- Ikhaar Andersdòttir
- Messages : 390
LIFE ON MARS
kælinn ❞ hopital de frimaria, 26 décembre ♫ ;
Il y’a du sang encore partout sur toi et tu ne sais pas comment gérer tout ça Ikhaar, ce sang qui n’est pas le tien et qui pourtant macule tes vêtements. Il y’a cette enfant à tes cotés, et Ace qui est la pour t’apporter du réconfort. Tu ne sais pas vraiment tout ce qui se passe après tout ça, tu sais que tu as ramené Edda quelque part, chez Roxane, chez son père, au Temple, tu sais plus, t’as juste roulé sans réaliser, et puis t’es restée con dans la neige et seule, hurlant à la mort contre un destin qui t’a enchainé et que t’as plus vraiment contrôlé. T’as merdé Ikhaar, c’est peut-être pire que ça, t’as merdé et maintenant quoi ? Maintenant tu dois rentrer chez toi au milieu des champs de ruine et garder la tête haute pour ne pas montrer que tu viens de participer à un putain d’attentat ou des gens sont morts ? T’es perdue Ikhaar, t’as pas vu le gros de l’ampleur du desastre, t’as pas vu tout ce qui s’est passé, et t’as peut-être pas vu le pire, mais ce que t’as vu t’a amplement suffit et maintenant, maintenant Ikhaar, tu veux juste crever parce que t’assumes plus rien de ta vie.
C’aurait été simple de te planter en moto dans la neige qui entoure les terres autour de Frimaria, mais tu l’as pas fait Ikhaar, tu l’as pas fait parce que t’as toujours cet espoir de rentrer et de voir Kælinn, et si … et si t’as cette boule d’angoisse au creux de ton ventre qui te donne envie deh hurler encore, tu essayes de la faire taire. Tes phallanges sont blanches d’avoir trop serré, et alors que tu t’enfonces dans les rues autour de Frimaria un peu loin du carnage la où est votre maison, tu repetes en boucle de vieux récits d’aventures pour ne pas faire de crise de panique. T’as jamais vraiment prié Ikhaar, mais tu crois que des dieux existent, et plus que jamais putain, tu voudrais qu’ils realisent un de tes souhaits. « Pitié qu’elle aille bien. » Grommellement entre tes lèvres, alors que tu pousses finalement la porte.
La maison est rangée comme avant ton départ ce matin, et tu retrouves même ce mot que tu lui a laissé. Mais elle n’est pas la, et ton cœur se brise une nouvelle fois. « Kælinn ? » Des appels en absence sur ton fichu telephone, mais aucun d’elle, et tu donne un coup dans le lit, te souciant bien peu qu’il casse ou non. C’est la panique. Et tu ne controles plus vraiment la suite de tes mouvements. Tu ne sais plus vraiment ce qu’il se passe. C’est jsute comme un robot que tu vas prendre une douche, et vide une bouteille, en même temps, dans l’autre sens, t’en sais rien. Vetements souillés que tu jettes dans un coin de la pièce pour le moment, et appels frénétiques, sms incessants sur le telephone de ta femme. « Bordel répond moi. » Et si tu pleures Ikhaar, c’est rien qu’un détail. Tu sais plus ou t’en es.
Etat pathétique dans le quel tu t’endors a moitié sur le canapé, reveillée par les rayons de soleil, et une nouvelle determination. Nouvelle douche pour tenter d’expier ce qui ne peut pourtant pas disparaitre, tu tentes de ressembler davantage au professeur respectée, qu’a la terroriste alcoolique d’hier, mais tes cernes sont immenses derriere tes lunettes de soleil, et t’as une gueule de bois monumentale. C’est peut-être pour ça que tu sors pas vraiment tes pokemons sur la route pour l’hopital, dans le quel tu t’enfonces à toute vitesse. C’est la panique au milieu des couloirs blancs peut-être, mais ta femme est la, tu le sais maintenant, et quand la receptioniste met trop de temps à te donner le renseignement et le numero de sa chambre, t’as envie de l’attraper à la gorge et de lui taper la tronche contre l’ecran de son ordinnateur. Tu te retiens pourtant pour Kælinn. T’as fais assez de carnage recement Ikhaar, t’as fais assez de malheur.
