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  • L’île de Netovia a depuis longtemps été eloignée des conflits et compétitions qui avaient lieu dans le monde entier et alors que des pays et des royaumes comme Unys, Kalos, ou même les îles d’Alola rejoignaient les rangs des regions dont les ligues brillaient dans le monde, et dont les combats pokemons étaient suivis partout à la télé, à la radio et sur l’internet, Netovia demeurait tranquille avec ses eleveurs, son Empire et sa spiritualité. Depuis quelques années néanmoins les choses changent, et Netovia tend de plus en plus à apparaitre sur la scène mondiale des compétitions pokémons. L’inauguration d’une Ligue Pokemon Netovienne il y’a quatre ans maintenant ne s’est cependant pas fait sans heurt et alors que des attentats sont de plus en plus fréquents, des soupçons se portent sans fondement sur ceux qui se font appeler la Team Boreal. Aujourd’hui, alors que l’Empereur Galiak Ingverson s’apprete à rouvrir l’arene de Smokebay détruite il y’a trois mois lors d’une attaque de pokemons glaces, nous sommes en droit de nous demander si la sécurité est suffisante, et si les prétendus activistes montreront le bout de leurs ponyta. Les forces militaires et rangers pokemons se partagent le quadrillage des rues, mais les civils ne semblent pas derangés, la foule déjà s’amasse devant les portes de la réputée arène dont le bâtiment remis à neuf s’eleve avec une vue sur le port imprenable. On peut déja voir parmi les badauds des membres de la ligue, des champions du conseil des quatre et des dresseurs de tout horizon. Ce jour de liesse sera t’il brisé par un nouvel attentat ? Restez connectés sur La Chaine d’Information Netovienne numero 3 pour notre live exclussif avec Frederico Ronflex aux commandes.
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    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
    Messages : 137

    Sujet : What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Lun 3 Mai - 12:50

    A curse made of blood.

    @Kalak
    What does family mean to you?
    Une porte se claque, des pas rapides et paranoïaques font leur entrée dans la demeure, assez pour attirer l'attention du reste de tes pokémons qui étaient restés à la maison. Dans l'entrée se rassemblent les sabots, petites pattes et caillou qui ne comprennent en rien ce qui se passe. L'inquiétude monte en leur regard, alors que les sabots de flammes se dirigent vers la chambre de Kalak, une quelconque aide pratique en cet instant qu'elle ne comprend pas. Si c'est habituel que tu sois la définition du mot colérique, ce qui n'étonne personne à ce point... Plum, lui, semble totalement paniqué. Il tourne autour de ta tête en piaillant pour attirer ton attention, se frotte contre tes joues, en plein vol, alors que tu marches et marches sans la moindre direction en tête, marmonnant des ramassis de mots paniqués qui ne sont aucunement des phrases, soyons clairs là-dessus. Une panoplie de mots qui ne veulent sûrement pas dire grand chose, ou alors qui se mélangent entre eux.

    Si c'est en effet habituel que tu sois en colère, Kalei, ce n'est pas de la colère; voilà le problème. Enfin si... mais non. Ton regard agité scanne toute la putain de pièce, comme si y'avait quelqu'un d'caché à quelque part, même si toi-même sait pertinemment que c'est faux. T'aimes pas l'admettre, mais mentalement t'as pris un sacré coup avec l'attentat, ce qui a autant affaibli ton dos maintenant bien douloureux que ta tolérance à ce qui se passe autour de toi... enfin, qu'est-ce que je raconte? Toi, Kalei, t'es PAS faible mentalement. Jamais. Ferme ta gueule la narration !

    T'as juste mal. Ouais, voilà. T'es sacrément mal tombée dans la baie vitrée. Ton dos s'en souviendra pendant longtemps. Ça explique tout. Enfin, sort of.

    Plus impatiente? Oui. Plus sujette à la panique? No- Certainement. C'est con, la psychologie, mais ça s'empile et pas qu'un peu. Disons seulement que t'as vu quelqu'un, en sortant, aujourd'hui. Quelqu'un que t'aurais pas voulu revoir, jamais. Cette personne, qui t'a identifiée, est donc une menace. Une menace qui va tenter de te ramener là ou tu viens? Pitié non. T'as pas fait semblant d'être morte pour rien!

    « Y m'ont trouvé... j'savais qu'y lâch'raient pas l'morceau... y savent sûrement déjà tout à cause d's'grande gueule de con... »

    Tu réfléchis trop pour ce que tu parles, enfin, parler, ce sont bien les seules phrases cohérentes que t'as lâché, mais entre tes respirations saccadées de la personne qui est clairement pas dans le meilleur état d'esprit du monde, tu peux franchement pas faire mieux. Enfin. Non, voyons, tu vas très bien. T'es juste en colère. Mais t'es parfaitement en contrôle. Right?
    Kalak Nicholae
    Kalak Nicholae
    Messages : 266

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Jeu 6 Mai - 11:41
    Talk about family


    Quelques semaines déjà... Quelques semaines que vous vous étiez enfuis de cet endroit maudit, majestueuse Frimaria volant en éclat sous les fragments pernicieux d'une haine sanglante en vers l'humanité. Le choc fut violent, autant pour ton corps que ton esprit alors que le constat tombait, que ceux qui jusque là tu respectais pour leurs convictions et leurs engagements étaient devenus des terroristes avides de sang. Des jours maintenant que tu étais alité, un bref passage auprès d'un médecin qui avait confirmait que ta jambe n'était pas cassé, une jambe en cependant bien mauvais état. Du repos, beaucoup de repos et des béquilles qui te servaient à te déplacer même si elles te donnaient envie d'hurler devant cette impuissance qu'elles incarnaient.

    Alors comme ces autres jours depuis la catastrophe tu es là, dans ton lit, attendant, frustré et fatigué, le dos encore douloureux et le visage cicatrisant des légères coupures que t'avais laissé en cadeau la baie vitrée traversé, quand à ton dos, étrangement il s'était mieux remis, surement car il passait son temps couché et si parfois la douleur était un peu là, ce n'était rien comparé à ce que ta jambe te faisais souffrir, fêlée en plusieurs endroits, tibia et autres os dont tu connais pas les noms. Alors tu restes dans ta chambre, entre pseudo sommeil et énervement suprême, autour de toi heureusement ils sont là. Sur ton lit Madona est allongée à tes côtés, à ta droite la feunarde étalée au sol de tout son long alors que Timberlake est sagement couché devant la porte, comme un gardien, un fait qui te fait doucement réfléchir en y pensant. Quand à Esme elle garde ta gauche. Dans la pièce la chaleur est extrême, surement dû à la présence des deux pokemons ardents, mais tu n'as jamais crains la chaleur, au contraire. Et alors que tu te perds dans tes pensées moroses c'est le bruit des sabots qui viennent troubler le silence de vos respirations alors que Timberlake se redresse.

