Incrédule. Oui incrédule, c'est incrédule que tu assistes à la scène qui se déroule devant tes yeux après que Skorri ai acquiescé, une rencontre du troisième type alors que face à l'évoli aux couleurs si particulière Skorri réagit et toi ? Toi tu restes en retrait observant mi choqué mi amusé ce qui se déroule alors que tu viens prendre place aux cotés du wattwat pour continuer de le rassurer.

"Il a pas l'air facile comme ça, mais juré qu'il est pas si méchant ."

Tu souris au pokemon éléctrique alors que Madona acquiesce en s'asseyant à tes côtés, une légère douleur alors que tu décides de faire de même, t'asseyant par terre aux cotés du wattwat pour observer la scène, la demande d'attaque, l'évoli chargeant l'ossatueur, pourtant tu es quasiment sur que tes anti douleurs ne provoquent pas d'hallucination et que tu ne rêves pas... Non non, tu ne rêves pas c'est bien la réalité et c'est subjugué avec un sourire moqueur aux lèvres que tu restes là, observant, la main dans le pelage doux du pokemon électrique.

"Je crois qu'on assiste à un coup de foudre mon jeune ami"

Cet évoli était clairement un excité du bulbe, la ressemblance était frappante malgré les pseudos excuses d'un Skorri qui semblait quand même un peu en peine face à ce petit être, un fait qui te fait sourire doucement alors que la statique crépite légèrement sous tes doigts, le wattouat est calme, pour l'instant, mais il lui faudra un checking, alors finalement c'est toi qui prend les devants en assistant à la capture de l'évoli, extirpant doucement une pokeball pour la plaquer contre la laine du pokemon mouton de façon à ce qu'il ne panique pas. Un sourire rassurant aux lèvres alors que les mots sortes d'un ton doux.

"On va t'aider t'en fais pas ."

Chassez le naturel il revient au galop, charmeur fourbe alors que tu attends la suite, ta jambe te fait toujours souffrir et cet endroit n'arrange rien alors que Skorri semble enfin en avoir terminé avec cet évoli rebelle.

Le pokemon laineux disparait dans la lumière rouge et la remarque de Skorri te tire un sourire mi amusé mi contrarié alors que tu te tournes vers lui, pokeball à la main.

"Je vais déjà m'assurer qu'il n'a rien, pour la suite j'y ai pas encore réfléchis pour être tout à fait honnête ."

Peut-être que Kalei voudrait prendre soin de lui ? Qui sait, en tout cas cela t’ôterai une sacré épine du pied. Le tonnerre gronde à nouveau et tu acquiesces à la remarque de Skorri, tu n'aimais pas cet endroit, vraiment pas et si la vision des éclairs pouvait avoir ce quelque chose de majestueux et d'impérieux, cette ville ne sentait que le malheur et la tristesse de la modernité.

"Oui partons d'ici cette endroit me file la chaire de poule ."

Alors à peine aviez-vous commencer à marcher que le rappel de ta boulette se fait sentir, il n'oublierai pas c'était certain et puis après tout une part de toi savait que tu lui devais la vérité, un soupire alors que tu détourne le regard. Honteux ? Peut-être, un drôle de malaise, un sentiment bien inconnu jusqu'à maintenant, toi charmeur fourbe sur laquelle la culpabilité glisse normalement tel un ruisseau sur la roche.

"Rafaël est mon deuxième prénom, je l'utilise comme un pseudo de manière quasi systématique, pour ne pas dire systématique." Un silence alors que ton visage est rivé vers le sol, préférant regarder tes pieds que d'affronter le regard de Skorri. "Mon vrai prénom est Kalak, Kalak Nicholae, mais autant pour des raisons d'anonymat que de sureté à part ma colocataire et partenaire dans certaines affaires je suis pour tout les autres Rafaël, quand bien même je voudrai dire la vérité c'est comme un réflexe, avec le temps et l'habitude cela sort tout seul, sauf avec les pokemons."