Toquant poliment à la porte, tu n’attends finalement plus pour rentrer dans la chambre que l’on t’a indiqué, et puis c’est le silence. « Kælinn. » C’est comme si tu savais plus quoi dire.
C’aurait été simple de te planter en moto dans la neige qui entoure les terres autour de Frimaria, mais tu l’as pas fait Ikhaar, tu l’as pas fait parce que t’as toujours cet espoir de rentrer et de voir Kælinn, et si … et si t’as cette boule d’angoisse au creux de ton ventre qui te donne envie deh hurler encore, tu essayes de la faire taire. Tes phallanges sont blanches d’avoir trop serré, et alors que tu t’enfonces dans les rues autour de Frimaria un peu loin du carnage la où est votre maison, tu repetes en boucle de vieux récits d’aventures pour ne pas faire de crise de panique. T’as jamais vraiment prié Ikhaar, mais tu crois que des dieux existent, et plus que jamais putain, tu voudrais qu’ils realisent un de tes souhaits. « Pitié qu’elle aille bien. » Grommellement entre tes lèvres, alors que tu pousses finalement la porte.
La maison est rangée comme avant ton départ ce matin, et tu retrouves même ce mot que tu lui a laissé. Mais elle n’est pas la, et ton cœur se brise une nouvelle fois. « Kælinn ? » Des appels en absence sur ton fichu telephone, mais aucun d’elle, et tu donne un coup dans le lit, te souciant bien peu qu’il casse ou non. C’est la panique. Et tu ne controles plus vraiment la suite de tes mouvements. Tu ne sais plus vraiment ce qu’il se passe. C’est jsute comme un robot que tu vas prendre une douche, et vide une bouteille, en même temps, dans l’autre sens, t’en sais rien. Vetements souillés que tu jettes dans un coin de la pièce pour le moment, et appels frénétiques, sms incessants sur le telephone de ta femme. « Bordel répond moi. » Et si tu pleures Ikhaar, c’est rien qu’un détail. Tu sais plus ou t’en es.
Etat pathétique dans le quel tu t’endors a moitié sur le canapé, reveillée par les rayons de soleil, et une nouvelle determination. Nouvelle douche pour tenter d’expier ce qui ne peut pourtant pas disparaitre, tu tentes de ressembler davantage au professeur respectée, qu’a la terroriste alcoolique d’hier, mais tes cernes sont immenses derriere tes lunettes de soleil, et t’as une gueule de bois monumentale. C’est peut-être pour ça que tu sors pas vraiment tes pokemons sur la route pour l’hopital, dans le quel tu t’enfonces à toute vitesse. C’est la panique au milieu des couloirs blancs peut-être, mais ta femme est la, tu le sais maintenant, et quand la receptioniste met trop de temps à te donner le renseignement et le numero de sa chambre, t’as envie de l’attraper à la gorge et de lui taper la tronche contre l’ecran de son ordinnateur. Tu te retiens pourtant pour Kælinn. T’as fais assez de carnage recement Ikhaar, t’as fais assez de malheur.
Toquant poliment à la porte, tu n’attends finalement plus pour rentrer dans la chambre que l’on t’a indiqué, et puis c’est le silence. « Kælinn. » C’est comme si tu savais plus quoi dire.
- Kælinn Oddvardòttir
- Messages : 145
but the film is a saddening bore cause i wrote it ten times or more
Tout s'est terminé presque aussi vite que ça avait commencé, d'un coup le type qui te menaçait ets parti et tu t'es retrouvée seuls, affalée dans la neige, les tremblements prenant le contrôle de tes doigts. Jsuis pas un héros moi. C'est ce que tu lui avais dit et sans doute le pensais-tu à ce moment-là ? Tu ne sais plus vraiment. Tout ce dont tu te souviens c'est que t'as vrillé à un moment, il y a eu ce couteau, cette menace, et t'as eu peur peut-être, surement à raison, t'as juste réagi n'importe comment, pensant que tu pourrais avoir le dessus sur un type armé qui n'avait pas hésité à faire tu ne savais quoi déjà qui avait tué plusieurs dizaines d'innocents, et peut-être davantage que tu ne voyais pas. T'avais merdé et t'étais blessée, l'adrénaline partie la douleur revenait et tu n'osais pas vraiment bouger de peur un peu de tout aggraver et de finir là, le nez dans la neige à te vider de ton sang.
