Une chose qui s'était imposé, un élément te permettant de reprendre le dessus sur la situation, toi qui n'est plus qu'une ombre, ombre de toi-même dont les stigmates marquent la peau, le retour au travail avait aidé, certes, quand bien même ce travail faisait parti intégrante de ce qui avait failli te couter la vie, mais loin d'être suffisant, le besoin de complet ce sentiment d'impuissance, cette obsession de retrouver et faire payer, de chasser les responsables de l'horreur. Un besoin constant de s'occuper, une occupation qui prenait multi forme et qui aujourd’hui t'avais conduite à Sharpton, le besoin de compléter ton équipe, de terminer cette team officielle qui te porterait et te soutiendrai en enfer.

L'enfer. Un enfer que vous aviez vécu, un enfer de glace et de sang, un enfer que tu devais de retrouver, transformer et transmuter, un pokemon qui s'était imposé comme le démon vengeur qui t'aiderai. Démoloss. Car l'enfer reviendrait, tout n'était qu'une question de temps et tu espérais pouvoir le contrer, le retourner au travers de cette figure s'imposant comme une catharcis pour ton esprit. Alors tu étais ici, dans la chaleur et la pluie du cendre, le plus loin possible de ces glaces qui vous avez tant pris, de ce blizzard qui t'as tant pris. Une profonde inspiration pour laisser aller ton corps à cette chaleur mordante. A tes côtés César est là, fièrement dressé sur son poitrail, nouveau gabarit pour l'elecsprint qu'il était devenu. Un léger sourire sur tes lèvres qui se dessine alors que tes doigts viennent clipser le bouton de la pokeball, libérant Piafabec dans le ciel, un cri strident à son apparition alors que ses ailes le porte dans le vide.

"Je déclare la chasse au maloss ouverte"

Un signe de tête, une compréhension mutuelle, confiance née après des débuts laborieux entre vous alors que le piafabec s'élance en éclaireur autour des murs de la cendreuse Sharpton et dans tes yeux vert c'est la détermination sans faille qui luit, celle que l'on concentre entièrement en un seul et unique but, un objectif qu'on refuse de ne pas remplir.  

Concentrée sur ton objectif tes pieds te portent vers l'avant, autour de la ville des cendres et de la fumée, César à tes côtés, poitrail bombé alors que déjà dans le lointain Cicéron revient vers toi, moment où tu percutes un rocher. Un quelque chose de douloureux alors que ça te stoppe dans ton élan et que ton regard se rive vers le sol, découvrant la cause de cette douleur, un caillou qui n'en est pas un alors que la tête du crabicoque émerge en piaillant. Une culpabilité de quelques instants alors que tu t'apprêtes à t'excuser malgré ta propre douleur alors que César gronde déjà, menaçant, surprotecteur.

Tu n'en a pas le temps alors que dans les airs le "piafabeccc" retentit, un son plein d'agressivité et d'animosité alors que ton pokemon plonge en piquer sur sa cible, une cible qu'il considère bel et bien comme une proie à dévorer. Pokemon vol et oiseau et pokemon insecte, un conflit naturel que tu n'avais pas prévu. Un plongeant brutal et violent alors que tu reconnais l'attaque aeropique, instoppable alors que ta voix s'élève.

"CICERON ARRETE "

Mais déjà l'oiseau percute le crabicoque de plein fouet dans une attaque brutale et sans merci.

Le choc de la scène te prend aux tripes devant l'image de ton pokemon percutant le crabicoque avec tant de violence avec une volonté très clair de le dévorer et si ton cri le laisse sans réaction, heureusement le petit être finit par rentrer dans sa coquille, ne bougeant plus, laissant croire à un vulgaire caillou, alors après le choc tu t'imposes alors que ta voix claque.

"Cicéron ça suffit ! "

Le piafabec détourne le regard, un air clairement mauvais alors qu'il toise de ses grands yeux, indéfectible Cicéron à l'air mauvais alors qu'il ne dégage pas pour autant sa patte griffue du petit caillou, un duel de regard alors qu'il paille à nouveau, un piaillement bien différent des autres alors que la lumière jaillie, l'enveloppant entièrement, son envergure s'imposant bien plus grande et puissante alors qu'il atteint presque ta taille, bec s'allongeant. Un battement d'ailes, un cri strident alors que devant toi le rapasdepic te toise, tu rêves où il venait d'évoluer par défi ? Et si la surprise est plutôt bonne tu ne faiblis pas, ne cède pas alors qu'il tente de t'intimider de sa stature.