    "Athesia ?"

    Un simple mot, voix qui s'éraille un peu alors que la porte s’entrebâille légèrement pour laisser apparaître la gueule équine aux flammes bleutées. Tes sourcils se frondent, un quelque chose qui ne va pas alors que tu comprends rapidement qu'elle t'invite à la suivre. Quelques hennissements échangés avec Timberlake alors que déjà tu entames de te lever, un grincement de dents pour saisir tes béquilles et forcer ton corps à entrer en mouvement alors que les deux chevaux t'attendent avec une certaines impatience. Une réaction agacée.    

    " Deux secondes, comme vous pouvez le constater je suis pas à au meilleur de ma forme "

    Tu devrais peut-être t'habiller, oui tu devrais surement, alors que seul un boxer noir cache tes parties, mais là maintenant, le supplice de l'habillement ne te fais pas envie, vraiment pas et puis il semble que cela soit pressé, alors soit. A tes pieds Shakira se relève, dégageant le passage alors que ses queues se mettent à danser dans l'air tel des serpents, une véritable escorte alors que Madona bondit du lit dans ta suite et qu'Esme vient carrément pousser l'une de tes béquilles de ses branches pour se substituer à elle. Un acte aussi mignon que pas vraiment pratique, mais soit. Un grand sourire, charmeur malicieux qui tente de faire illusion malgré la situation.

    " Je vous suis les ponyta "

    Et la joyeuse troupe commence son avancée, mais tu en profites également pour récupérer ta dernière pokeball, Shagy aussi avait besoin d'air et d'eau claire. Et c'est à moitié nu et boitant en t'aidant d'un staross et d'une béquille que tu finis par entendre la voix de Kalei. Un quelque chose qui ne va définitivement pas alors qu'Athésia te conduit à elle. Une Kalei faiseant les cent pas et parlant toute seule au milieux du salon. Les phrases s'échappent mais tu en comprends la teneur, une teneur qui t’interpelles et te laisse sans voix alors que tu laisses tomber ta béquille dans un boom alors que tu es là, dans l'encadrure de la porte à laquelle, comme pour faire une pause alors qu’essoufflé et t'aidant toujours d'Esme tu demandes.

    " J'espère que c'est pas moi que tu te traite de gueule de con. "

    Un sourire se voulant réconfortant alors que  les deux ponyta se dispersent dans la salle pour rejoindre les joyeux pokemons de Kalei qui la regardent d'un air clairement inquiet. A tes cotés la feunarde s'assoie simplement, fixant Kalei de ses yeux carmins alors que la Madone vient bondir sur le canapé pour s'y installer tel la reine des lieux. Une pression du doigt pour libérer Shagy dans sa pokeball en direction d'un gros aquarium placé sur le comptoir de la cuisine. Un couinement heureux pour dédramatiser la situation alors que d'un ton calme tu reprends, t'avançant à l'aide de Staross vers elle.

    " Maintenant qu'on est tous là et si tu te calmer pour nous raconter ce qui se passe. Qui t'as trouvé ? "

    HRP
    Tout le monde hors de leur pokeball •.
    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
    Messages : 137

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Jeu 6 Mai - 22:51

    A curse made of blood.

    @Kalak
    Not strong enough.
    C'est peut-être tes centaines de petites cicatrices éparpillées un peu partout qui font entrer la panique au fond de ton crâne, mal fermées; peut-être ton dos qui se tord à chacun de tes pas, t'empêche de penser avec autre chose que ta propre douleur. Vraiment, tu sais pas. Depuis votre retour de Frimaria, t'as pas arrêté; entre tes nuits blanches, tes frustrations qui te poussent à en faire plus et plus, même si tu dis y aller mollo, ne pas bouger n'est pas une option. Rester au fond de tes draps comme une putain de lâche c'est pas dans tes plans. Assez ironique, Kalei. C'est con mais t'es juste capable de prendre soin de toi et d'être une putain de feignasse quand tu le mérites pas.

    La colère ferme les portes vers les nuits de repos, la peur t'empêche de rester assise, la douleur te pousse à l'envoyer chier pour la faire taire. Évidemment, ce n'est pas très pratique, mais t'es loin d'être médecin, et c'est hors de question que qui que ce soit s'approche de toi pour mettre le doigt sur tes blessures et dire tout c'qui va pas chez toi. Et là, c'est une sacrée cicatrice qui vient de se réouvrir, pile au mauvais moment, à côté de toutes les autres qui transforment ton dos en crevasse vulnérable à la moindre particule d'air qui te regarde mal.

    T'as l'air totalement conne à te parler toute seule, ça tu le sais, dans le coin encore censé au fond de ton subconscient. Ça te frustres encore plus d'être dans un tel état devant tous tes pokémons, toi qui est supposée être leur pillier, leur leader, celle qui tient le groupe en place. Comment tenir le groupe en place si t'es émotions se fouttent en plein milieu du chemin? T'aurais pas pu juste le frapper, en finir là et t'en foutre?

    T'as juste l'air d'une putain de gamine ridicule, fixée par une foule de créatures qui vont sûrement t'insulter ou rire de ta gueule plus tard, dans leur propre petit langage pokémon-nien. Ils auraient totalement raison d'le faire, en tout cas, surtout Athesia, qui est partie bien vite de la scène. La queen aura une raison d'plus de te donner des coups de têtes pour te pousser à remettre ta tête à sa place.

    Pourtant, c'est une voix masculine que t'entend, qui te sort de tes réflexions paranoïaques. Ton corps tendu a besoin d'un léger instant avant de réaliser que c'est Kalak, alors que vraiment leurs voix se ressemblent que dalle, c'est ridicule. Tu mets ton dos droit, ce qui te fait grincer des dents, les sourcils froncés, t'essaies tant bien que mal d'avoir l'air en contrôle de c'que tu fais. Retenez bien le "essaie".

    « Non, c'est pas toi, putain ! Pourquoi ce s'rait toi ?! »

    D'un ton sec, agressif. T'es sur la défensive, tu le regardes pas, clairement ton psychologique est en train de se foutre de ta gueule et te pisser dessus, t'as l'impression qu'il joue avec toi, juste pour le fun de te voir te ridiculiser devant tous les pokémons, et Kalak, dans la pièce... pourtant, quand ton regard croises le sien pendant un léger instant entre les mots que tu gueules et tes mouvements exagérés pour c'que tu devrais faire avec ton dos qui gueule autant que toi...

    ... Bah il a plus l'air inquiet qu'autre chose. Pas de malice. Pas de foutage de gueule. Juste de la douceur. Comme tous les autres, d'ailleurs, ce qui te stoppe un instant dans tes mouvements. T'es entourée d'gens inquiets, t'as pas honte? T'inspires, t'expires, une fois, deux fois, passant la main dans ton visage, découragée de ton propre mental qui fait chavirer le bateau en entier, malgré toi.

    « Non... non, c'est pas toi. »

    Tu tends ton bras vers l'avant et Plum s'y pose. Tu lui gratouilles la tête, par simple réflexe. Lui, il sait. Ça semble te calmer un minimum, au moins; comme quand t'étais gosse. Tu détournes le regard, observant le vide qu'est le sol. Les sons joyeux de Shagy aident un peu, tout comme Plum, mais c'pas évident à dire. C'est con, car c'est juste un putain de fait, mais t'as du mal à l'admettre, à le dire à voix haute.

    « C'est... c'est mon frère qui m'a retrouvé. »

    Tu t'es toujours dis que si tu recroisais leurs sales gueules, y allaient payer. Que t'allais gérer d'un coup de poing dans la tronche, facile et efficace. Mais faut croire que même toi t'es pas aussi forte que ça, et ça t'enrage.
    Kalak Nicholae
    Kalak Nicholae
    Messages : 266

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Lun 10 Mai - 12:19
    Talk about family


    Les bras t'en tombent, littéralement, alors que la réponse finit par tomber. Un frère... Kalei a un frère ? Sérieusement ? Yeux écarquillés, Esme en soutien de ton corps fragilisé tu restes là à la fixer, maintenant que tu y réfléchissais il est vrai que vous ne parliez jamais du passé, surtout Kalei, sa famille, son enfance, des choses cadenassées qu'elle n'évoquait jamais et toi en bon égocentrique tu n'avais jusqu'à maintenant jamais spécialement penser à lui demander. Mais tu es loin d'être bête Kalak et ton empathie réelle, même si très souvent utilisée à mauvais escient, mais aujourd'hui tu le sais et le ressens, ce tumulte et cette angoisse qui la traverse, elle est mal, très mal et visiblement sa famille en est responsable. Alors tu avais simplement écouté, attendu jusqu'à l'annonce, son énervement fugace contre toi, puis ce radoucissement avant de finalement cracher le morceau et si tu n'étais pas spécialement doué dans ce genre de situation, il y'a une chose pour laquelle tu excellais. Une chose que tu allais mettre en pratique maintenant, la dédramatisation pure et simple.

    "Eh bah ma poule.... Moi qu'était persuadé au vu de ton caractère que t'étais fille unique je me suis bien planté."

    Un sourire moqueur, une voix douce et compatissante, une taquinerie pour tenter d'apaiser un temps soit peu son esprit. Tu laisses un petit temps avant de finalement commencer à marcher, boxer comme seul vêtement alors qu'Esme te soutient, une véritable béquille vivante alors qu'elle avance à ton rythme, un amour, littéralement alors que tu te tiens à ses magnifiques branches violacées.  

    " Tu sais ma poule, je suis le premier à avoir conscience que la famille c'est compliqué, ça peut même être très compliqué, mais vu ton état actuel je vais te proposer de respirer un grand cou, de te rappeler que tu n'es pas seule ici, de t'assoir car là je crois que tu donnes un peu le tournis à ce pauvre Plum et quand tu le voudras, quand tu seras prête, nous raconter qui est ce frère inconnu au bataillon et ce qu'il peut bien te vouloir, bref la vérité. "

    Ton ton n'a plus rien de moqueur en cet instant, il est simple, naturel, ta voix douce même si tu grimaces un peu en avançant vers elle. Dans l'aquarium les petits sons joyeux de Shagy retentissent ainsi que quelques filets d'eau par-ci par là, un peu d'enfance et de quiétude dans ce moment pesant. Une question que tu poses pour l'aider, mettre les choses en ordre, que son histoire puisse avoir un début et une fin. Tu t'assois doucement dans le canapé, aidé de la bienveillante Esme, un acte un peu compliqué encore qui te tire un léger rictus de douleur alors que tu allonges tes jambes sur le sofa, une position bien plus confortable pour toi et ta douleur alors qu'Esme reste à tes cotés au cas où tu aurais besoin. Un léger temps pour finir de t'installer avant que ton regard de topaze ne se fixe dans le siens avec sérieux.

    " Alors dis-moi. Qu'est-ce qu'il te veut ce frère mystérieux ? "

    HRP
    Tout le monde hors de leur pokeball •.
    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
    Messages : 137

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Mer 12 Mai - 9:54

    A curse of blood.

    @Kalak
    Never heard that before.
    Tu lâches un soupir nerveux, le dos aussi courbé que tendu, incapable d'être trop droit, la menace de la douleur qui plane sur tes épaules, ton dos défoncé prêt à niquer ta vie entière à chaque mouvement. Vas-tu vraiment faire ça, toi, Kalei? En es-tu vraiment arrivée là? T'es tombée bien bas.

    T'aimes pas toute l'attention sur toi que cette conversation apporte, une sorte de fixation qui te mets sur une scène que t'aurais préféré enterrer pendant le restant de tes jours, où t'as plus envie d'être personnage principal, loin dans les coulisses. Remettre les chaussures qui ne te font plus, retourner dans la chambre froide. Ça ne concerne personne d'autre que toi, ça te mets dans une position de faiblesse qui est loin d'être un compliment envers ta propre personne. Plus les gens en savent, plus le poignard fera mal. Plus t'en dis, plus ça se retournera contre toi. L'éternelle loi du plus connard.

    Ton déconfort se lit sur ton visage, ton corps est tendu comme un piquet planté dans la glace, piquet tordu. Un bras tendu pour Plum, l'autre vers ton visage, à te gratter la joue et mordiller l'ongle du pouce. Tes pokémons t'observent encore, comme si t'allais repartir vriller à chaque instant. Théodore est droit debout aux côtés d'Athesia, Dwayne est déjà parti dans le salon avec Mady, même si il observe encore de son oeil-oreille. Sylphe, lui, est allé s'asseoir entre les pattes avant de la feunarde de Kalak.

    « À ta place, j'me planterais pas si vite. »

    Un rire nerveux s'échappe de tes lèvres, bref et spontané. Ce qu'a lâché Kalak est loin d'être un compliment et t'en as parfaitement conscience, même si pour le coup, il a pas forcément tort. Si t'as bel et bien un frère, sur le papier, le sang ne fait pas tout... t'es exécrable comme une enfant en solo car t'as jamais eu l'impression d'être autre chose qu'en solo, quand tu y penses. T'as jamais joué dans le même camp que Teiva.

