Une bonne grosse idée de merde. Voilà. Voilà tout ce qui retentit dans ton esprit alors que tu te trouves emporté dans la tourmente d'une fuite dont tu serais bien passé, des jambes te portant pour courir dans les ombres des grottes ardentes, la sueur perle sur ton front, souffle court alors que dans un éclair de génie tu avais rappelé la douce Antigone dans sa pokeball au moment de la rencontre avec une bande de racaillou à l'air pas commode, vraisemblablement très énervés par ta présence d'humaine au sein de leur maison. Une maison suffocante de chaleur qui couplée à ta fuite te donner une allure dégoulinante, ta longue chevelure humide sous le poids des lieux et de ta course, ton coeur battant la chamade et ta bouche peinant à reprendre ton souffle dans tes foulées. Une course poursuite dont tu serais plus que passé alors qu'elle t'avait entraîner à t'enfoncer plus loin dans les grottes, toujours plus profondément. Une pointe de côté te martelant les côtes sous ton rythme effréné alors qu'après de très longues minutes tu finis enfin par t'arrêter. Mains sur tes genoux humides aux bas résilles imbibées de ta transpiration, tes long cheveux bruns aux mèches roses complétement pris par l'humidité, donnant l'impression que tu sors d'un sauna, un endroit que tu aurais largement préféré alors que tu peines à reprendre contenance.

Une bonne grosse idée de merde, voilà ce que tu avais eu, une bonne grosse idée de merde, inconséquente et inconsciente alors que loin de te méfier du danger tu avais foncer à la découverte des lieux portée par des histoires racontés dans le coin, celles de pokemons anciens et rares qui avaient de suite allumé les pokedollars dans tes yeux, sans même réfléchir à un plan d'action ou une quelconque réelle préparation, ta gourde perdue dans ta fuite t'ayant éloigné de la sortie alors que tu te retrouvais là, jupe en jean humide et corset comprimant ta poitrine sous le poids de tes respirations haletantes. Un mot que tu finis par lâcher en te redressant.

" Mierda ! "

Colère, en colère contre toi et ton impulsivité, manque de réflexion flagrant alors que tes poursuivant semblent t'avoir enfin laissé en paix, tes yeux détaillant dans la pénombre une intersection, une intersection d'où semble émaner d'un des couleurs une léger brise, vent salvateur qui conditionne ton choix alors que tu t'y engouffres. Quasiment aveugle tu tentes de rester calme, prêtant attention aux sons, au moindre bruit dans le noir alors que ta lampe avait elle aussi disparue dans ta fuite, une situation clairement critique alors qu'un cri strident fini par te figer sur place, aigüe, inhumain alors qu'il se percute en écho sur les parois. Un temps de paralysie complet alors que tu n'effectue plus aucun mouvement, un calme revenu, un calme revenu jusqu'au bruit presque tenu mais pourtant présent d'un quelque chose de lourd, de glissant, comme le frottement d'une pierre sur une autre. Une profonde inspiration alors que continuer à avancer à taton tu finis par lâcher, au cas où le destin serait enfin de ton côté.

" Il y'a quelqu'un ? "

Une énorme silhouette qui finit par se dessiner vaguement dans la pénombre, un quelque chose de si massif que tu n'oses plus réellement bouger, jusqu'au moment où le faible écho d'une voix retentit, un humain pour te réchauffer le coeur, si temps est qu'il ne soit pas déjà rôti par la chaleur. Si temps est aussi qu'il ne soit pas un dangereux psychopathe souhaitant ta mort....
Quelle putain d'idée de merde, que ton cerveau martèle encore avec ferveur dans ton crâne luisant de sueur.  

A peine la question avait-elle était posée que commençait l'une des batailles les plus acharnées de ton existence, tout avait commençait par un bruit d'aile, un battement, alors que tu essayais de discerner la silhouette face à toi, puis ce frôlement dans tes cheveux avant la douleur, les griffures et les cris, tes oreilles assourdis par les battements d'ailes. Un duel, un duel pour ta survie alors que tu te retrouvais aux prises avec un agresseur volant dans tes cheveux si soyeux, un cri qui retentit de ta bouche alors que tu commences à te débattre, tu n'es pas la seule alors que ton agresseur cri aussi, vraisemblablement véritablement coincé, ça tire, ça saigne, ça gratte, un enfer sur terre alors qu'un rire retentit, tu gesticules dans tout les sens, à vrai dire tu ne prêtes même pas réellement attention à son air à moitié nu ou au fait qu'il se trimballe sur un Onyx, ce qu'il te dit tu ne l'entends qu'à moitié bien trop occupée par le drame qui était en train de secouer ta magnifique crinière, ce que tu perçois par contre c'est qu'il se moque, oui, il se moque clairement, cruel, monstre, et tu espérais qu'un jour un poichigeon viendrait se perdre dans ses cheveux et lui lacérer le crâne. Un simple mot que tu lâches entre tes grognements.

" Cabron "

Et tu ne réfléchis pas, réfléchis plus, alors que tu viens chercher une pokeball pour venir la plaquer dans tes cheveux afin de tenter de te libérer de l'étreinte vampirique de la créature dont les cris aiguës retentissent au rythme de tes grognements de douleur. Un coup de foudre capillaire si l'on peut appeler ça comme ça. Un regard noir à l'attention de l'inconnu.

" Tu comptes rester planter là à te foutre de ma gueule ? "

Abruti. T'avais un don inné pour tomber sur des abrutis, même en plein milieu d'une caverne, c'est terrible, terrible.
Terrible.

Finalement l'agression cesse alors que ton agresseur disparaît englouti dans la lumière rouge, une agression encore vive alors que ton cuir chevelu te fais plus que souffrir, quelques griffures et légers saignement, pire encore tu es persuadé qu'il a emporté des cheveux avec lui dans sa nouvelle maison. Une agression comme ciblée directement à ton attention, mais c'est finalement la voix de l'homme qui te tire de ce choc. Un regard noir que tu lui jettes, un regard qui s'adoucit finalement alors qu'il semblerait que tu ne sois pas la seule ayant été victime d'un attentat contre sa personne, un balbuto écrasé émergeant et dont l'inconnu se préoccupe, un plutôt bon point alors que tu soupires finalement pour t'approcher de lui à ton tour, il semble sonné mais rien de trop grave, un soulagement malgré tout alors que tu dévisages l'énorme onyx. Balbuto reprenant sa route l'homme s'intéresse à nouveau à toi et sa question s'impose comme une évidence.

" Cabron "

Et tu ne réfléchis pas, réfléchis plus, alors que tu viens chercher une pokeball pour venir la plaquer dans tes cheveux afin de tenter de te libérer de l'étreinte vampirique de la créature dont les cris aiguës retentissent au rythme de tes grognements de douleur. Un coup de foudre capillaire si l'on peut appeler ça comme ça. Un regard noir à l'attention de l'inconnu.

" On va dire que ce nosferpati n'est pas ma première déconvenue, je suis tombée sur un gang de racaillou peu enclin à la présence humain, je suppose qu'en fuyant je me suis enfoncé toujours plus loin et que je suis maintenant effectivement perdue. "

Un nouveau soupire alors que tu te touches machinalement les cheveux, une question que tu t'apprêtes à poser, demander simplement à cet homme un check de leur état, une question qui meurt alors que sa remarque te laisse scotchée sur place, médusée. Médusée et furax dans la foulée alors que ta main part dans un réfllexe des plus naturels en une bonne grosse gifle en vers l'inconnu.

" Oh pardon, je crois que ma poitrine à pris le contrôle de mon bras l'espace de quelques instants, je suis confuse. "

Tu te fous ouvertement de sa gueule en feintant la minauderie, exagération te collant à la peau alors que ta main retombe et que tu lâches un froid.

" Soledad. "

Cet homme est étrange, presque aussi bizarre que toi en réalité alors que son sourire reste vissé quand ta main percute sa joue, pire encore c'est un petit rire qui retentit à ta remarque, un homme bizarre en effet, pas que la bizarrerie te gêne, loin de là même, mais en de tels circonstances caverneuses et en perdition tu aurais plutôt apprécier tomber sur quelqu'un de relativement normal, juste cette fois, juste le temps de sortir, mais ton option se réduisait à cet homme à moitié nu chevauchant un onyx et .... Attends t'as bien entendu ? Tu aurais certainement pu rire en temps normal, peut-être, mais en cet instant c'est tout sauf drôle alors que tu le matraque du regard mais ne dit rien, après tout à quoi bon ? Et puis de toute façon tu n'en as pas le temps alors que c'est un pokemon qui vient rompre la joute, un Scarinho, wow, a vrai dire la vision de ce pokemon en cet endroit t'impressionnes alors qu'il semble essayer de communiquer avec vous te faisait totalement oublier la remarque déplacer de ton acolyte tout nu alors que vous le suivez pour tomber sur un limagma retourné. Ah... C'est donc ça... Légèrement problématique. Une question à ton attention, apparemment très sérieuse alors que tu ne discernes aucun humour dans ses paroles cette fois, une envie de te facepalm avec intensité alors que tu réponds.  