"Maintenant."

Un long échange, regard luisant du pokemon belliqueux avant que finalement il ne desserre son emprise sur le crabicoque dans un "rapasdepiiicccc" clairement pas content. alors qu'il déploie ses ailes pour s'envoler à nouveau. Un moment de tension qui redescend faiblement alors que César était clairement sur le point de l’électrocuter, une tension passée alors que reprenant le chemin tu prends bien garde où tu mets les pieds tout en lâchant à l'encontre du pokemon crabe.

"Désolé pour ça."

Et si le petit insecte rocher a survécu à l'assaut, il n,'en a que faire de tes excuses alors qu'il se carapate les pattes ailleurs avec une vitesse surprenante, tant pis, on ne pouvait pas dire que tu n'avais pas essayer, au moins il était en vie, tu n'aurais surement pas bien vécu sa mort prématuré à cause de l'un de tes pokemons.

Sa silhouette de cicéron plane dans les airs, danger certains pour tout les crabricoques du coin, mais c'est un autre être étrange qui se manifeste à toi, grosse tête et petits pieds, gros nez, un tarinor qui te laisse complétement stupéfaite, toi, tout comme César alors qu'il grogne en reniflant cette chose étrange et immonde. Un pokemon loin d'être familier qui avait de quoi susciter la méfiance du fier elecsprint. Un pokemon qui semble essayer de communiquer alors que posant doucement ta main sur César tu t’accroupis.

"C'est un Tarinor mon ami"

Tu le détailles, gestes étranges, vague signes de ces mini bras rocheux, tu as du mal à comprendre ce qu'il veut, langage pas très compréhensible au vu de son problème de proportion clairement évident, mais César lui semble sur piste, s'approcher pour le renifler, lâchant un "eleccc" avant de lui décoller sa patte sur la tête d'un air interrogateur. "Elecelecspintt". A croire que tes pokemons avaient fumé aujourd'hui, était-ce le contrecoup ? La recherche de malosse ? Un quelque chose d'improbable dans cette chasse sour le signe de l'enfer.

Tu observes la scène avec incrédulité, oui complétement incrédule alors que le tarinor semble se gonfler, un quelque chose de très familier alors qu'il tente de bomber son petit torse, enfin si temps est que l'on pouvait appeler ça un torse, César l'imitant dans un "eleccc" plein d'arrogance. La bouche à moitié entre-ouverte tu restes là quelques instants, interdite alors que César réitère l'expérience, plus fort cette fois en lui décollant un nouveau coup de pattes sur la tête, un geste qui finit par te faire réagir alors que ta voix s'élève, grondante.

"Ça suffit !"

Tes yeux d'émeraude les deux pokemons, un rappelle lointain du passé, quand tes frères s'amusaient à se frapper "pour jouer", un moment toujours pénible alors que tu devais endosser le rôle de mère pour les gronder et les séparer, souvent à deux doigts de perde ton sang froid, un nouveau coup pour ton esprit alors que le passé ressurgit violemment sous la forme d'un tarinor.

"On vous a jamais dit que jeux de mains, jeux de vilains ?"

T'es là, tel une statue de sel, bras croisés, les vrillant de tes iris d'émeraude alors que César grogne légèrement l'air penaud.

"Alors on arrête ces enfantillages et on avance, maintenant."

Un message aussi bien adressé à César qu'à l'autre pokemon alors que tu reprends ton avancée, César la tête baissée à tes côtés, comme un enfant boudeur alors que tu t'adresses au caillou.

"Tu peux nous accompagner si tu le souhaites, mais plus de "tape moi je suis le plus fort des cailloux" ou je risque de m'énerver."

Ton ton est clair, donné alors que tu fixes le tarinor attendant son signe d'approbation, un signe dont il n'avait pas le choix si il souhaitait continuer à vous suivre.

Battle de regard avec le Tarinor qui s'enclenche, un duel de fer alors qu'il te toise et que tu le fixe de tes yeux perçants, il tente clairement d'essayer de prendre l’ascendant sur toi alors que face à son échec de croiser les bras, tu croises les tiens pour lui montrer que oui, c'était toi qui commandait ici et maintenant, César te fixe d'un air confus, ne comprenant pas réellement ce qui était en train de se passer. Un long moment de silence avant que tu ne lâches finalement.

"Nous sommes donc d'accord."

Relachant la pression tu finis par reprendre votre route, acceptant que le petit caillou vous suive sans broncher.