Mais t'étais pas si seule finalement et ce type, Oro, le gars à la veste enflammée était venu t'aider. T'avais dû grogner, tu savais pas communiquer, mais les secours avaient fini par arriver pour t'emmener à l'hôpital. T'avais fermé les yeux, ou peut-être était-ce ce qu'on t'avait donné ? Ta mémoire était un peu floue mais tu savais qu'un peu plus tard tu t'étais réveillé sur le visage de ce type, de nouveau, qui était venu prendre de tes nouvelles. Un gars bien sans doute, on pouvait pas vraiment en douter après ce qu'il avait fait. Tu l'avais pas vraiment remercié, ou si tu l'avais fait c'était à ta façon, brutale. T'avais un nom en tête qui revenait sans cesse, t'avais son visage qui ne cessait de danser devant tes paupières, qu'elles soient ouvertes ou fermées. T'avais cette envie de la voir, ce besoin de l'embrasser, mais il y avait aussi cette colère qui grondait, qui menaçait d'exploser, et à chaque fois que ton téléphone s'allumait et que tu voyais son nom s'imprimer sur l'écran, te signalant un appel ou un message de ta femme, tes dents se serraient, se plantant dans tes lèvres pour t'empêcher de crier.
Une nuit a passé, une nuit à revoir ces corps, plantés sur des pieux glacés, à revoir les visages masqués de ceux qui t'avaient agressé, à voir un masque se soulever et le visage de ta femme, tordu en un rictus de folie apparaître, le sang dégoulinant de ses mains. Une nuit à passer, à se réveiller en sueur, à grogner quand tes mouvements désordonnés et paniqués réveillaient la douleur du coup de couteau dans ton dos. Une nuit à fixer le plafond, puis l'écran de ton téléphone quand finalement le jour se relève finalement. Pas d'appel ou de message récent, et c'est pire peut-être que leur enchaînement de la veille. Ou est-elle ? Que fait-elle ? Il y avait quelque chose de rassurant à voir son nom scintiller, un soulagement pervers à la voir s'acharner, sans doute s'inquiéter, à lui faire payer. Mais là, plus rien, jusqu'à ce qu'un coup ne soit finalement porté à ta porte et qu'elle entre sans attendre une invitation que tu n'aurais pas donné. « C'est moi. » Il n'y a pas l'ombre d'un sourire sur ton visage et s'il y a bien évidemment une part de toi soulagée de la voir là et qui aimerait tout oublier en se blottissant dans ses bras, il y a trop de choses qui se sont jouées pour que ce soit aussi simple que ça. Ton regard dur ne scille pas alors que tu la fixes, devant la porte qui se referme dans son dos. Froide, tu ne l'invites pas à entrer, tu ne lui facilites rien, tu la dévisages juste attendant de voir, ce qu'elle va dire, ce qu'elle va faire, craignant au fond de savoir son rôle dans tout ça et pourtant déterminée à lui faire enfin cracher cette vérité que tu as longtemps préféré ignorer.
Mais t'étais pas si seule finalement et ce type, Oro, le gars à la veste enflammée était venu t'aider. T'avais dû grogner, tu savais pas communiquer, mais les secours avaient fini par arriver pour t'emmener à l'hôpital. T'avais fermé les yeux, ou peut-être était-ce ce qu'on t'avait donné ? Ta mémoire était un peu floue mais tu savais qu'un peu plus tard tu t'étais réveillé sur le visage de ce type, de nouveau, qui était venu prendre de tes nouvelles. Un gars bien sans doute, on pouvait pas vraiment en douter après ce qu'il avait fait. Tu l'avais pas vraiment remercié, ou si tu l'avais fait c'était à ta façon, brutale. T'avais un nom en tête qui revenait sans cesse, t'avais son visage qui ne cessait de danser devant tes paupières, qu'elles soient ouvertes ou fermées. T'avais cette envie de la voir, ce besoin de l'embrasser, mais il y avait aussi cette colère qui grondait, qui menaçait d'exploser, et à chaque fois que ton téléphone s'allumait et que tu voyais son nom s'imprimer sur l'écran, te signalant un appel ou un message de ta femme, tes dents se serraient, se plantant dans tes lèvres pour t'empêcher de crier.