    Pourtant, tu l'écoutes parler, en silence. T'hoches la tête, doucement, pour ne pas perturber Kai qui dort encore paisiblement accroché sur ton dos. T'aurais voulu renchérir sur ce point là, mais il continue de parler, donc si t'ouvres la bouche un instant, tu la refermes de suite après, un peu perplexe par ses paroles d'après. Respirer, tu le fais déjà, plus facile à dire qu'à faire quand c'est saccadé, plus rapide que ce qui devrait.

    Mais c'est la suite qui te surprend le plus, qui rend ton dos un peu plus droit, les yeux plus fixes.

    « Le tourni... p't'être. Désolée p'tit gars. On va s'asseoir. »

    Tu se sens vraiment mal, du coup. Le pauvre Plum qui essaie juste de t'aider. Il gazouille un peu, alors que tu te rends un peu mollement dans le salon, avant de t'asseoir, les jambes croisées, sur le sol. T'es silencieuse un instant, un peu en train de te calculer toi-même, réfléchir à tes prochaines paroles. T'aimes pas raconter, ni même dire quoique ce soit. Tu comprends pas grand chose à ta propre psychologie, enfermée au fond d'un gouffre depuis que t'as appris à réfléchir, c'est donc difficile d'en raconter sans trop en dire, ou pas assez. Tu bouges les mains, les fixe un peu, comme pour te concentrer sur autre chose avant de commencer à parler. Inspire, expire.

    « T'as raison sur plusieurs points: La famille c'est un sacré paquet d'problèmes. J'ai moi-même un sacré cirque. Mais j'crois pas qu'tu vas comprendre les miens sans... contexte, I guess? Je sais pas, j'ai jamais raconté ça. »

    Tu gratouilles la tête de Plum.

    « Donc, avant d'commencer... ça représente quoi, pour toi, une famille ? C'quoi ta vision des choses ? »  

    Ça sort de nul part? Un peu. Mais t'aimes pas parler toute seule, et comme le contexte sera un peu nécessaire pour raconter, tu préfères juger de son point de vue avant de parler. Comme ça, tu seras pas toute seule à parler, et en plus, tu sauras si ça en vaut la peine ou pas de tout lui raconter... dans un sens, t'es mitigée. Raconter une vie entière de traumatismes refoulés c'est pas easy, surtout quand t'admets pas en avoir toi-même, mais y'a une phrase qu'il t'a dit, plus tôt, qui t'as fait tiquer. Tu t'en souviens, Kalei ?

    Oui, tu t'en souviens. T'es pas seule, ici. Ça doit bien être la première fois qu't'entend ça de ta vie.

    À toi de voir si les mots disent autant la vérité que c'que tu pourrais raconter si c'est le cas.
    Kalak Nicholae
    Kalak Nicholae
    Messages : 266

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Mar 18 Mai - 13:08
    Talk about family


    Tes mots semblent porter leur fruit alors que tu assistes silencieusement à son crique, tu ne l'as clairement jamais vu dans un état pareil, ultra agitée, une agitation qui commence finalement à se calmer, elle bouillonne de l'intérieur et tu le sens alors qu'elle finit finalement par s’asseoir par terre, comme prêt à enfin tout lâcher, enfin presque alors que sa question te surprend, réellement, une question que tu n'attendais pas, mais soit, si elle a besoin que tu y réponde pour se lâcher et se sentir en confiance eh bien advienne que pourra. Une vaste question, compliquée, surtout pour toi alors que tu la fixe quelques instant, un moment étrange, toi éclopé sur le canapé et elle assise en tailleur au sol à te fixer, presque de quoi rire si l'ambiance n'était pas aussi pesante.  

    "Eh bien..." Tu cherches tes mots, choisis la meilleur formulation, après tout pour toi aussi cette question était compliqué, il fallait que tu trouves par où commencer et comme elle l'avait si bien dit, le contexte était important, très important, notamment dans ton cas.

    " Comme tu le sais je suis gitan. Et si il y'a une chose avec lesquels les gitans ne rigolent pas, c'est la famille. Etre gitan c'est appartenir à un clan, une tribu, de ta naissance à ta mort, tu es et restera gitan, quand bien même tu détestes quelqu'un, si les choses se gâtent, si le monde se dresse contre nous comme il a l'habitude de le faire, alors même ce connard arrogant que tu détestes au quotidien devient ton allié et une personne à protéger, ton clan, quand bien même il n'est pas directement issu de ta ligné de sang il le devient, car lui comme toi êtes gitans, pour toujours et à jamais. "

    Le contexte que tu poses, tu ne sais pas réellement si tu es clair, mais tu fais au mieux. Une tentative d'humour avant de continuer.

    " Comme tu te doutes, notre notion de famille du coup n'est pas la plus simple du coup, alors ta question est quelque chose de particulier pour nous. Pour moi. Et quand bien même je suis parti il y'a des années maintenant et à bien des égards je ne fais plus partie de cette famille, elle sera pourtant présente jusqu'à ma mort, car personne horsmis elle ne sait réellement d'où je viens, c'est une partie de qui je suis qui me dépasse complétement et que je ne pourrai jamais renier. Alors oui je suis partie, une trahison pour mes parents et le clan, enfin je pense, je ne les ai jamais vu depuis mon départ, un départ que j'ai fais dans la nuit sans prévenir personne. Mais au final mon acte si il était égoïste pour pleins de raisons qui me sont propres il était aussi motivé par ce que je t'ai expliqué plus tôt. La protection de cette famille. J'ai toujours été le vilain petit canard, apportant bien plus de soucis au clan que l'inverse, je ne supportais pas cette manière qu'on avait de nous traiter, je ne la comprenais pas, alors je me vengeais, tout simplement, un vol par ci, une provocation par là, on a souvent dû changer précipitamment d'endroit à cause de moi, car mon comportement nous y forcés, alors en partant j'ai fuis cette victimisation que je ne supportais pas, mais j'ai aussi permis au clan une vie plus serine, loin de la méchanceté de ces autres qui ne nous accepterons jamais."

    Un silence. Tu n'avais jamais vraiment parlé de tout ça et l'émotion est palpable, coeur ouvert alors que tu parles, comme un profond sentiment de libération que la vérité et ton passé t'apportes soudainement, même si tu ne regrettes pas ton choix, la réalité et que parfois il te manque.

