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Tu continues ta route sur le sable, Madona à tes côtés commence à montrer des signes de fatigue, ou d'agacement, la nuance commence à se faire flou à cette heure de la soirée alors que déterminé tu continues à arpenter la baie, fuyant le gang de lampions passablement énervé qui semblait avoir décider de se mettre entre toi et ta destiné, car oui, tu le savais ton destin était lié à cet instant, ce moment, à ce Stari qui là quelque part dans cet océan t'attendait. Les étoiles illuminent le ciel, signe de cet avènement, alors que trempé et dégoulinant tu continues ton chemin, tes pieds s’enfonçant dans le sable avant de finalement te stopper dans un endroit qui semblait dans cette nuit étoilée d'une beauté particulièrement stariesque. Un raclement de gorge alors que t'avances à nouveau dans l'eau, plongeant cette fois alors que tu n'étais plus à ça prêt dans cette épopée.

" Il est venu le temps des cathédraleuhh
Le monde est entré dans un nouveau millénaire
Ils ont voulu nager vers les étoileuhhh "

Tu ne doutais pas que son assiduité te porterai vers ce que tu cherchais.

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Un quelque chose de brillant qui capte ton attention dans la nuit, tes lèvres se closent alors que tu décides de tenter le tout pour le tout, une profonde inspiration alors que ton chant meurt et que ton visage s'enfonce sous l'eau froide de la baie sous le regard quelque peu affolé de Madona. Ouvrant les yeux dans l'immensité aqueuse tu discernes un quelque chose, un quelque chose qui rapidement te saisie d’effrois alors que nageant dans sa direction la branche ocre dépasse d'un tas d'immondices, tu manques de t'étouffer alors que tu remontes à la surface sous le choc. La panique te gagne légèrement face à ce sentiment d'urgence grandissant, une profonde inspiration alors que tu replonges, effaçant la distance en ondulant tel une sirène tu atteint rapidement l'amas de déchets, le joyaux rouge illumine malgré la saleté alors qu'il est prisonnier des algues et des sacs plastiques, une lueur trop faible alors que tu te souviens, le joyau est son coeur, s'il s'éteint il meurt.

Urgence et panique se mêlent alors que tu t'acharnes, tes mains arrachant les algues et les immondices aussi vite que tu le peux, pris par le manque d'oxygène tu dois remonter une nouvelle fois, inspiration pour replonger alors qu'après de très longues minutes et plusieurs remontées tu finis par libérée le pokemon de sa prison, il semble faible, agonie alors que son coeur semble sur le point de s'arrêter, tu tentes de le soulever, tirer, mais il est bien plus lourd que tu ne le pensais. Tu forces, tes bras se hissant sous les branches pour le tirer vers la surface et l'emmener vers le sable. Un combat dont la fatigue émerge et te gagne alors que finalement après une dizaine de minutes d'efforts répétés tu réussis à l'emmener sur le sable. Le souffle court, tu jettes un regard vers Madona.

" Il faut qu'on fasse quelque chose, il va mourir "

Un éclair d'illumination alors que tu te précipites vers ton sac, extirpant ta seule potion dans l'urgence, retournant au près du stari tu l'appliques délicatement, pas très certain de ton action alors que ta main vient doucement caresser son joyaux luisant si faiblement. Une voix douce dont l’inquiétude transpire alors qu'elle se brise, des larmes perlant sur tes yeux de topaze.

" S'il te plait tiens bon, accroche toi. "

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Le joyau clignote à de multiples reprises, ton coeur manquant de rater un battement sous la pression du moment, tes mains appliquant la potion du mieux que tu peux sous le regard inquiet d'une madona venant frotter sa tête contre la branche humide du Stari. Sur tes joues les larmes perlent alors que tu répètes les même mots en boucle. Tiens bon, accroche-toi !

Puis enfin après un temps qui te semble une éternité le joyau reprend un peu de son éclat carmin, rubis brillant faiblement dans la nuit, plus vif et pourtant faible alors qu'il reste dans le sable, sa faiblesse est palpable alors que tu ne peux rien faire de plus en cet instant, oubliant même ta quête futile de l'attraper pour sa beauté tu sors l'une de tes dernières pokeball de ta poche conscient qu'il lui faudrait bien plus qu'une misérable potion. Acte complétement désintéressé malgré  la passion qui t'animait de le trouver et peut-être même capturer l'un des siens. Les larmes perlant sur tes yeux s'échappent alors tu poses délicatement la pokeball sur l'une de ses branches pour tenter de le capturer le plus doucement possible afin de ne pas le paniquer ou empirer son état déjà alarmant. Des mots que tu martèles encore d'une voix complétement érayée par l'émotion et la situation.

" S'il te plait, accroche toi! "

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L'étoile se fait happée par la lumière rouge, un temps d'attente qui te semble une éternité alors que la pokeball tremble quelques instants, puis s'arrête finalement alors que tu restes quelques instants interdits dans le sable. Un moment de stupéfaction puis l'urgence qui te rattrape alors que tu ne prends même pas la peine de sécher tes larmes, ramassant les débris de la potion tu te relève brusquement, trop alors que tes jambes flagelle sous le coup de l'émotion, tu manques de tomber sur le coup avant de finalement te rattraper, Madona te regarde l'air inquiet. Le temps est compté. Tu te précipites vers tes affaires, ramassant ton sac à la va vite, saisissant tes rangers d'une main sans prendre le temps de les remettre alors que tu commences à courir dans le sable, le froid te saisis alors que tu es encore trempé de tes déboires dans la baie, mais plus rien n'a d'importance en cet instant. Madona galère à suivre la cadence, ses pattes s'enfonçant toujours dans le sable pour entraîner sa chute, tu n'as pas le temps pour ça et c'est tel un sac que tu la saisie sous le ventre de ton bras libre, courant comme un dératé, sac ballotant à ta ceinture, miaouss sous le bras et rangers de l'autre alors que tu t'extirpes de la baie.

De très longues minutes qui défilent, tes pieds te font mal à chaque pas, alors que nu tu cours sur le bitume tentant d'oublier la douleur, relâchant ton emprise sur la diva, elle détale enfin en pleine possession de tes moyens alors que tu pénètre tel un dément dans le hall d'un des hôtels de la baie, dégoulinant et haletant pour te précipiter à la réception, sur le carrelage tes pieds laissent un mélange de sable mouillé aux trainées carmins alors que tu bondis presque sur le comptoir, rangers toujours à la main alors que tu t'étouffes presque avec ta propre respiration, ta main déposant ta pokeball.

" Ce pokemon est gravement blessé, appelez une infirmière "

La standardiste te regarde médusée, certainement surprise par ta dégaine de dément. Une stupeur qui t'agace au plus haut point alors que tu hurles, ta voix trahissant son accent, sans égard aucun pour cette femme qui ne fait finalement que son travail.

" MAINTENANT ! "