Une nuit a passé, une nuit à revoir ces corps, plantés sur des pieux glacés, à revoir les visages masqués de ceux qui t'avaient agressé, à voir un masque se soulever et le visage de ta femme, tordu en un rictus de folie apparaître, le sang dégoulinant de ses mains. Une nuit à passer, à se réveiller en sueur, à grogner quand tes mouvements désordonnés et paniqués réveillaient la douleur du coup de couteau dans ton dos. Une nuit à fixer le plafond, puis l'écran de ton téléphone quand finalement le jour se relève finalement. Pas d'appel ou de message récent, et c'est pire peut-être que leur enchaînement de la veille. Ou est-elle ? Que fait-elle ? Il y avait quelque chose de rassurant à voir son nom scintiller, un soulagement pervers à la voir s'acharner, sans doute s'inquiéter, à lui faire payer. Mais là, plus rien, jusqu'à ce qu'un coup ne soit finalement porté à ta porte et qu'elle entre sans attendre une invitation que tu n'aurais pas donné. « C'est moi. » Il n'y a pas l'ombre d'un sourire sur ton visage et s'il y a bien évidemment une part de toi soulagée de la voir là et qui aimerait tout oublier en se blottissant dans ses bras, il y a trop de choses qui se sont jouées pour que ce soit aussi simple que ça. Ton regard dur ne scille pas alors que tu la fixes, devant la porte qui se referme dans son dos. Froide, tu ne l'invites pas à entrer, tu ne lui facilites rien, tu la dévisages juste attendant de voir, ce qu'elle va dire, ce qu'elle va faire, craignant au fond de savoir son rôle dans tout ça et pourtant déterminée à lui faire enfin cracher cette vérité que tu as longtemps préféré ignorer.
INFOS // |
- Ikhaar Andersdòttir
- Messages : 390
LIFE ON MARS
kælinn ❞ hopital de frimaria, 26 décembre ♫ ;
T’es pathétique et pitoyable Ikhaar, tu le sais. T’es qu’une pauvre merde, ça te va et ça te fait. Est-ce que le bien du monde, et la justice, ça compte encore vraiment pour toi ou est ce que tu t’es foutu dans la pire des merdes ? Est-ce que tu t’es clairement fourvoyée sur toute ton existence ? Tu te détestes en tout cas, et t’as cette envie de hurler, de prendre ton corps entier et de te propulser dans un mur comme une enfant brisée qui cherche à mourir. T’as cette envie de pleurer aussi Ikhaar, comme t’as jamais pleuré. Tu le fais pas bien sur, t’es une grande fille maintenant, t’es plus cette gamine qui met la main dans les flammes et qui pleure que ça brule après coup. T’es plus grand-chose en fait Ikhaar, et t’as plus envie d’être rien à vrai dire.
Et pourtant, alors que t’es la, en face de cette porte que tu ouvre, restant comme une conne dans l’entrée, regardant les murs pales, respirant cette odeur désagréable qui te prend à la gorge, t’as juste envie de mourir. Parce que Kælinn est la, et que tu sais qu’elle te hait, tu sais que c’est probablement votre faim. Mais t’as envie de crier aussi, t’as envie de lui dire qu’elle aurait du t’écouter, qu’elle aurait pas du sortir, qu’elle aurait du rester chez vous et être en sécurité. Alors tu sais plus, et tu serres les poings en fixant cette forme sur ce lit de merde, cette femme que t’aimes plus que tout. T’as envie de foncer sur le lit et de la serre contre toi, lui proposer des vacances loin de Netovia, lui proposer la liberté, t’excuser comme une merde que t’es Ikhaar. Tu sais plus, tu veux mourir aussi. Juste, mourir. Disparaitre sur le spot comme ça, te désagréger, ne jamais plus exister. Alors tu restes la avec ton air con Ikhaar. Et tu la fixes encore.
« Kælinn. » ta machoire se serre la, tes poings sont toujours serrés, et tu sais que ça va être à toi de parler. C’est ton moment, le moment de ne pas foutre ton pieds dans la bouche comme tu le fais d’habitude. Alors tu respires un peu, tu réfléchis aussi, ça t’arrive, t’es pas si con Ikhaar, juste, avec Kælinn, t’as jamais réfléchis avant de lui parler et tant pis les disputes. Et puis finalement c’est comme un vieux tic alors que tu joue avec le bas de ta chemise, manière frenetique, air perdu.
« J’savais pas. » C’est pas les mots à dire Ikhaar, mais c’est la verité. « Ça devait pas être comme ça. » Et t’es dans un hopital, tu peux pas parler trop fort, tu peux pas dire tout ce que tu voudrais dire, tu peux pas, t’as pas le droit, et pourtant t’es à deux doigts de te jeter à genou pour qu’elle t’adresse un regard chargé de quelque chose d’autre que sa putain de froideur. « Que… » Et tu restes silencieuse, perdue, tu perds tes mots encore. « Qui ? » Qui lui a fait ça ?
Et pourtant, alors que t’es la, en face de cette porte que tu ouvre, restant comme une conne dans l’entrée, regardant les murs pales, respirant cette odeur désagréable qui te prend à la gorge, t’as juste envie de mourir. Parce que Kælinn est la, et que tu sais qu’elle te hait, tu sais que c’est probablement votre faim. Mais t’as envie de crier aussi, t’as envie de lui dire qu’elle aurait du t’écouter, qu’elle aurait pas du sortir, qu’elle aurait du rester chez vous et être en sécurité. Alors tu sais plus, et tu serres les poings en fixant cette forme sur ce lit de merde, cette femme que t’aimes plus que tout. T’as envie de foncer sur le lit et de la serre contre toi, lui proposer des vacances loin de Netovia, lui proposer la liberté, t’excuser comme une merde que t’es Ikhaar. Tu sais plus, tu veux mourir aussi. Juste, mourir. Disparaitre sur le spot comme ça, te désagréger, ne jamais plus exister. Alors tu restes la avec ton air con Ikhaar. Et tu la fixes encore.
« Kælinn. » ta machoire se serre la, tes poings sont toujours serrés, et tu sais que ça va être à toi de parler. C’est ton moment, le moment de ne pas foutre ton pieds dans la bouche comme tu le fais d’habitude. Alors tu respires un peu, tu réfléchis aussi, ça t’arrive, t’es pas si con Ikhaar, juste, avec Kælinn, t’as jamais réfléchis avant de lui parler et tant pis les disputes. Et puis finalement c’est comme un vieux tic alors que tu joue avec le bas de ta chemise, manière frenetique, air perdu.
« J’savais pas. » C’est pas les mots à dire Ikhaar, mais c’est la verité. « Ça devait pas être comme ça. » Et t’es dans un hopital, tu peux pas parler trop fort, tu peux pas dire tout ce que tu voudrais dire, tu peux pas, t’as pas le droit, et pourtant t’es à deux doigts de te jeter à genou pour qu’elle t’adresse un regard chargé de quelque chose d’autre que sa putain de froideur. « Que… » Et tu restes silencieuse, perdue, tu perds tes mots encore. « Qui ? » Qui lui a fait ça ?
- Kælinn Oddvardòttir
- Messages : 145
but the film is a saddening bore cause i wrote it ten times or more
Elle est là putain, au fond de toi il y a ce sourire qui explose, elle va... bien !? Elle semble entière oui, malgré les traits tirés que les lunettes de soleil ne parviennent pas à te cacher. Elle est là et il y a cette lueur qui rayonne au fond de toi, qui crépite un instant, avant de s'éteindre, muselée par le reste, tout le reste, toutes ces émotions que tu ne sais pas gérer et c'est l'envie de lui sauter à la gorge qui prend le pas finalement et qui dicte aux muscles de ton visage leur comportement. C'est un air froid qui l'accueil, glacial, comme l'était l'atmosphère la veille lorsqu'une attaque terroriste à transformée un jour de fête en carnage sanglant. Mais elle ne craint pas ça n'est-ce pas ? Le froid. Ils y semblaient insensible hier et elle est elle aussi derrière tout ça n'est-ce pas ?