A ta droite la persiane fixe Skorri alors que les neuf queues de Shakira dansent à ta gauche dans des ondulations aux allures mystiques. Ton regard finit par se lever vers Skorri, ce que tu t'apprêtes à déclarer peut-être lourd, très lourd de conséquences, mais au point tu en étais tu n'avais plus grand chose à perde.

"Je me prostitue Skorri. Et comme toute pute la nécessité de ne pas employer mon vrai nom 'est une garantie de protection face à ce sur quoi on est amené à tomber, une assurance."

Et ce qui devait arriver arriva, ce que tu redoutais en dévoilant la vérité alors qu'à la mécrompréhension succède une colère presque palpable. Un mot que tu ne connais que trop bien, trahison. fuyant le regard de Skorri avant de finalement t'arrêter, sa phrase comme un coup violent asséné à ton esprit et ton cœur alors que comme un écho à ta propre souffrance Madona grogne brutalement alors que la feunarde lance un regard presque menaçant au conseiller. Ta voix est rauque, elle s'éraille, la douleur à ta jambe a disparu, comme un fragment fugace du passé, simple impression alors que tu ne t'en rends même pas compte, plus compte, dans la spirale de tes émotions. Ta voix lâchant finalement.

"C'est faux."

Du regard fuyant de celui qui sait avoir commis une terrible bêtise, c'est  un brasier jaune qui se braque sur Skorri, déterminé à ne pas laisser le poids de la vérité tout emporter dans son sillage.

"Déjà tu n'étais même pas au courant. Pour faire appel aux services d'une pute il faut déjà savoir qu'il s'agit d'une pute."

Vérité simple mais d'une véracité à toute épreuve.

"Je ne vais pas te mentir, quand j'ai appris qui tu étais j'y ai pensé, l'idée était tentante de t'harponner, un moyen de potentiellement pouvoir gagner beaucoup d'argent, mais au final les choses ont pris une tournure très différente sur cette route vers Sharpton, même si effectivement tu m'as donné de l'argent."

Un profond soupire, loin d'être bête et refusant de perdre ce que tu avais trouvé en cet homme si différent de toi, ta nature reviens, fabuleux acteur que les facéties portent au firmament.

"J'ai voulu te le dire plusieurs fois, notamment à la saint cadoizo, mais je n'ai pas su comment, alors j'ai abandonné, je me suis dis qu'après tout puisque que quasiment tout le monde me connait sous le nom de Rafaël et que mon "métier" s'exerce à huis clos il serait plus facile de te garder en mentant qu'en disant la vérité...."

Les deux pokemions a tes côtés semblent se calmer alors qu'une larme commence à perler au coin de tes iris de topaze.

"Je suis tellement désolé Skorri.... T'es... T'es..."

Les mots sont douloureux, vérité qui cherche à fuir ta gorge plutôt qu'à se laisse glisser en son sein.

"T'es l'une des plus belles choses qui me soit jamais arrivé..."

Le tumulte, tourmente des émotions, des sensations alors que vulnérable tu te retrouves à nu, dépendant des réactions de cet autre, de ses propres sentiments, de ses choix, de ce qu'il dirait ou pas. Nu comme un vers comme tu l'avais jamais été, toi pourtant prostitué, toi pour qui la nudité d'un corps n'est qu'une formalité, un état naturel que la honte ne devrait jamais gâché, ici c'est autre chose, une expression prenant tout son sens, ton cœur mis à jour, tes sentiments dressés sur un plateau, complétement dépendant de cet autre que tu ne veux pas perdre, suspendu à ses lèvres, étendu à ses pieds et dépendant de son bon vouloir, de sa capacité à accepter et pardonner. Un mal être profond, un quelque chose qui broie, un pique dans ta poitrine alors que tu restes yeux rivés, fixés sur son visage pourtant fuyant alors que tu n'oses pas trop le regarder, une colère palpable qui change, lui aussi plongé dans cette tourmente alors que la question tombe, brutale dans son intonation. Sérieux....Si tu savais à quel point, une phrase qui retentit dans ton esprit sans les mots ne s'échappent de ta gorge, un hochement de tête comme simple réponse, confirmation. Puis le final, le terrible constat, toi pauvre âme qui manipule et mens aussi naturellement que tu respires, pris au piège, à ton propre piège alors qu'il a raison, comment te faire confiance après ça ? Comment pouvoir te croire ?

"Ce n'est pas un mensonge"

Seul chose que tu réussis à déclarer d'une voix rauque, ta gorge complétement enroué dans cette situation, douloureuse presque, comme le poids de tout ces mots, de toute cette vérité coincé là, comme une boule dans ton gosier.

"Je sais pas non plus ce qu'on est l'un pour l'autre, mais je sais que tu n'es pas un client, que tu n'es pas un pigeon."

Des mots douloureux alors que tu ouvres les vannes, te rapprochant de lui, lui prenant les mains, ton regard plongé dans le siens.

"Je sais que je tiens à toi, aussi différent que tu sois de moi. Je sais... Je sais que je me sens en sécurité avec toi... Que j'oublie,toutes ces choses que j'ai fais et que je fais pour vivre, pour survivre, je suis juste Rafaël, Kalak, peut importe, sans mensonges autres que ceux de notre rencontre, sans fioriture, sans apparat, juste moi que tu acceptes comme ça. Je sais que... Je sais que j'aime t'embrasser, que j'en ai envie et que ne me viens même pas à l'idée d'être payé, je sais que j'aime ta présence, ton corps, ton contact, ton mauvais caractère qui recouvre pourtant quelque chose de bien plus doux."

Un silence alors que les quelques larmes se sont mises à couler sur ton visage.

"Je ne sais pas ce qu'on est l'un pour l'autre, mais je sais ce que je ressens quand je suis avec toi et je sais que je ne veux pas te perdre, pas pour ça, pas comme ça."

Des mots qui s'éraillent, soufflés, presque chuchoté comme si tu asphyxié, manquant d'air dans cette gorge trop encombré, ton égo complétement mis de coté.

"Me laisse pas...."

Suspendu à ses lèvres le souffle commence à manquer, ta gorge complétement prise de tes sanglots et de l'émotion, tourmente dans laquelle tu es plongée dans cet instant, nu comme un vers qu'on aurait tiré de terre par la force. Une peur qui palpite au rythme de ton coeur prêt à exploser, une peur alors que les mots sont prononcés, mieux de ne plus se voir hein... Une cassure, une émotion pour t'engloutir, une peur qui finalement passe alors qu'il poursuit, un soulagement d'une violence inouïe alors qu'il te pardonne ? Vraiment ? Difficile à croire et pourtant les mots qui sortent de sa bouge le déclarent alors que malgré la gravité de ses paroles c'est un sourire qui finit par retrouver ton beau visage, une simple phrase.

"Tout ce que tu voudras"

Une simple phrase avant de simplement se jeter dans ses bras l'enlaçant de ta présence et de ta chaleur, ton visage venant se loger dans son coup pour y laisser mourir tes larmes encore chaude, coulant au rythme de tes émotions, de cette peur puis de cette joie venant exploser à l'intérieur de toi, tu ne te reconnais pas, mais tu t'en fous complétement en cet instant.

"Merci..."

Un murmure pour se perdre contre sa peau, alors que contre toute attente la féline vient se joindre au festival, se frottant nonchalamment aux jambes de Skorri, un geste qui voulait tout dire, approuve clairement alors que tu ne le vois même pas, ton corps agripper au sien dans une étreinte qui te fais du bien, dans une étreinte qui te fait sentir en sécurité, loin du festival et de toute sa monstruosité.

"Merci d'être là pour moi... Merci...."

Une profonde gratitude alors que le constat est évident même pour toi, tu aurais été incapable de surmonter cet abandon, par avec lui, pas comme ça, pas simplement ni facilement, un lien particulier qui existait entre vous, un quelque chose que tu n'avais jamais connu et que tu ne voulais pourtant perdre pour rien au monde, un amour partagé même si tu étais loin de pouvoir utiliser ce mot pour le moment, une vérité brute qui avait éclaté pour lever se voile sur tes sentiments, une révélation que en l'état tu avais besoin de lui bien plus qu'il n'avait besoin de toi.