" Si si bien sur, attends laisse moi regarder ça me semblait qu'elle était à coté du lance rocket et de ma raquette de tennis"

Évidemment tu ne fouilles pas dans ton sac en même temps, tu le dévisages juste avant de finalement soupirer.

" Je suppose qu'on peut essayer mais à part ton Onyx qui resterait de l'écraser je vois mal comment creuser à même la roche. "

Te retournant vers le Scarhino gesticulant toujours tu lui souris tout en plaçant une main sur son crâne pour tenter de le rassurer.

" T'en fais pas gaijo on va trouver une solution pour aider ton pote. Après tout on a un homme nu et fort avec nous, qu'est-ce qui pourrait mal se passer "

Un sourire clairement moqueur à l'attention de ton compagnon d'infortune.  

Et si tu compatis avec les deux pokemons, la situation t'amuse également devant l'incompétence de ton camarade, un camarade dont l'onyx sauve la mise, un quelque chose qui se dégage de lui, dans sa façon, dans ses manières, un quelque chose sur lequel tu n'arrives pas à mettre le doigt mais qui t'exaspère au plus haut point. Un onyx qui sauve la mise en semblant se rallier aux idées du scarhino qui gesticule autour de vous. Une situation qui se retourne rapidement finalement alors que l'onyx gère son coup d'une main de mètre sur fond de réplique bof qui te donne envie de te facepalm.  

Tu prends le partie d'ignorer cet abruti dont tu dépends pour sortir d'ici, cette fois, car c'est une autre chose sur laquelle tu focalises ton attention alors que tu t’accroupis pour te mettre à hauteur du pokemon scarabée.  

" Dis-moi, tu me sembles bien loin de chez toi, je ne pense pas que tu sois fais pour la vie dans ces grottes gaijo, alors maintenant que ton pote est sortie d'affaire que dirais-tu de retrouver la lumière du jour et l'air frais d'une forêt ou d'un champs."

Un sourire qui illumine tes lèvres, simple et engageant alors que tu lui rend la main comme pour serrer la sienne. Et l'autre abruti ? Tu ne sais pas, pour le moment ne pas tenir compte de sa présence est comme une brise printanière purifiant ton esprit et ton corps d'un mal invisible.  

Et c'est un grand sourire qui vient illuminer ton visage alors que le scharino répond positivement, te tendant ce qui lui sert de main pour la serrer, comme pour accepter le gage d'amitié proposé, une satisfaction coupée nette alors que ton compagnon d'infortune se sent obligé de la ramener, bof et casseur d'ambiance alors que sa phrase lui attire un regard des plus noirs de ta part. Ta bouche s'ouvre, prêt à se justifier, prête à l'envoyer bouler, mais elle se referme finalement, il n'en vaut pas la peine, chose dont tu essaies de te persuader alors que ses mots te dérangent bien plus que tu ne voudrai l'avouer, mais la mauvaise foi s'empare de toi, là n'est pas sa place, contrairement au limagma et au vu de leurs types respectifs, ils ne pourront jamais se toucher sous peine que scharino décède carbonisé.

" Je me doute bien que vous êtes potes, mais autant limagna appartient à cet endroit qui lui correspond, autant toi tu es un être du monde ouvert, de l'extérieur, des fleurs et de l'herbe Gaijo, tu n'appartiens pas à ces grottes comme lui."

Une réalité pourtant, une réalité qui s'impose alors que tu extirpes une pokeball pour la lui tendre.

" Je ne te forcerai pas, mais si tu veux nous accompagner pour découvrir le monde la porte est juste là"

Un grand sourire à nouveau alors que tu signifies à l'homme d'attendre que t'ai terminé d'un geste de la main à son intention, un geste intimant le silence en même temps, d'une pierre deux coups, car t'es loin d'être maso Soledad, tu sais que sans lui tes chances de sortir d'ici frôlent le néant et ça, clairement ça, ça t'agace au plus haut point.