« Non ! » Ces premiers mots sont un mensonge et tu bondis, verbalement en tout cas, ta blessure t'empêche de le faire physiquement et c'est sans doute tant mieux pour vous deux. Tes yeux lui lancent des éclairs, la défiant de poursuivre dans cette voix et tes mains agrippent les draps qui te recouvrent, les tordants de colère. « Commence pas comme ça. » Ce n'est pas ce que tu veux, tu sais qu'elle le sait, t'espère valoir mieux à ces yeux que ces pitoyables mensonges. « Quelle importance ? » T'en savais rien, voilà la vraie réponse, mais tu préférais lui jeter ta frustration en reproche au visage. « Qu'est-ce que ça change ? » Tes mains serrent encore, essayent de serrer plus fort, mais ce n'est qu'un drap, un drap qui ne fera pas de miracle et la rage et la douleur perlent une fois de plus à tes yeux alors que tu te mords la lèvre pour l'empêcher de trembler alors que les mots que tu vas dire te bousculent déjà. « C'est toi. » Et c'est injuste peut-être mais c'est ce que tu lui assènes, ce que tu ressens. Tu sais que c'est violent, tu sais qu'il n'y a pas grand-chose de pire que tu pourrais dire, mais elle te ment, elle te ment depuis si longtemps, tu ne sais plus où tu en es, tu ne sais plus qui elle est et il y a cette petite voix au fond de toi qui en est terrorisée.
« Non ! » Ces premiers mots sont un mensonge et tu bondis, verbalement en tout cas, ta blessure t'empêche de le faire physiquement et c'est sans doute tant mieux pour vous deux. Tes yeux lui lancent des éclairs, la défiant de poursuivre dans cette voix et tes mains agrippent les draps qui te recouvrent, les tordants de colère. « Commence pas comme ça. » Ce n'est pas ce que tu veux, tu sais qu'elle le sait, t'espère valoir mieux à ces yeux que ces pitoyables mensonges. « Quelle importance ? » T'en savais rien, voilà la vraie réponse, mais tu préférais lui jeter ta frustration en reproche au visage. « Qu'est-ce que ça change ? » Tes mains serrent encore, essayent de serrer plus fort, mais ce n'est qu'un drap, un drap qui ne fera pas de miracle et la rage et la douleur perlent une fois de plus à tes yeux alors que tu te mords la lèvre pour l'empêcher de trembler alors que les mots que tu vas dire te bousculent déjà. « C'est toi. » Et c'est injuste peut-être mais c'est ce que tu lui assènes, ce que tu ressens. Tu sais que c'est violent, tu sais qu'il n'y a pas grand-chose de pire que tu pourrais dire, mais elle te ment, elle te ment depuis si longtemps, tu ne sais plus où tu en es, tu ne sais plus qui elle est et il y a cette petite voix au fond de toi qui en est terrorisée.
INFOS // |
- Ikhaar Andersdòttir
- Messages : 390
LIFE ON MARS
kælinn ❞ hopital de frimaria, 26 décembre ♫ ;
Tous les mots sont vains, tu ne le sais que trop. Parce qu’il n’y’a rien que tu pourrais dire qui pourrait appaiser ta femme ou pardonner ce que tu as fait, et machinalement tu serre l’alliance que tu portes à ton doigts avant de baisser les bras. Non. Elle le dit si bien et tu la fixes comme un flamiaou perdu qui à perdu sa mère — c’est un peu ce que t’as toujours été au fond n’est ce pas Ikhaar ? Y’a cette voix à l’intérieur de toi qui te le dit en boucle, t’es perdue, innocente, fragile — putain t’en sais rien. T’es juste larguée complètement, et tu vois les éclairs dans ses yeux, tu vois la façon dont elle se tient, la façon dont elle lutte. « Reste couchée. » L’espace de quelques instants ta voix est douce, amoureuse, juste comme si tu voulais prendre soin d’elle sans qu’il n’y’ait le monde autour de vous. Mais la suite ne tarde pas et tu figes un peu plus, partagée entre Ikhaar, la professeur, l’insolente, et Ikhaar la fille perdue, celle qui sait pas où se mettre et se cache sous une table pendant que les coups résonnent, celle qui tente de fuir encore et encore. Tu peux pas fuir aujourd’hui Ikhaar, parce que fuir, ça voudrait dire abandonner Kælinn, ça voudrait dire abandonner ta vie.