    " Mais cela reste en moi, ancré, au même titre qu'être nomade, ce clan dont je croyais ne pas avoir besoin je l'ai inconsciemment cherché, c'est ce que je cherche et je trouve, cette famille, car nous sommes plus fort ensemble, une famille que j'ai choisis et qui m'a choisis elle aussi, sans cette obligation du sang ou d'un clan qui m'a vu m'être, on se protège mutuellement, on se dresse ensemble contre le monde qui ne nous veut pas, dont on ne fera jamais parti. Et je réalise seulement maintenant que mon clan, ma famille c'est agrandit, une part sera toujours à Kanto et je penserai toujours à eux en espérant que rien ne leur arrive, mais le miens, mon véritable est ici, avec vous, Madona, toi, Esme, Shagy, Shakira, Timberlake, Plum et le reste de tes pokemons. Vous êtes ma famille, mon clan, pas simplement par les mots, mais par les actes et ce qu'on a traversé ensemble, sans s'abandonner sur le bord de la route. Alors je ne sais pas si cette réponse t'aide, mais voilà pour moi ce qu'est la famille."

    Ton regard est posé sur elle, profond alors que tu t'es sincèrement livré, le plus sincèrement possible, à coeur ouvert pour lui permettre de faire la même chose, car c'était aussi ça la famille, aussi ça le clan, ce dont ton clan, dans son intégralité avait besoin maintenant pour pouvoir subsister et continuer à avancer ensemble, tout simplement.

    HRP
    Tout le monde hors de leur pokeball •.
    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
    Messages : 137

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Mar 1 Juin - 6:09

    A curse of blood.

    @Kalak
    I swear i'd love to believe you.
    À l'entendre parler, t'as l'impression que t'es pas la seule à avoir gardé comme une avare le chemin que t'as parcouru, il vide son sac avec plus de détail que ce dont tu t'attendais, supposant que tu t'attendais à quoique ce soit. C'est con dit comme ça et t'as p't'être tort, mais t'as cette impression entre ses vérités qu'il raconte après ta question qui, tu l'admets, est quand même franchement cheloue. Même à y penser, t'appréhendais déjà sa réponse, une certaine crainte qu'on te considère encore comme une gamine qui fait son cirque, un caprice non-justifié. T'as trop de fierté pour admettre de quelconques traumas qui pour toi n'existent pas, mais tu préfères éviter de te faire insulter, encore, comme au festival. T'es assez douée pour le faire toi-même.

    Tu l'écoutes attentivement, même si c'est clair que ça ne paraît pas forcément; t'oses pas trop le regarder, à vrai dire, stoïque. T'aimes moins ce genre de discussions qu'un bain d'acide, ayant l'intelligence émotionnelle d'un poireau. Cependant, tu fais de ton mieux pour ne pas disparaître dans le plancher et écouter tout ce qu'il raconte sur sa vie. Tout fait sens, en réalité. Bon, y'a des détails qui te font clairement tiquer- aider un mec que tu détestes c'est lui demander de nous trahir- mais bon. Tu fermes ta gueule et tu écoutes, c'est toi qui a posé la question, connasse.

    Tu te surprends à t'intéresser à tout ce qu'il raconte. Pas qu't'apprécies pas l'mec en face, mais c'est loin d'être ton sujet de prédilection. Mais c'est cool. Comme si on venait de t'expliquer l'image de fond sur un puzzle que t'as galéré à faire. Ah, c'était pas une branche, c'était la solitude masquée par une communauté d'un gitan. Il a beau pas le dire, être le vilain couaneton d'une communauté au complet ça doit quand même te rendre sacrément seul, malgré le côté très social de là où il a grandi.

    T'as bien trop souvent réalisé qu'être seul c'est pas une question du nombre de gens dans une pièce, donc tu comprends, en silence, alors qu'il continue son monologue. C'est pas plus mal, plus il en dit, plus ça éloigne le moment où toi tu dois parler.

    Quelque chose se casse. Fracasse, même, au fil de ses mots, les syllabes pourtant inoffensives au départ prenant une tournure auquel tu ne t'attendais pas, comme une lame ayant percé ce que tu croyais impénétrable. De simples mots que tu n'as pourtant jamais entendu de ta vie, de simples mots qui font hurler la toute petite voix au fond de ton crâne, l'incarnation de ta jeunesse que t'as lâché bien trop tôt, qui a été négligée bien trop tôt. Par toi, par les autres, par tout le monde.

    « Une communauté au complet, hah. Ça fait du sens avec qui t'es, Kal. Plein de sens... t'as du être sacrément seul en tant que vilain p'tit couaneton, though. J'te comprend de t'être cassé, putain. D'où c'est égoïste de vouloir qu'on te traîte pas comme une sous merde? »

    Tu lèves le regard pour croiser le sien, un air de pur choc encré sur l'entièreté de ton être. Un choc que tu tentes de décrypter, lentement, sûrement. Un silence, un long silence, suivi d'un soupir, un rire nerveux.

    « Mais t'sais, Kal... j'aurais aimé t'croire... pour c'que t'as dis, à la fin. Vraiment. T'as pas l'air de mentir, mais j'arrive pas à m'le dire en pleine face. Y'a une partie d'moi-même qui a pas envie qu'ce soit des conneries, et à côté, y'a le reste qui sait très bien pourquoi j'suis ici aujourd'hui. J'suis pas une personne, Kalak. J'l'ai jamais été pour qui que ce soit en 24 ans... t'sais, t'avais pas tort quand t'as dis qu'j'étais enfant unique. Si le sang n'a pas d'importance, comme tu dis, bah j'ai jamais eu de frangin. »

    Tu serres les poings, la rage au fond du coeur qui grince hors de tes dents. Tout c'que t'as jamais raconté sort d'un coup, en une bourrasque de furie et de profonde rancune, une agressivité qui est loin d'être hors personnage pour ta personne.

    « Qu'des connards de riches, ouais, t'imagines ceux qui ont ARGENT comme seule putain d'personnalité? Bah c'est ça. C'est mon sang. Mon sang qui a décidé d'avoir deux gosses au cas où qu'le premier survive pas, t'sais, y faut bien foutre son argent à quelque part quand notre argent suffira plus à nous faire respirer, right? Sauf que du coup avoir deux gosses, c'est chiant, du coup y ont fait quoi, tu penses? Faire genre qu'ils en avaient juste un toute leur life, en chouchoutant l'premier et en envoyant bien profondément chier la deuxième, ÉVIDEMMENT! Bah ouais, il était pas encore mort, donc j'servais à rien d'autre qu'à les faire chier. J'ai toujours su qu'j'étais juste le plan B, ils l'ont dit plus souvent qu'mon propre prénom. Fallait pas qu'j'oublie ma place, ah ça non mon grand. Quand on chialait, quand on gueulait, c'était les cadeaux et tu fermes ta gueule. J'ai vite appris que gueuler c'était efficace, du coup. Teiva il avait des cadeaux qu'il soit content ou pas, though. Va savoir. Sinon, on était laissés seuls. Enfin. Teiva les suivait plus souvent qu'moi, ça c'est clair. »

    Tu prends une grande inspiration, mais c'pas pour te calmer, clairement. T'as juste trop parlé d'un seul coup.

