the end justifies the means

«Mission»

Une touche de rouge supplémentaire, tu es parfaite, comme toujours. Veste sur l'épaule, tu ranges ton miroir et ton rouge à lèvres dans ton ridicule petit sac.
Le bruit de la fête arrive à tes oreilles alors que la voiture qui te conduit ici s’arrête devant l’entrée. Soirée mondaine tu t’y fonds plus que bien, ton jeu d’actrice, ta manière d’être, ta personnalité et ta...plastique font que les regards se retournent vers toi, que tu parles à tout le monde. Toi ? Mondaine ? Un peu, c’est aussi une de tes énièmes facettes.

Tu remercies le chauffeur en sortant de la voiture, ta robe glissant le long de tes jambes pour aller lecher le sol alors que tes talons foulent l’entrée de la fête. Musique, alcool et nourriture, tu n’es pourtant pas là pour t’amuser, ou du moins, pas seulement. Lorsqu’on t’as confier cette mission, tu n’as pas hésité, elle était faite sur mesure pour ta personne et tes… atouts.

Lesquels sont mis en avant ce soir dans cette robe extrêmement longue mais aux décolletés plongeant, devant, derrière, sur les côtés, sans être vulgaire. Cette robe montre une peau si pâle, et des courbes qui, déjà après quelques pas dans l’endroit, font parler les vieilles mégères. Un sourire étire tes lèvres, te faire remarquer ? C’est fait.

Tu as fait des recherches sur celui qui t'intéresse alors une coupe de champagne à la main, tu te faufiles tel un chacripan entre les convives, des banalités, des petits mots avant de repérer l’industriel qui t'intéresse toi. Dans le domaine de la pêche, tu n’y connais pas grand chose en pêche, en pokémon poisson oui cependant et cela… te rassure, tu as imaginer des scénarios, des moyens, des phrases toutes faites à sortir alors que tu arrives finalement à son niveau. Il parle avec d’autres industriels surement, tu ne les connais pas eux même si eux rêveraient à leurs regard de te connaître. Tu fais un sourire, tu te présentes avec cet air mielleux, feignant de t'intéresser de leur discussion purement monétaire. Toi l’argent, plus tu en as plus tu es sereine, mais eux, ils sont à un stade ou… c’est outrageant.

"Et vous faites quoi déjà miss Lafleur ? "

Finalement c’est lui qui ose parler en premier, un philanthrope dans sa biographie et cela te permet de ne pas avoir à initier le contact. Ton sourire est grand alors que tu finis ta gorgée de champagne. Pour te donner du courage, pour ne pas montrer de failles.

"Je suis restauratrice, rien de très chatoyant, je possède plusieurs établissements à Kalos et un à Smokebay. "
Un sourire, un geste de la tête, tu joues la modeste alors qu’il souris :

"Vous achetez peut-être à mon entreprise du fait ?"
Il cite le nom et tu hoches la tête positivement :

"Bien sûr, une chose est sûre, je ne prends que ce qui se place au-dessus des autres. "

Le rire des autres convives de cette petite discussion mondaine, ce n’est pas du léchage de bottes, enfin si, et non. C’est surtout faux. Toi, tu favorises le local, le bio et le moins industriel possible.  Alors tu ris bêtement, tu passes pour la petite arriviste, ce que tu es au fond, mais cela ne te colle pas vraiment à la peau non. Tu bois dans ton verre, écoutant la discussion de manière distraite et amusée, faisant mine que cela t'intéresse. Tu entends des noms, tu minaudes, tu piques des petits fours lorsque les serveurs passent, des gens s’en vont et finalement tu arrives à avoir un moment seule avec l’industriel.

"Je ne pensais pas que votre vie serait aussi… intense. A vous entendre votre entreprise prospère plus que bien non ? "

Tu te fais un peu plus tactile, attrapant son bras pour t’y accrocher, feignant un geste purement amical, au fond tu commences juste un rapprochement qui semble fonctionner alors qu’il ne repousse pas ton bras. Le suis-tu comme un ponchiot ? Non, tu es plus le Ekaiser, suivre, protéger ta proie jusqu’à l’épuisement. Des banalités, beaucoup de léchages de bottes, et de coupes. Sans qu’il ne le voit tu lui tends des coupes de champagnes. Une après l’autre.