« C’est juste que.. » Tu voudrais en dire plus, mais le ton de sa voix te brise brutalement. C’est toi. et ce n’est pas toi Ikhaar qui a porté ce coup. Ce n’est pas toi qui l’a mit à l’hopital. Ta raison le sait. Ton esprit le sait. Mais ton cœur ne le croit pas, et tu serres les dents avant de hocher la tête. « C’est moi. » Tu encaisses le choc, et l’accusation, parce qu’au fond de toi tu sais que tu le mérites. Parce qu’au fond de toi tu ne vaux pas mieux que les autres, que ces terroristes, que ceux qui ont fait le mal. Et doucement tu te laisses glisser sur le sol de sa chambre, contre le mur, le silence brisé par le locket de la porte que tu t’assures de fermer derriere toi.
« Qu’est ce que tu veux que je te dise ? » Bras serrés autour de tes genoux, attitude prostrée d’une enfant brisée, tu la fixes de derrière tes lunettes de soleil, et tu sais que tu n’as rien à voir avec la fière Ikhaar, t’es juste terrifiée, et les ongles s’enfoncent dans la peau de tes paumes, et les dents s’enfoncent dans la chair de tes lèvres. « Tu crois que je t’aurais pas emmené loin si j’avais su ? Tu crois que je t’aurais laissé courir un putain de risque ? » Parce qu’elle est tout ce qui compte pour toi, toi qui hait ta famille et qui n’aurait jamais voulu en avoir une. Et puis finalement c’est une voix plus fragile qui s’echappe de toi. « T’as qu’un mot à dire Kælinn et je disparaitrais de ta vie. J’serais pas une nuissance pour toi. » Tu seras pas sa prison. Tu seras celle de personne.
- Kælinn Oddvardòttir
- Messages : 145
but the film is a saddening bore cause i wrote it ten times or more
T'es tendue Kælinn, plus peut-être que tu ne l'as jamais été, plus que le jour où vous vous êtes mariées et ou t'as due prendre officiellement ce putain d'engagement. Et tu l'aimes oui, tu regrettes pas d'avoir signé ce foutu papier, ou tout au moins tu l'aimais, tu aimais l'Ikhaar que tu connaissais et aujourd'hui t'es juste complètement paniquée et t'as beau fixer cette femme en face de toi, t'as beau avoir l'impression de la connaître par cœur et de pouvoir prédire ce qu'elle va faire, ce qu'elle va dire... t'as juste l'impression que c'est un écran de fumée. T'as juste l'impression que pendant toute ces années tu t'es laissée bernée et qu'aujourd'hui c'est une inconnue qu'il y a devant toi.
Une inconnue tellement importante pourtant, et si son ordre pourrait te faire vriller davantage encore il y a le son de sa voix qui te fait fondre, il y a ce surplus de sentiments qui menace de déborder, il y a bien trop de choses accumulées mais une fois de plus c'est la violence qui l'emporte et si ta main crève d'envie de s'agripper à la sienne tes mots la renvoie au loin. Tes mots plus tranchants qu'une épée qui tentent de lui faire prendre la mesure du mal que la veille t'a fait.
Et elle encaisse le choc, elle prend tes mots, elle se les approprient, elle admet. Loin de te soulager la voir s'affaisser ne fait que renforcer les sentiments contradictoires qui se battent en toi pour prendre le pouvoir. T'as gagné quelque part, t'as réussi à porter ce coup que tu voulais lui mettre, elle est à terre, et si elle est une terroriste comme cet inconnu qui t'a poignardé cette fois ce n'est pas toi qui est au sol, cette fois ce n'est pas toi qui est à sa merci. C'est elle qui t'a fait ça oui, qui qu'il soit, c'est à cause d'elle que tu es là, dans cet état, mais putain ce que ça te fait du mal aussi de la voir comme ça.