    « J'suis partie d'là à 13 piges, j'ai rejoins les skulls en faisant genre que j'étais plus âgée. Pas d'bol pour eux, y ont jamais été hyper intelligents, c'est passé comme dans du beurre, ou alors y en avaient juste rien à battre. Sûrement ça. Du peu qu'j'en sais, les rich'tos ont jamais su c'qui m'est arrivé. J'suis partie une nuit sans rien dire à personne. Chez les skulls, avec le recul, c'était pas forcément mieux, though. J'recherchais encore une commu' à ce moment là d'ma vie. Une identité. D'l'affection. Mais t'sais... t'es juste important si t'es utile à la team. T'es pas là pour être quelqu'un... donc j'suis partie quelques années après. Et reste... bah tu connais. »  

    Pour les skulls, c'était évidemment faux-- ils ont tout fait pour essayer de t'intégrer, de te prouver que t'étais leur sistah, mais t'as jamais cru à tout ça. Jamais. T'avais encore l'impression qu'on t'utilisais, même s'ils disaient le contraire. Un soupir, encore une fois. Tu relèves les yeux vers lui, la colère bien loin d'être en sa direction, pourtant. Un silence, une certaine pause; il te faut du temps pour mettre tes idées en place. T'as beaucoup parlé, après tout. Du jamais vu.

    « Enfin. Y ont jamais su jusqu'à-ce que c'putain d'gosse de riche me retrouve. »
    Kalak Nicholae
    Kalak Nicholae
    Messages : 266

    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Sam 11 Sep - 17:58
    Talk about family


    Et si l’émotion est palpable, c'est un léger sourire qui se glisse sur ton visage alors qu'elle approuve ta décision, rien de bien surprenant, mais pourtant tellement agréable à entendre, une sorte de soulagement fugace, de confirmation dont tu ne pensais pourtant pas avoir besoin. L’atmosphère est lourde alors que tu gardes le silence, observant Kalei de tes iris de topaze, la détaillant, jaugeant alors qu'elle semble éprise dans une tourmente d'émotions bien différentes alors qu'elle poursuit. Une colère palpable alors que tu ne dis mot, ne te formalise pas alors que tu découvres la réelle Kalei, son passé, d'où elle vient.

    Une nausée qui te saisis alors qu'au fil de son histoire tu réalises, tu comprends. Plan B hein... L'envie de vomir est palpable, là, au creux de ta gorge, par le poids des mots, des actes de ces parents qui n'en sont pas, indignes alors qu'à tes émotions personnelles la colère se répand, qu'elle s'empare de toi également, comme une maladie qui se propage alors que tu te redresses. Ton visage est fermé, dur alors que ta main vient chassé les restes humides des larmes naissantes, Esme a tes côtés tu te lèves finalement, difficilement. Qui ne dit mot consens, alors tu t'approches simplement, boitant et fait quelque chose que tu n'avais encore jamais fais jusqu'à présent, tu t'assoies par terre à ses côtés, une souplesse bien perdue alors que tu dois trouver la bonne position pour ne pas te faire mal et aggrave ta blessure.

    "C'est dégueulasse."

    Deux mots sorties simplement alors que tu la fixe, deux mots avant que tes bras ne viennent l'enlacer et que tu la sers contre toi.

    " Vraiment dégueulasse. "

    Un câlin, ni plus, ni moins, une chose dont apparemment on l'avait privé depuis son enfance, depuis toujours, la plus basique des choses pour un enfant.

    " Je suis désolé Kal'."

    Tes mots sont sincères alors que tu la libères de ton étreinte, la colère de ton visage a disparu alors que l'humidité revient parcourir tes yeux sous le chamboulement émotionnel que vous vous imposez, sur ces vérités que vous ne vous étiez jamais partagé. Puis la question fatidique.

    " Tu sais ce qu'il te veut ?"

    Dans la pièce tes pokemons se sont rapprochés, Esme toujours a tes cotés alors que Madona l'a rejoint et que Shakira et Timberlake se couchés non loin derrière toi. Seul Shagy semble imperméable, enfin ça c'est ce que tu crois alors qu'il vous observe lui aussi, loin de sa jovialité éléctrique habituelle.

    HRP
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    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
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    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Dim 12 Sep - 5:17

    But you're no curse.

    @Kalak
    ... Right ?
    De beaucoup trop longues phrases, une éternité de paroles qui s'enroulent autour de ta poitrine, qui t’étouffent, compressent les mots de force hors du plus profond de ta gorge où ils ont toujours dormi, portés par le goût amer d’une profonde rancune, d’une plaie qui n’a jamais cessé de saigner. Chaque fragment de ta vie, une accumulation ayant forgé celle que tu vois au fond du miroir, la Kalei que même toi tu ne comprends pas; c’est en un fracas qu’ils se sont échappés, ta cage thoracique sûrement cassée, tes poumons éclatés, par ce abo d’émotions pèles-mêles qui se brûle contre ta peau. Tes respirations deviennent plus fréquentes, frénétiques, les yeux rivés sur le sol, où tu cherches à silencer l’orchestre bien peu harmonieux qui tambourine contre chaque parcelle de tes os en un tremblement que tu ne saurais qualifier que de simple colère envers ces gens qui ont décidé que ta vie n’en serais jamais une. Tu n’as pas le vocabulaire émotif assez développé pour comprendre toutes les subtilités de tes propres désespoirs, après tout.

    Ça fait mal.

    Lui ne parle pas, n’a point dit le moindre mot alors que tu vidais ton sac, perdue entre les morceaux cassés de ta carapace et ceux de ta chair. Chair brûlante et turbulente qui tente de prendre toute la place, prête à tout casser, en une sorte de bulle qui te détache du monde où tu n’as jamais vraiment appartenu. Flottant dans le vide entre ton présent et ta propre histoire, histoire que tu n’as jamais vraiment pris le temps d’écouter toi-même, quand tu y penses. Où l’on t’a jetée dans le vide, à ton propre sort, pour forger ta voie dans une forêt des plus denses sans le moindre outil pour y casser les branches. Pourtant, tu n’es plus seule dans ton coin de forêt, tapé à même tes propres mains, mains pleines de terre et de blessures depuis ces longues années à t’y frayer un chemin.

    Lui passe par le sien, reculant de plusieurs années de pas, volant une place à tes côtés, se faufilant au travers de tout ce que tu n’as pas encore pu dégager pour s’installer auprès de ton retard, un regard bien plus net sur le décor d’où tu viens, décor bien peu esthétique mais efficace, en retard mais du mieux que tu as pu au fil des années, étroit jusqu’à te couper la peau des pointes de ronce mais assez pour t’y déplacer. Si tu es tout d’abord, par simple réflexe, portée à t’éloigner, reculer, ne comprenant pas les pourquois du comment il a cru nécessaire de s’approcher malgré son état actuel, il ne t’a pas laissé partir bien loin.

