses queues ne plongent sur elle pour l'emporter dans un tourbillons de flammes dansantes et qu'il ne reste de Calinda plus rien qu'un tas de cendre.

Dans les semaines qui suivirent le départ de Calinda, nuit après nuit dans le village de pécheur un villageois trouva la mort dans de mystérieuses circonstances, certains prétendaient même avoir vu l'ombre de neuf queues envelopper maris et femmes pendans leur sommeil avant que plus jamais ils ne se réveillent, emporté par un mal inconnu. Nuit après nuit, jusqu'au dernier vieillard et enfant, chacun des habitants du village trouvèrent la mort apporté par la malédiction des neufs queues du feunard.

El nuevacolas.