Quasiment inactif, tout se passe dans sa tête. Il n’y a que ses jambes qui s’agitent sans cesse, la faute à ce trouble qu’il essaye de faire soigner quand il a le temps de laisser sa tête se reposer. Il vit dans son propre monde, bercé par les diverses substances dont il est dépendant pour faire semblant de calmer ses crises trop nombreuses. Depuis ce jour où il a probablement failli mourir, sa vie est devenue un enfer. Il se renferme sur lui-même, refuse de s’ouvrir au monde de peur de leur faire du mal. Il encaisse tout, il ne dit presque rien. Ce n’est pas une grande gueule mais plutôt un observateur qui ne sait pas trop maîtriser ses propres émotions. Il l’ouvre rarement, mais à chaque fois, c’est assez magistral. Il a l’air froid quand on le regarde, mais en vérité, Clifford reste quelqu’un d’assez sympathique quand on vient lui parler ; il n’a aucun intérêt à se montrer agressif envers quiconque… Il le fait déjà bien assez quand il perd le contrôle de ses états d’âme.

De la colère, il en a énormément en lui. Il ne la contrôle pas. Il a tant de choses à dire, tant de poids sur sa conscience, il est avide de vengeance et il y a des moments où ce n’est plus possible de retenir ses pulsions. Il se laisse aller, il enrage, tue sans discernement jusqu’à ce qu’il se calme. Il se croit possédé par un Ectoplasma, mais ce n’est que le fin fond de son âme qui s’exprime. Elle crie toute la rage que Clifford a accumulée, elle ne s’arrête que quand il est bien trop tard. Ce n’est pas quelque chose qu’il renie, c’est un trouble qui lui échappe bien trop souvent des mains et il a peur d’en parler ; non, il n’en parle pas du tout. Parce qu’il sait que de mauvaises choses attendent les gens comme lui.

Mais qu’importe qu’il soit dans tous ses états, qu’importe sa joie ou sa tristesse, sa loyauté envers celle qu’il admire est sans faille. Il ferait tout pour elle, et il se fiche bien qu’elle ne soit qu’un visage glacé gravé dans ses souvenirs. C’est même plus que de l’admiration à ses yeux, il veut décrocher la lune pour elle. Il y a quelque chose en lui qui a commencé à vibrer quand elle est venue lui vendre la team dont il fait partie, et ça ne s’est jamais arrêté depuis. Il allie l’intérêt du clan avec les siens, il baigne dans ses propres fantaisies souvent irréalistes. Mais ce n’est pas ça qui l’empêche d’avancer et de semer le chaos quand il perd le contrôle de ses émotions. C’est son empathie naturelle qui le bouffe et qui lui fait peur, qui nourrit sa paranoïa et qui le rend dépendant à l’envie d’oublier en se droguant.

Clifford, il se laisse influencer par tout et n’importe quoi. Il pique plein de choses à ses rares proches qui s’éloignent bien trop souvent de lui, et il se laisse mener par le bout du nez sans vraiment sourciller. Il ne s’est jamais posé de questions, il a fini par laisser les choses faire. Parce qu’à chaque fois qu’il essayait de se battre contre le courant, c’était peine perdue. Alors il s’est laissé aller. Il est aussi avare en tout, parce qu’il a peur de manquer. Et parce qu’il préfère tout garder pour lui. Et il en veut toujours plus pour lui, parce qu’il jalouse les autres et leur réussite. Pour obtenir ce qu’il veut, il ment. Beaucoup. Et son regard est si inexpressif quand il ne pleure pas qu’on n’arrive pas à savoir s’il joue un jeu ou pas. Il n’y a que son pokémon qui sait et qui le comprend.

Et tout ça, c’est sans compter la négativité dont il fait preuve. Il voit toujours le verre à moitié vide, parce qu’il est convaincu qu’il ne peut rien faire pour changer les choses. Il vit au jour le jour, s’auto-détruit un peu plus à chaque minute qui passe. Et pourtant, il ne touche jamais le fond. Il creuse, encore, mais il ne trouve pas les bas-fonds de sa propre existence. On lui tend des mains qu’il ne prend jamais, de peur de trop s’attacher à des vies qu’il risque d’arracher un temps plus tard.

Vu de dehors, Clifford fait peur. Vu de dedans, ce n’est qu’une cacophonie qui ne se tait jamais.


FACTS :  Il est atteint de prosopamnésie à la suite d’une lésion cérébrale, en plus de nombreux autres soucis, notamment des troubles du comportement. Il distingue ses cibles avec leur attitude, leur accoutrement, leur coupe de cheveux et plein d’autres détails. Freddie l’aide beaucoup également ✗ Il voit des choses que les autres ne distinguent pas, des hallucinations récurrentes suite à son accident. ✗ Il est persuadé d’être possédé par un pokémon Spectre, alors que c’est probablement un trouble dissociatif de l’identité non identifié et non traité ✗ Il peut manger comme dix, ou presque ne rien avaler en fonction des semaines ✗ Clifford se présente toujours avec son diminutif Cliff ✗ Il est hypersensible des odeurs ✗ Il ne sait pas bien lacer ses chaussures ✗ Parle dans son sommeil ✗ Atteint du syndrome des jambes sans repos qu’il essaye de soigner ✗ Addict à la drogue ✗ Ses chaussettes sont toujours dépareillées ✗ Il a une plume très particulière dans ses ouvrages ; on se met facilement dans la peau du personnage… Qui finit souvent très mal ✗ Son nom de plume est Justice Vilhelmsson ✗ Il est beaucoup plus dangereux qu’il n’en a l’air ✗ Il a la phobie d’être observé ou fixé et d’être enterré vivant ✗ Tout est fade à part les plats très épicés ✗ Parle très lentement pour bien articuler chaque mot ✗ D’autres à découvrir.


PHYSIQUE : On ne le remarque pas souvent. Il fait tout pour qu’on l’ignore et qu’on ne connaisse pas son existence. Moins il est connu, mieux il se porte. Clifford mesure un mètre soixante-treize pour un poids variable selon les mois. Il n’est ni trop mince, ni trop épais. On le sous-estime beaucoup, parce qu’il garde toujours la tête baissée. On ne sait pas qu’il serait capable de commettre des crimes le soir-même. Son visage à la mâchoire très marqué est souvent la seule chose qu’il ne dissimule pas tout le temps. Ses yeux clairs cernés par la fatigue sont souvent embrumés ; entre la drogue et la tristesse, il n’y a pas beaucoup de moments où on peut profiter de ses perles.

Il se coiffe tout seul, en undercut qu’il laisse parfois à l’abandon quelques semaines. Clifford n’est pas très coquet, ce n’est pas une de ses priorités. Une cicatrice peut se voir à l’arrière de sa tête, signe d’un accident datant de quelques années. Mais vu qu’il rabat toujours l’éternelle capuche de sa veste à capuche noire, il se dissimule en silence. C’est son vêtement préféré, qu’il porte peu importe le temps ou la saison. Il a aussi d’autres cicatrices, des anciennes, des récentes, dont des coupures régulières sur ses mains déjà abîmées par le temps et le sang les salissant.