    C’est dégueulasse, qu’il dit. Qu’est-ce qui l’est ?

    Ta tête se baisse, tes yeux se plissent, ton corps en entier se raidit en le voyant s’approcher davantage, prêt à contre-attaquer, à encaisser. Corps n’ayant vécu qu’abandon et violence de sa propre espèce, coups donnés et coups rendus, cherchant à s’échapper de ce qu’il a toujours vécu, dans un silence lourd comme le poids d’un monde entier. Tu es prête à subir, tu es prête à te mettre à l’évidence; même si au fond, tu n’y crois sans doute pas. Tu ne sais que croire quand les données se contredisent, à vrai dire.

    Pourtant, c’est le doux son d’un cœur qui bat qui te ramène à tes sens, qui repose tes pieds sur terre, entourée d’un effet couverture, une chaleur que tu ne connais de nul part d’autre que de la présence de tes pokémons. Si tes émotions hurlent encore dans tous les sens, si tu te perds toi-même à chercher à comprendre tout ce qui ne fait pas le moindre sens au vu de ton expérience de vie jusqu’à maintenant…

    … Tu te calmes au rythme du cœur qui bat, peu à peu. Si aux premières secondes ton corps lui-même ne sait pas comment réagir, prêt à recevoir le quelconque coup, mental ou physique, il réalise bien vite qu’il ne reçoit pas ce qu’il prévoit. Seulement de la chaleur, de la compassion, les fruits d’un amour familial, sain, partagé, même si comme avec tout, t’es pas trop certaine de si tu dois y croire, ou de ce que ça signifie bien exactement. Tu n’es peut-être pas forcément à l’aise, mais la toute petite fille que tu as un jour été n’a sans doute jamais demandé quoique ce soit de plus. D’exister.

    Tes bras ne l’entourent pas, figés dans le temps, mais tu ne te débats pas non plus. C’est le mieux que tu arrives à faire en cet instant bien précis, alors que lui… s’excuse ? Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il fait tout ça ? Tu es perdue, profondément perdue Kalei, entre ce que tu sais de ta vie, ce que tu as vécu et ce qui t’entoure actuellement. Plus rien ne fait sens, la colère que tu ressens n’est pas de la colère. Tes yeux se mettent à brûler, alors que tu les referme bien assez vite pour te donner l’impression que ça va changer quoi que ce soit. Ta voix, un simple écho, est la première chose qui arrive à bouger, en accompagnant tes paupières fermement collées.

    « … Pourquoi ? Pourquoi, Kal ? »

    Tu as quand même des limites à ce que tu peux supporter, et là clairement c’est beaucoup trop de choses en même temps. Heureusement, (ou pas ?), il te lâche, te laissant à nouveau seule dans ta propre bulle personnelle, à tenter de tout placer dans l’ordre, pour te permettre de respirer un bon coup. Malheureusement, t’es dans tous tes états, et ça paraît que tu ne sais pas quoi faire de tout ça, ton souffle est coupé. Tu te mets le visage entre les mains, confuse, déstabilisée, mais surtout avec la volonté de te cacher, d’empêcher tes yeux de brûler. Tu renifles un bon coup avant de relever la tête à ses mots, le regard partout sauf en sa direction, l’abo émotionnel qui poursuit sa route.

    « J’sais pas... j’sais pas, Kal. Il a déjà tout, à quoi ça lui sert d’faire genre qu’il en a quelque chose à foutre d’mon existence après 11 ans d’être dans la liste des gosses disparus d’Alola ? Y m’croyait morte, putain, ç’aurait mieux fait d’pas changer. »

    La foule de pokémons vous observe, t’essaies de pas trop relever ce qui vient de se passer. D’un côté car t’es pas en état d’en parler actuellement, encore un peu trop sous le choc, mais de l’autre car tu ne saurais pas quoi en dire. Il saura sûrement quoi faire, lui, de toute façon, right ? Ça semble tellement naturel pour Kalak de faire ce genre de choses, alors que toi… toi, tu ne sais même pas comment le vivre, à paniquer pour quelque chose qui est sans doute assez banal au final, pour lui. Un simple câlin.

    Même si pour toi, Kalei, c’est tellement plus grand que ça.

    « J’veux juste… j’veux juste la putain d’paix, Kal. »
    Kalak Nicholae
    Kalak Nicholae
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    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Lun 13 Sep - 18:54
    Talk about family


    C'est comme des coups de marteau donnés à répitition, des putains pieux qui s'enfoncent sous leur impulsion, un peu plus profondément à chaque instant alors que dans tes bras, dans ton étreinte et en dehors tu assistes à ce quelque chose que tu n'aurais jamais imaginé, cette vision d'une petite fille s'effondrant, crash ultime de cette femme d'habitude si renfrognère et taciturne. Et dans sa tourmente, dans cette chute inexorable dans le tourbillon des émotions tu sombres avec elle, tes yeux humides, larmes roulant alors que tu peux sentir le souffle court de Kalei se fracasser sur ta peau. Être fort hein ? Tu en es bien incapable en cet instant, touché en plein coeur alors que tu t’effondres avec elle, silencieux, simplement être là, une présence contre la solitude, contre ce gouffre qui l'englouti de choses trop longtemps enfouis. Une question qui tombe, riche de sens et dont pourtant tu ne connais pas la réponse.  

    "Je sais pas Kal... Je ne sais pas..."

    Terrible constat alors que vous restez là, gisant au sol, votre émotion palpable, alourdissant l'air, l'atmosphère d'une pièce, vos pokemons silencieux, comme saisis eux aussi, solennel, étrange solennel d'un moment trop lourd que seul le temps apaise. Une tentative, tente de se faire l'avocat d'un diable alors que tu essuies une larme de tes yeux rougis par leur sel.

    " Peut-être qu'il veut juste apprendre à te connaître, qu'il ne veut plus rentrer dans ce rôle qu'on vous a imposé à tout les deux. "

    Un silence.

    " Je ne sais pas et à moins de chercher plus loin on ne pourra pas le savoir, quelles que soient ces intentions, la fuite ne les révélera pas."

    Un pragmatisme qui ne te ressembles pas alors que tu te ressaisis.

