La vie de Camille débuta il y a de cela quarante-trois ans, à Smokebay, au sein d'une famille aimante. Elle fut la petite dernière d'une fratrie de trois enfants ; deux grands frères. Elle connut une enfance que nous pouvions appeler normale. Hormis que ses parents et frères lui inculquèrent de toujours se défendre et de ne jamais se faire marcher sur les pieds. Eh bien, elle suivit leur conseil puisqu'ils furent appelés le premier soir, après son premier jour de maternel, elle avait tapé un camarade car il l'avait « tapoté trop fort ».

Et ça n'allait pas s'améliorer en grandissant, sa mère se reposait beaucoup, faisant du yoga et méditant souvent dehors, à côté de cela, le paternel de la famille était un chef d'arts martiaux, et ayant appris à ses deux fils aînés, elle les suivit naturellement. Bien sûr, elle perdit constamment mais plus elle s'entraînait, plus elle avait moins de faiblesse.

Dans sa famille, les pokémons Combat sont rois, chacun en avait un, des différents, Medditika, Tygnon, etc... Sauf Camille qui ne savait pas encore, elle n'avait pas eu son affiliation, cependant, elle continua de se battre et s'entraîner.

Durant son éducation, même si ses deux frères étaient plus grands de quatre et trois ans respectivement, elle suivait leur trace, et ses parents étaient souvent convoqués. S'il y avait une remarque misogyne, elle répondait, si on l'insultait, elle répondait, si on lui rentrait dedans, elle répondait.

Et rapidement, en parallèle avec ses études -où elle était moyenne-, elle s'inscrivit dans pour jouer une Magical Girl et avait été retenue. Ainsi débuta sa carrière en tant qu'actrice, allant en crescendo dans les rôles et l'importance de ces derniers. Mais pour rien au monde, elle n'abandonnait la lutte avec son père et ses frères.

Par ailleurs, elle réussit à gagner une fois contre son frère, et même aujourd'hui, elle ne saura jamais s'il avait fait exprès ou non, car il semblerait qu'il aurait pu se défendre, et en même temps...

Bref. Une fois les études finies, elle continua en tant qu'actrice, oubliant légèrement la lutte -ses séances se raccourcirent ou alors étaient reportées-, elle cartonna littéralement de longues années.

Puis durant sa vingt-deuxième année, elle se posa, quittant le monde du cinéma pour créer son bar et faire de lutte cette fois-ci professionnelle en parallèle. Et elle se fit un nom dans la lutte, son bar, du monde venait et elle gagnait bien sa vie -elle n'est pas riche mais pas pauvre-.

Ce fut dans son bar qu'elle rencontra l'amour de sa vie et qui n'allait pas la quitter. Ils fondirent rapidement une famille car Camille ne voulait pas être trop âgée pour s'occuper de ses enfants. Et ils eurent en tout et pour tout, cinq enfants. Camille voulait absolument une fille, une petite princesse, et elle l'eut au bout du... cinquième. Et un peu comme avec ses parents, la récente mère de famille inculqua la lutte à ses enfants, les surprenant d'une technique ou d'une prise. Toujours enjouée à faire ceci et ses enfants apprécièrent -et ils n'eurent pas réellement le choix-.

Elle portait la culotte à la maison mais laissait son mari prendre des décisions et ne l'effaçait pas. Elle dut remettre en place un de ses fils qui commençait à devenir un délinquant.

Elle arriva au poste de police un soir, le regard froncé, visiblement énervée -et c'était rare chez elle-.

« Votre fils a été vu maltraiter des personnes en arrachant des panneaux. Il semblerait qu'il soit même à la tête d'un gang. »

Un long soupir bruyant sort de ses lèvres, les dents grincées.

« Tu rentres à la maison, et tu vas m'entendre. »

Ils rentrèrent, elle le prit à part et l'interpella immédiatement.

« C'est à ça que te servent les leçons que je t'ai transmises ?! C'est pour te la péter que tu oses utiliser mes techniques ?! Tu ne sais pas à quel point tu me déçois. »

Un long blanc car le jeune homme savait qu'il était en tord. Elle se mit en position de combat.

« Combats-moi. Si tu gagnes, je te laisse continuer tes conneries sinon tu arrêtes immédiatement. »

Les yeux surpris, il ne voulait pas au fond... mais n'avait pas le choix. Elle lui mit une des pires défaites de sa vie, ne retenant pas ses coups, y allant d'une main forte ; et il se reprit petit à petit.

Le gang en question était appelé ainsi mais ils ne faisaient que menacer ou bien retirer des panneaux de signalisation (cela semblait marrant apparemment). Ils n'avaient pas tué ou directement blessé.

Elle tient toujours son bar et vous accueillera de sa voix qui porte loin tout en faisant des techniques dans le vent. Son bar est mouvementé au moins.

À côté, et littéralement proche de son bar, elle tient son cours de lutte -car elle est championne de lutte à l'heure actuelle- où elle excelle et où elle retranscrit à ses élèves ce qu'elle a appris.