Mais sa voix s'élève à nouveau, et si ton regard s'était détourné un moment tu poses tes iris la fixent à nouveau, tu l'écoutes, et brusquement tu réagis, ta main agrippe la première chose qui passe à portée, pour la jeter avec toute la force dont tu disposes dans le mur face à toi. « Putain ! » Tu trembles, et c'est sans doute pas bon pour ton état. Tu parles trop fort, tu fais trop de bruit et quelqu'un va sans doute bientôt s'en inquiéter, mais tu n'as pas manqué le bruit du loquet, de la porte fermée. Qu'ils viennent toquer, tu les enverras chier. « C'était quoi cette putain de note sur la table !? Dis moi pas que tu savais pas ! » Tu la fusilles du regard à nouveau, tes yeux sont emplis de larme que tu ne tentes même plus de refouler. Tu t'es redressée, appuyant ton coude sur le lit, te tournant à moitié pour mieux la regarder, te moquant de ta blessure qui risque d'en faire les frais. Tu sens rien d'autre que la douleur à l'intérieur. « C'est ça que tu voulais ? Disparaître de ma vie ? Que moi je disparaisse de la tienne ? A quel moment t'as pensé que je resterais à la maison sans bouger ? » T'es furax, parano, blessée. Est-ce ça ? Est-ce qu'elle a voulu te tuer ? Te faire tuer ?
« Tu me connais... » Ta voix est brisée alors que tu te laisses retombée, tes larmes inondent tes joues désormais et tu ne sais pas si ce sont les médicaments qui t'affaiblissent autant mais t'as l'impression d'être vidée, tu veux savoir, tu veux comprendre, mais t'es pas certaine d'avoir la force de continuer et ces larmes... tu les sens même pas couler, t'es juste incapable de les arrêter.
Une inconnue tellement importante pourtant, et si son ordre pourrait te faire vriller davantage encore il y a le son de sa voix qui te fait fondre, il y a ce surplus de sentiments qui menace de déborder, il y a bien trop de choses accumulées mais une fois de plus c'est la violence qui l'emporte et si ta main crève d'envie de s'agripper à la sienne tes mots la renvoie au loin. Tes mots plus tranchants qu'une épée qui tentent de lui faire prendre la mesure du mal que la veille t'a fait.
Et elle encaisse le choc, elle prend tes mots, elle se les approprient, elle admet. Loin de te soulager la voir s'affaisser ne fait que renforcer les sentiments contradictoires qui se battent en toi pour prendre le pouvoir. T'as gagné quelque part, t'as réussi à porter ce coup que tu voulais lui mettre, elle est à terre, et si elle est une terroriste comme cet inconnu qui t'a poignardé cette fois ce n'est pas toi qui est au sol, cette fois ce n'est pas toi qui est à sa merci. C'est elle qui t'a fait ça oui, qui qu'il soit, c'est à cause d'elle que tu es là, dans cet état, mais putain ce que ça te fait du mal aussi de la voir comme ça.
Mais sa voix s'élève à nouveau, et si ton regard s'était détourné un moment tu poses tes iris la fixent à nouveau, tu l'écoutes, et brusquement tu réagis, ta main agrippe la première chose qui passe à portée, pour la jeter avec toute la force dont tu disposes dans le mur face à toi. « Putain ! » Tu trembles, et c'est sans doute pas bon pour ton état. Tu parles trop fort, tu fais trop de bruit et quelqu'un va sans doute bientôt s'en inquiéter, mais tu n'as pas manqué le bruit du loquet, de la porte fermée. Qu'ils viennent toquer, tu les enverras chier. « C'était quoi cette putain de note sur la table !? Dis moi pas que tu savais pas ! » Tu la fusilles du regard à nouveau, tes yeux sont emplis de larme que tu ne tentes même plus de refouler. Tu t'es redressée, appuyant ton coude sur le lit, te tournant à moitié pour mieux la regarder, te moquant de ta blessure qui risque d'en faire les frais. Tu sens rien d'autre que la douleur à l'intérieur. « C'est ça que tu voulais ? Disparaître de ma vie ? Que moi je disparaisse de la tienne ? A quel moment t'as pensé que je resterais à la maison sans bouger ? » T'es furax, parano, blessée. Est-ce ça ? Est-ce qu'elle a voulu te tuer ? Te faire tuer ?
« Tu me connais... » Ta voix est brisée alors que tu te laisses retombée, tes larmes inondent tes joues désormais et tu ne sais pas si ce sont les médicaments qui t'affaiblissent autant mais t'as l'impression d'être vidée, tu veux savoir, tu veux comprendre, mais t'es pas certaine d'avoir la force de continuer et ces larmes... tu les sens même pas couler, t'es juste incapable de les arrêter.
INFOS // |