    " Est-ce que savoir t'aiderai à retrouver un peu de cette paix ? "

    Tes yeux sont braqués dans les siens, de leur émotion ne reste que le luisant prédateur du topaze, un regard déterminé et lourd de sens, chargé de cette hargne de ceux qui n'abandonnent jamais, de ceux prêt à tout pour obtenir les réponses aux questions trop longtemps occultés.
    Prêt à gagner, à partir en guerre contre l'adversité et ces autres qui nous ont trop longtemps bousillé, contre ce monde qu'on conspue dans tout ce qu'il est.
    De ces regards disant clairement "je vais t'aider" et dont le feu glacé murmure "quitte à ce que ça soit très moche", pour le meilleur et pour le pire.
    Une promesse voilée, celle d'une revanche sur une famille qui n'en est pas une, monstres ayant bousillé leur descendance, de ces meurtrier de l'enfance,.
    Assassins de l'innocence.

    HRP
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    Kalei Ionari
    Kalei Ionari
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    Sujet : Re: What does family mean to you ? [Kalak]

    rédigé le Ven 17 Sep - 21:09

    What does family mean to you?.

    @Kalak
    Why ?
    Pas de coups, pas de cris, pas de poignard dans le dos ni même de cruelles paroles destinées à hanter les nuits de ta lointaine jeunesse, destinées à nuire à celle qui marche dans tes chaussures: Seulement des mots, rien que des mots, imprégnés d’autant de chaleur que les bras où tu as fondu, effondrée comme un navire atteint par un boulet ennemi, quelques instants plus tôt. Si une immense partie de toi-même garde toujours cette profonde envie d’hurler aussi fort qu’elle le peut pour faire fuir tout ceux qui te voient dans cet état si vulnérable, si faiblard, tu n’en fais rien, dans une sorte de transe, perdue entre tant de choses qui t’échappent. Tu voudrais hurler, tu voudrais t’échapper, tu voudrais empêcher cet état d’esprit de t’envahir, mais ton corps lui-même t’a lâchement abandonné. Si tu croyais pouvoir faire confiance à personne sauf à toi-même, tu réalises bien vite que ce n’est pas le cas; ce scénario, tu ne l’as jamais vécu, tu ne sais comment réagir, ton corps a lâché. Tu as été forgée à la violence, à l’abandon, si bien que ce sont pour toi des habitudes autant que tu t’es enseignée à toi-même l’art de marcher.

    Pourtant, tu te retrouves au pied du mur, en cet instant, figée, ayant pour seul accès au monde extérieur les mots que tu entends et les filaments de chaleur qui sont resté accrochés contre ta peau, mitigée entre tes tourmentes et ce dont tu n’avais jamais osé imaginer depuis bien longtemps. Tu es une âme solitaire, Kalei; tu l’as toujours été. Mais peut-être l’es-tu moins que tu le croyais ? Difficile à dire. Tu ne t’es sans doute jamais arrêté pour te questionner sur sa présence dans ta vie, du moins, avant que tu n’y sois confrontée de plein fouet, alors qu’autant dans son regard, ses paroles et ses actions, tu y verrais presque des plumes et des nuages, des flammes inconditionnelles. Mais pourquoi ? Tu réalises qu’il n’a jamais vraiment répondu à ta question. Tu respires un bon coup, encore en train de fondre dans le sol, un léger rire nerveux qui s’échappe de tes lèvres. Tu as des explications à donner.

    « Non… c’n’est pas c’que je voulais dire, Kal. »

    Une pause, tu reprends une inspiration. C’est compliqué pour toi comme conversation, alors que tu cherches comment mettre ton fouillis intérieur en mots, simples mots pourtant bien plus difficiles que des insultes et des coups. Mettre tes angoisses sur la table, jeter au loin le abo qui te compresse le cœur, qui t’empêche de respirer et de penser en phrases complètes et non pas frénétiques. Si normalement tu aurais simplement haussé les épaules, osef d’expliquer, tes mots continuent de sortir, des explications, des justifications. Pour une fois, tu as l’impression que t’es… écoutée. Donc tu trouves ça important de dire les vraies choses, sans quoi, ça pourrait finir en guerre pour des choses que tu ne veux pas.

    « Je n’veux pas savoir ce qu’il veut. C’pas une paix intérieure ou peu importe, j’suis pas comme ça. Rien à foutre. J’veux qu’ils oublient que j’existe, qu’ils enterrent leur plan B et que j’puisse vivre tranquille. C’pas compliqué pourtant, ils ont déjà prouvé qu’ils étaient capables. »

    Bornée, Kalei ? Certainement. Tu ne cherches pas à savoir, au fond, tu as toujours su. “Su”. Ta perception de ce que tu sais a toujours été dans l’ombre, noyée au fin fond de ta chair et ton âme brisés en milliards de petits morceaux, broyés dans tes faiblesses, tes sombres pensées et ton immense pessimisme. Tu n’as rien connu d'autre, de toute façon, c’est pour toi une sorte de réponse à tout, une habitude, un petit cocon de protection malsain qui t’éloigne de tous ces potentiels maux. Tu es déjà brisée, à quoi bon en rajouter ? Tu n’as pas besoin de courir après ces bêtes sauvages qui t’ont déjà blessée, tu n’as pas besoin de montrer que tu es faible, tu n’as pas besoin de montrer que tu n’es qu’une Kalei cassée. Surtout pas à lui. Tu dois être forte, tu dois être féroce, tu dois grogner et mordre plus fort que tous les autres.

    Comme un rocabot de chenil. Du moins, c’est ce que tu as l’impression d’être avec tes yeux qui menacent de brûler, ton corps à moitié fondu dans le plancher et ta voix digne du même rocabot battu. Ce que tu peux détester être comme ça, en même temps d’être portée par le courant. C’est bizarre comme sensation.  

    « Je sais déjà pourquoi ils ont agi de la sorte. Ce sont des connards, c’est tout. J'n’ai pas besoin d’en savoir plus. mais je… je comprend pas. »

    Pourtant, là, tu n’es pas dans l’état de grogner. Si tu ne veux pas savoir pour Teiva, ni même pour les deux clowns, car tu sais, tu connais leur pattern qui ne sort pas de ton moule prédéfini, il y a tout de même des questions qui te rôdent au fond de la tête, que tu estimes légitime de demander. Des questions qui te font douter, qui te perdent, qui te promettent un vide dont tu ne pourras jamais t’échapper. Vide ? Non. Mais ça te donne certainement l’impression de sauter dans le vide, dans l’inconnu, loin de ce que tu sais, loin de ce que ton miroir t’a enseigné au fil des années. Tu lèves les yeux vers lui, les piquant dans les siens, cherchant des réponses en ceux-ci. Tu as besoin de savoir, savoir si tu dois sauter ou pas.

    « … Pourquoi tu… pourquoi tu dis ça ? Pourquoi tu es comme ça, avec moi ? Pourquoi tu as fait ça ? J’comprend pas pourquoi… pourquoi j’en vaudrait la peine, Kal. »
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