"Je suis admirative de votre travail, de votre entreprise c’est un travail colossal et vous subissez tant de pression.. "

Un énième faux compliment, une énième pommade à passer. Il soupire, comme si ce que tu venais de dire était vrai.

"Oui si difficile, et je me sens seul parfois face à tout ce travail. "
C’est le signe. Le signe que tu attendais, celui dans lequel tu vas t'engouffrer tel un malamandre. Tu lui dit qu’il n’est surement pas si seul et ton sourire a changer, ton regard aussi, tu te rapproches un peu plus de lui, plongeant ton regard dans le sien :

"Je comprends ce que vous vivez vous savez… quand je suis arrivée à Netovia je ne connaissais personne, tant de responsabilité, je devais me débrouiller pour tout."

C’est totalement faux. Tu avais des connaissances et des amis. Combien de fois as tu appelé Ikhaar pour ne pas te perdre ? Et Blanche n'avait-elle pas aidé à acheter l’endroit ? Et les membres de la team ne sont ils pas telle une famille pour toi ? Hum. Tu es fourbe.

"Vous êtes la seule à me comprendre. "

Ton plan se déroule sans accrocs. Et si tu le traîne dans mes filets, s’il te traîne dans sa chambre d'hôtel luxueuse tu n’oublie pas pour autant ta mission non. Autant dire que tu n’as que cela en tête même. Tu as vu l’ordinateur en entrant dans la pièce, et c’est cela que tu cherchais. Les informations compromettantes, des plans, ce genre de choses. Ton regard n’y reste pas accroché trop longtemps, tu ne dois pas lui faire voir tes réelles intentions non. Tu dois l’épuiser, et ce n’est pas le plus difficile quand on est rodé à cet exercice de charme. Pas de sentiments, pas de mots doux. Pas d’envie, juste le but précis.

Et si tu n’aimes pas vendre ainsi tes charmes, la fin justifie les moyens. Alors que l’entrepreneur est endormi, tu te redresses sans bruit. Cracker un mot de passe ? Dans tes cordes grâce aux petits génies de la team. Trouver les informations ? Dans la pâle lueur bleutée de l’écran tu fouine, prenant en photo tout ce qui peut être utilisé contre l’empire, contre les industriels. Des plans, des photos, des mails. Et si tu sais ne pas laisser de traces tu te crispe à un mouvement dans le lit. Quelques photos encore avant de récupérer tes affaires éparpillées, un dernier regard vers l’homme que tu as roulé, charmer, mais il n’aurait pas été aussi facile d’avoir ces informations sans ca, tu le sais alors que tu te dirige vers la salle de bain, laissant un “faux mots d’adieu” de ton rouge à lèvre sur le miroir, fuyant ton reflet que tu ne veux pas voir à ce moment précis Roxane.

Un dernier coup d'œil, rien n’est différent, aucun indice de ce que tu as fait ici non. S’il te rappelle tu diras que tu devais rentrer pour des raisons X ou Y, pour le restaurant, pour tes pokémons. Tu diras que ce n’est que partie remise, qu’un dîner ou un repas pourra compenser ton départ nocturne. Après tout, tu n’as rien fait de mal, comment pourrait-il le savoir ?

A ta main brille la pierre rouge, à tes lèvres rouges un sourire naît alors que tu sors en pleine nuit sur les pavés de Northera. Tu envoie tout ce que tu as aux membres de la Team Boréal. Tu ne sais pas si cela suffira, mais les informations sont là. Tu es une espionne en talon aiguille Roxane oui, et si cela ne te pèse pas sur la conscience aujourd’hui tu le paiera plus tard…




Mission donnée ici : https://netovia.forumactif.com/t848-roxane-mission-perso | j'ai écris en rouge des potentielles phrases de l'industriel pour "romancer" mon rp

Résumé: