• Règlement
  • Systeme de combat
  • Foire aux questions
  • Les Groupes
  • Postes vacants
  • Partenariats
  • Credits
  • L’île de Netovia a depuis longtemps été eloignée des conflits et compétitions qui avaient lieu dans le monde entier et alors que des pays et des royaumes comme Unys, Kalos, ou même les îles d’Alola rejoignaient les rangs des regions dont les ligues brillaient dans le monde, et dont les combats pokemons étaient suivis partout à la télé, à la radio et sur l’internet, Netovia demeurait tranquille avec ses eleveurs, son Empire et sa spiritualité. Depuis quelques années néanmoins les choses changent, et Netovia tend de plus en plus à apparaitre sur la scène mondiale des compétitions pokémons. L’inauguration d’une Ligue Pokemon Netovienne il y’a quatre ans maintenant ne s’est cependant pas fait sans heurt et alors que des attentats sont de plus en plus fréquents, des soupçons se portent sans fondement sur ceux qui se font appeler la Team Boreal. Aujourd’hui, alors que l’Empereur Galiak Ingverson s’apprete à rouvrir l’arene de Smokebay détruite il y’a trois mois lors d’une attaque de pokemons glaces, nous sommes en droit de nous demander si la sécurité est suffisante, et si les prétendus activistes montreront le bout de leurs ponyta. Les forces militaires et rangers pokemons se partagent le quadrillage des rues, mais les civils ne semblent pas derangés, la foule déjà s’amasse devant les portes de la réputée arène dont le bâtiment remis à neuf s’eleve avec une vue sur le port imprenable. On peut déja voir parmi les badauds des membres de la ligue, des champions du conseil des quatre et des dresseurs de tout horizon. Ce jour de liesse sera t’il brisé par un nouvel attentat ? Restez connectés sur La Chaine d’Information Netovienne numero 3 pour notre live exclussif avec Frederico Ronflex aux commandes.
    Votez !
    News du moment
    Le staff
    Le deal à ne pas rater :
    Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
    Voir le deal

    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Deux jours avaient passé depuis que ta femme était venue dans cette chambre d'hôpital, trois depuis l'attaque et autant de nuits passées là à ressasser les mêmes pensées, à te réveiller en sursaut, à osciller entre cette multitude de sentiments que tu n'arrivais pas à mettre au clair. Cette attaque t'avais touché, pas seulement physiquement, tu étais perdu, bien plus que tu ne l'avais été durant au moins ces dix dernières années. Il y avait trop de choses, trop de questions et si peu de réponses. C'était frustrant, énervant, terrifiant. Tu avais hâte de quitter cet endroit, tu ne supportais déjà plus les infirmières et leurs pokémons, toujours en train de te demander si ça allait, toujours à rentrer dans ta chambre à l'improviste. Tu avais hâte de retrouver ta liberté, celle qui t'étais si chère et pour laquelle tu te battais, tout le temps, trop souvent. Tu avais hâte et pourtant tu craignais aussi ce moment, tellement. Tu savais qu'une fois rentrée il y aurait cette discussion, ces révélations et si tu les attendais, si tu en avais plus que jamais besoin pour avancer, il y avait cette part de toi qui voulait encore fermer les yeux et tout oublier.

    *Je rentre dans la journée* Un simple message que tu lui avais envoyé quelques heures plus tôt, quand on t'avait annoncé la nouvelle. Quelques mots, laconiques, les premiers que tu lui envoyais depuis que tout ça était arrivé, la première fois que tu lui parlais depuis qu'elle était passée.

    Et tu avais passé cette porte finalement, seule, tu n'avais pas vraiment le droit de marcher longtemps mais tu avais néanmoins fait quelques pas, balayant ton regard sur les alentours. Tu ne sais pas à quoi tu t'attendais, ici, rien ou presque n'avait changé et l'on aurait quasiment pu penser qu'il ne s'était rien passé. Mais dans l'air tu le sentais, le sang, la peur, la mort, ce blizzard glacial qui avait balayait Frimaria tu avais l'impression de le sentir à nouveau et tu frissonna, frêle créature un peu hébétée sur ce trottoir, fixant ce monde sans vraiment le voir. « Coucou toi. » D'une main fébrile tu agrippas la pokéball de ton Pichu, faisant apparaître le petit pokémon jaune à tes côtés, tu avais besoin de son sourire et de son innocence et si ta voix n'était guère enjouée alors que tu le saluais tu tentas néanmoins de lui offrir un sourire pas trop inquiet. « Viens on va s'acheter un truc à manger. » Tout pour repousser le moment de rentrer ? Peut-être. Sûrement. Et tu n'avais pas faim en vérité mais tu pénétras quand même dans cette boulangerie pour en ressortir un instant plus tard avec une sucrerie. « Tiens. » Désillusion alors que tes dents se plantaient dans la gourmandise chocolatée, tu n'en avais pas envie et c'est difficilement que tu mâchas ce que tu avais en bouche pour l'avaler, découpant de tes doigts un morceau de ce qu'il restait pour le tendre à ton Pichu, ravi lui de l'aubaine. Ce n'était pas anodin que ce soit lui et non Zap' à tes côtés, plusieurs fois tu avais caressé la pokéball de ton ami de tes doigts, sans pourtant l'appeler auprès de toi. Tu n'osais pas, tu avais suffisamment de choses à gérer de ton côté, tu étais suffisamment perturbée, tu ne voulais pas lui imposer ça, pas plus que tu ne pouvais gérer pour le moment les traumatismes qu'il avait sans doute également. Tu étais lâche Kælinn, tellement, et c'est sur ce constat que tu héla finalement un taxi qui passait par là.

    Le trajet te paru à la fois court et interminable, dix fois peut-être tu voulus lui dire de s'arrêter, de te laisser là, mais après quelques minutes c'est bien devant chez toi qu'il s'arrêta. Ce n'est que plus d'une minute après son départ qu'enfin tu bougeas, arrêtant de fixer cet endroit vers lequel tu aurais dû avoir tellement envie de courir. « Lapin ? Reviens là. » Ton Pichu ne comprenait pas vraiment, il avait déjà remonté l'allée, il t'attendait et s'il se retourna à tes mots il resta à te dévisager devant la porte d'entrée. « S'il te plait... » Ca allait être suffisamment compliqué, tu le savais, tu ne voulais pas... tu voulais que ce soit juste entre elle et toi et finalement ton pokémon disparu, te laissant seule devant cette porte de laquelle ta main avait tant de mal à s'approcher. Un soupir et tu fermas les yeux, mordant ta lèvre de tes dents, tirant un peu la chair meurtrie tant de fois au cours des derniers jours. Tes larmes avaient séchées, même si elles avaient plusieurs fois à nouveau coulées depuis que ta femme était passée. Tes yeux étaient cernés, fatigués de ces nuits emplies de cauchemars, de doutes, de regrets, mais lorsque tu les rouvrit en appuyant sur la poignée de la porte d'entrée c'est une certaine résolution qui s'y affichait.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Je rentre dans la journée La notification te tire un grognement alors que tu fixes l’écran de ton téléphone, le serpent dragon désormais beaucoup plus gros et long que d’habitude te donnant un coup de tête pour te ramener à la réalité, et tu serres les dents. « Ah. » Tes yeux se ferment, se rouvrent, et tu glisses les doigts sur les écailles de ton dragon devenu grand désormais. « J’sais plus quoi faire Léthé » et toi qui a tant de références à l’ancien tu aimerais plus que jamais que l’on te fournisse l’eau de l’oubli. Quelque chose qui ne soit pas l’alcool dans le quel t’a sombré la veille. Et à vrai dire tu ne te souviens pas spécialement des derniers jours, tu sais juste que t’es passée au cimetière, que t’as insulté une tombe, que t’as failli la défoncer, et que t’as fini la tête dans l’herbe avec un type un peu bienveillant qui s’est occupé de toi. T’as tout perdu dans ta tête Ikhaar, t’es juste larguée. Mais est-ce qu’au fond tu ne l’a pas toujours été ? Est-ce que t’as pas toujours été cette femme perdue qui n’a jamais retrouvée le chemin au fond de tous les labyrinthes ? Minotaure de la vie qui n’attend que t’achever d’un coup de hache brutal.

    Coup de jus assassin qui te ramène à la réalité. Brutal mouvement du poignet alors que tu jettes ton nouveau mobile sur le sol, l’explosant avec sauvagerie. Et puis le moment de la réalisation alors que tu nettoie les choses, tu essayes du moins, avec l’aide de tes dragons qui font de leur mieux pour être tes amis, tes aides et Arceus sait que t’en as bien besoin. Alors la journée passe, plus ou moins, le salon est rangé, les traces de sang sur le mur de ton bureau sont presque effacées, et tout va pour le mieux, peut être, jusqu’à ce que ça n’aille plus. La bouteille te fixe, te charme, du haut de son étagere, et pourtant tu resistes, plus que tu ne l’a jamais fait. T’as pas envie d’etre sobre pour la conversation à venir, mais tu dois l’être pourtant. Tu dois l’être.

    Alors finalement tu te renfermes dans cette salle qui est ton antre, ce bureau dans votre maison où tu es tranquille, alors que ton draco s’enroule sur tes genoux et sur ton bureau, te perdant dans la lecture d’un vieil ouvrage antique.  Combien de temps passe ? Combien d’heures ? Jusqu’à ce que tu entendes le loquet s’ouvrir, le battement de la porte. Mouvement de ta chaise, un livre qui tombe sur le bureau, et c’est toi, aventurière brisée, professeur épuisée, femme blessée, qui s’approche de l’entrée, du salon, avec une tenue simple, les cheveux attachés de manière eparse, les yeux dénués de lunettes et témoins de ces mauvaises journées précedentes, et une main bandée, symptome de la haine que tu ressens contre toi. «  Kælinn. » Ta voix se brise un peu sur la fin de son nom, et tu tends la main sans que jamais elle ne la touche. Juste perdue au milieu du salon.



    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Debout, la main sur la poignée de la porte tu la laisses s'ouvrir, balayant de ton regard qui a retrouvé une partie de sa froideur cet endroit qui te semble tout à la fois inconnu et familier. Est-ce encore chez toi ? Chez vous ? Tu n'arrives pas à ressentir vraiment le plaisir d'être rentrée. Visuellement, rien ne semble avoir changé, c'est seulement trois jours au fond qui se sont écoulés, mais t'as l'impression que tu as passé cette porte il y a une éternité. « Je suis rentrée... » Une évidence, et pourtant loin d'être une banalité. Tu es rentrée, tu as respecté cette promesse que tu lui avais faite, de revenir ici, dans cette maison qui est la vôtre et où vous avez tant de souvenirs dont tu ne sais plus quoi penser. Tu es rentrée, tu es là, et c'est à elle maintenant de tenir cette promesse qu'elle t'a faite, de tout te raconter.

    Le silence s'éternise un peu, il emplit l'air, incapable pourtant de vraiment combler ce vide qui s'est créé entre vous. Tu l'a voit pourtant, son visage, marqué, ses traits, tirés, fatigués, sa main... tendue, perdue. Tu voudrais faire un geste peut-être mais tes muscles ne répondent plus. « Comment va Léthé ? » Parce que tu ne lui as jamais demandé, et qu'il est bien plus simple de prendre des nouvelles de son pokémon que d'elle. Tu vois son visage, tu vois sa main, tu sais qu'elle ne va pas bien.

    Tu bouges finalement, défaisant ta veste en mouvements lents, l'accrochant sur ce porte-manteau dans l'entrée où tu l'as prise en partant, elle n'était alors pas tachée de sang, de ton sang. Et tu grimaces un peu alors que tu montes le bras un peu haut, en silence, seul le rictus sur ton visage témoigne de cette douleur, présente mais supportable, qui devrait encore t'accompagner pour les quelques semaines à venir. Tu avances dans la pièce finalement, pas dans sa direction, pas vraiment, tu marches vers la fenêtre et du bout des doigts tu la caresses, contemplant l'extérieur sans véritablement le voir. Est-ce que tu dois parler ? Tu n'en sais rien, tu ne sais pas quoi dire, tu as peur d'exploser. Tu aimerais peut-être qu'elle s'approche de toi ? T'as pas le courage de le faire toi.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;

    « Oui, je … vois ça. » Ca aurait pu être une plaisanterie, tu aurais pu dire quelque chose d’autres, mais tu es juste la, perdue contre un mur de cette maison ou vous avez tant vécue toutes les deux. Et tu sais pas, tu sais plus si au terme de votre conversation ça sera encore ta maison ? Toi t’es prête à tout lui laisser, tout ce dont elle a besoin, tout ce qu’elle peut vouloir. Si elle veut plus de toi tu t’assureras au moins qu’elle ait une belle vie, parce que toi, tu meriteras plus rien. Et le jeu du martyre tu le connais bien trop. Ce n’est pas le sujet, t’essayes de te reprendre, tu laisses ta main tomber le long de ton corps, et tu attrapes le pan de ton t shirt delavé sur le quel tu tires un peu trop, faisant une marque tant tu le tire et le serres. Qu’importe le materiel, quand tout ce qui compte pour toi est en train de se briser.

    « Je… » Et tu vois qu’elle a du mal, tu voudrais l’aider, mais t’es comme figée par les pouvoirs d’une Meduse invisible, alors tu la laisse faire, et tu pousses presque un bruit de soulagement quand elle demande pour Léthé. « Il… va bien. Il a un peu grossi. » Ca te semble etrange de dire ça comme ça, mais tu ne vois pas comment raconter a ta femme ce qui s’est passé lors des deux derniers jours, alors elle verra qu’il a evolué quand tu ouvrira la porte du bureau pour le laisser sortir. « Il dort sur mes cours. » Reflexion simple, presque banale.

    Et puis c’est le silence qui s’instille entre vous comme un poison que tu as apporté mais qu’elle developpe. Tu reflechis un peu Ikhaar, un regard a tes ongles peut montrer le stress que tu manifeste ces derniers jours, et finalement tu bouges dans la pièce, servant deux verres de jus de fruit, dans un respect pour son état qui ne permet pas l’alcool, lui emmenant le sien pour le poser sur la fenetre ou elle contemple le vide des abords de Frimaria. Fenetre assez large, tu restes à distance, n’osant toujours pas toucher cette femme qui est la tienne, et tu brises le silence d’une faible « Ils s’appellent les Boreal, disciples de Kyurem. La plupart se laissent berner par les idées que les choses pourront reprendre un cours plus normal, que la terre peut être sauvée sans industrialisation frénetique, et la mort de la planète. » Comme suspendue dans le temps tu fixe à travers les carreaux toi, comme si tu n’osais pas la regarder pendant que tu parles.


    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Il y a cette tension dans l'air, cette peur, palpable, que les rares mots échangés ne parviennent pas à balayer. Vous avez tant à vous dire pourtant, mais vous craignez l'une comme l'autre ce moment, vous ne vous connaissez plus en cet instant, plus vraiment et tu te sens comme une étrangère dans ta propre maison, rien ne te parais naturel, tout semble avoir changé et tout semble être figé.

    « Oh !? » Tu laisses un bref instant la surprise détendre tes traits à sa réponse. Tu ne t'attendais pas à ça non. Il a grossit !? Et bien... tant mieux pour lui, sans doute ? Toi tu as maigris, et la nourriture de l'hôpital n'en est pas la seule raison. Avaler quelque chose t'es difficile, te semble tellement futile, et si tu as tenté de te forcer un peu ça ne veut juste pas, pas tant que cette sensation de malaise est aussi ancrée en toi, pas tant que tu sens vie vaciller en un vertige perpétuel et que le visage de ta femme flotte si souvent devant tes yeux déformé par ce que tu t'imagines qu'elle est, qu'elle a fait. Tu n'insistes pas sur Léthé toutefois, il va bien et tu le verras sans doute après, s'il y a encore un après, si le monde ne s'est pas effondré, et tu hoches simplement la tête, l'imaginant sans peine dormir en boule sur un tas de te papiers, loin de te douter de la taille qu'il a désormais.

    « Merci... » C'est un murmure qui franchit tes lèvres lorsqu'un verre est déposé à portée de main, un merci murmuré sans la regarder, tes yeux toujours rivés vers le jardin où tu aimerais disparaître peut-être. Elle est derrière toi, non loin, tu n'as pas besoin de la voir pour le savoir. Tes yeux se ferment alors que tes doigts arrêtent leur course sur cette vitre, s'y appuyant plus fortement. Il y a tant de choses que tu voudrais lui dire, des belles et des horribles, tu en as déjà dit une partie lorsqu'elle est venue te voir il y a deux jours de ça, mais tu n'as eu de cesse d'y repenser depuis. Et finalement c'est elle qui se lance et c'est un soupir mental que tu pousses alors que de sa bouche tu entends sortir le nom des Boréals. Yeux fermés toujours, main sur la vitre encore, tu la laisses parler, avant de lentement te retourner, rouvrant tes paupières pour lui faire face, fixant sur elle tes iris où se mêlent froideur, peur, colère, douleur. « Et toi ? » Elles te parlent d'eux, mais c'est d'elle que tu veux parler, elle que tu veux connaître à nouveau, comprendre, ou du moins essayer ? Tu ne sais pas si c'est à ta portée. « Qui es-tu dans tout ça ? » Ta main semble vouloir se saisir de la sienne un instant, elle se soulève, faisant mine de se diriger vers son bras, mais tu la rappelles avant qu'elle n'y arrive, la dirigeant vers ce verre qui t'a été offert, le portant à tes lèvres sans d'autre but que d'occuper ta main. On pourrait te demander, tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il contient.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    « Oui. » Le ton de ta voix est un peu las, et tu as cette sensation d’être comme une enfant qui a une grande nouvelle mais qui ne sait pas comment l’annoncer à ses parents en colère. Parce que c’est un peu ce que tu ressens tout le temps non Ikhaar, t’as pas eu le temps de grandir et d’apprendre à être une adulte, t’as pas eu le temps d’en savoir plus sur comment te comporter avec les gens. Et finalement tu sais pas trop, t’es toujours complètement perdue. Alors tu parles pas trop de Léthé, tu sers un verre, de jus de fruits pour combler le vide et il te faut un temps pour commencer à parler.

    Parce que les mots viennent difficilement, mais finalement ils sont lâchés, tu parles des Boréals, de ce qu’ils desirent, mais tu parles pas vraiment de toi parce que tu sais pas par quel bout prendre tout ça, tu voudrais juste mourir Ikhaar, et que la terre s’ouvre entiere sous tes pieds pour que tu n’ais plus à composer avec tout ça. Ce n’est pas le cas. Non, tu vois les mouvements de Kælinn, et la retenue dont elle fait preuve, et ça te fait du mal, parce qu’elle n’est plus tienne et que tu ne sais plus par quel coté la prendre, parce que tu voudrais tant la serrer contre toi, pleurer sur son épaule mais que même si dans le fond Ikhaar t’es une victime, t’auras jamais le beau role ici et maintenant.

    Il y’a une question cela dit, une qui te glue sur place, et qui te donne froid alors tu prends ton temps, tu serres les phallanges de ta main valide en un poing, tu hésites. « Moi ? Je suis Ikhaar, professeur, femme de culture, exploratrice, et simplement femme perdue qui desirait mourir. » Tes mots sont forts peut être, et tu continues de parler. « J’avais 16 ans quand j’ai rencontré une femme alors que je tentais de crever. » Alors tu commence ton histoire, comment t’as rencontré Anjä, ce que cette femme qui est devenu ton mentor représentait pour toi. Comment elle t’a aidée avec ton Minidraco, comment elle t’a offert un havre loin de ton père, loin de ta famille, loin de tout ça, comment elle t’a encouragée à écrire, a continuer tes études. « J’avais 24 ans quand elle s’est fait explosée dans un attentat. J’ai découvert qu’elle était Boréal dans la foulée, et la femme perdue qui n’avait rien à perdre parce qu’elle n’avait plus rien a voulu tenter le diable, et a sauté de la falaise pour essayer de rencontrer Kyurem et soigner la planète. » Tu perds tes mots un peu, tu serre la machoire en essayant de tout relayer, tout ce que tu ressens. « Je t’ai rencontré un peu après, et j’ai realisé que la vie avait un drole de façon de me dire que j’avais fait une erreur. » Parce que tu es cette ame perdue qui a besoin d’une attache, et qu’a quelques mois près Kælinn t’aurait sauvé des griffes des Boreals. Mais ce n’est pas sa faute, juste ce fichu destin qui se fout de ta gueule.


    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Léthé est finalement laissé de côté, et ce n'est pas qu'il n'est pas important non, c'est juste... qu'il y a tellement d'autres choses à régler avant de parler du poids de Léthé. Tu es juste contente de savoir qu'il va bien, qu'il est là, sur les cours de sa dresseuses comme à l’accoutumée, tu es contente qu'il ne soit pas autour de son cou pour les minutes où les heures qui vont suivre, tu es soulagée que dans cette pièce ce ne soit que vous. C'est loin d'être suffisant cependant, rien ne semble suffisant pour faire disparaître cette barrière qui s'est dressée entre vous, faites de mensonges ou de non-dits, d'incompréhension, d'inquiétudes et d'affection si mal exprimées. Mais les mots viennent finalement, peu après ce verre qu'elle te tend, et ce ne sont pas ceux que tu voulaient entendre, pas vraiment. Tu veux qu'elle te parle d'eux oui, mais tu veux surtout qu'elle te parle d'elle, c'est elle la seule importante à tes yeux, elle que tu as l'impression de ne plus connaître, de n'avoir peut-être jamais connue. Alors tu insistes, tu demandes, et peut-être était-ce trop ? Un rictus se forme sur tes lèvres quand elle commence sa description, ce n'est son cv dont tu as besoin, ne peut-elle pas arrêter le cynisme cinq minutes putain ?

    T'as pas vraiment le temps de l'envoyer chier cela dit, ce léger temps de retenu que tu as eu vous sauves peut-être et ton visage se détend alors que les mots continuent à s'échapper de ses lèvres. Un soupir s'échappe des tiennes, tu aurais préféré le retenir mais il est léger, quelque part rassuré de l'entendre enfin se livrer. Et tu tentes d'oublier tout ce que tu sais, tout ce qu'elle t'a dit, tout ce que tu as déduit, pour juste te concentrer sur ta femme en train de se dévoiler. Et tes yeux se voilent un peu alors que finalement ses derniers mots ont raison de ta volonté et que ta main glisse vers son bras, y passant délicatement le bout de tes doigts. « Si elle t'a empêché de crever alors je suis contente que tu l'ais rencontrée.  » Tu tentes un sourire, faible, difficile, et tu avales un peu péniblement ta salive alors que tu ramènes finalement ta main vers toi. T'as beau être souvent un monstre de froideur, tu l'aimes cette femme, perdue, qui a fait des erreurs, peut-être trop d'erreurs, mais tu en as fait aussi, et si tu es sure d'une chose au fond de toi, c'est que tu n'imagines pas une vie où elle n'est pas là. T'as beau enfouir ce sentiment, sans doute trop souvent, tu sais pertinemment qu'il est là et que devoir la rejeter te briserais.

    Et t'es douce oui, au moins pour un instant, dans ce regard que tu poses sur elle, au milieu de tout le reste qui ne peut pas d'un simple claquement de doigts disparaître, il y a cette étincelle de l'amour que tu éprouves pour elle. « Viens là. » Tu bouges, tendant la main sans la toucher, juste pour lui demander de t'accompagner vers la canapé. Rester trop longtemps debout t'es encore difficile, et si la position assise n'est pas idéale non plus tu ne te vois pas vraiment t'installée en position semi-couchée. Pas pour ce qui va suivre, ça te semble tellement inapproprié. Alors tu t'installes oui, en bordure du canapé, coudes sur les genoux, la tête penchée à regarder tes pieds. « Et donc toi aussi tu t'es laissé bernée... » Tu reprends ses propres mots. « ... sauver la planète, soigner la planète, bien sûr je comprends... » Tu relèves la tête finalement et c'est à nouveau la colère qui gronde au fond de tes prunelles. « ... tuer des gens... évidemment c'est alléchant ! » Tu comprends l'idée, vraiment, ça pourrait même sans doute t'attirer, mais les moyens sont inhumains. « Tu vas me dire que tu ne le savais pas avant de t'enrôler ? » Tu n'es pas certaine de pouvoir la croire, pas après que sa "mentor" se soit fait exploser dans un attentat. « C'est son fond de commerce à Kyurem ? Les gens qui n'ont plus rien à perdre, perdus, faciles à façonner pour en faire des machines à tuer ? » Tu pourrais bien aller lui casser la gueule si tu savais où le trouver, à lui où plus probablement à ceux qui se servent de son nom pour mener à bien tu ne sais quel sombre dessein. Et c'est pas directement à elle que t'en veux, ou peut-être que si, aussi, t'as tellement de choses qui voudraient sortir que tu sais même pas comment les balancer.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Il y’a beaucoup de mots à dire, de choses à reveler et tu ne sais pas si tu le fais bien. Tu racontes tout cela en tentant de rester detachée comme si tu voulais raconter une histoire, comme si tu voulais parler d’un conte ou d’un mythe qui ne te concerne pas. Et pourtant, c’est le cas. Pourtant tu es touchée par tout ce que tu dois dire, et si ton regard n’est plus fixé sur Kælinn mais sur le vide autour de vous, tu aimerais juste souffrir encore et encore, parce que tu ne mérites que ça, et que ça faisait une eternité que tu n’avais pas prononcé le nom d’Anjä car elle est comme une etoile qui a fait exploser ton cœur à sa disparition. Une man effleure ton bras, une chaleur qui apporte non pas un sourire à tes lèvres, ton air est bien trop grave, mais une lueur amoureuse dans tes yeux, une lueur douce, nimbée un peu d’un espoir que tu ne sais pas vocaliser.

    Tu mords ta lèvres un peu, tu hoches la tête, un peu perdue par sa douceur, cette douceur même que tu ne sais pas, que tu ne penses pas meriter, et tu finis par la suivre vers ce canapé où elle s’asseoit. Tu ne sais pas quoi faire Ikhaar, tu voudrais lui apporter du réconfort, mais tu sais pas comment. Alors tu lui dis tout oui, et au lieu de t’asseoir sur le canapé, tu t’asseois cavalierement sur la table basse sur la quelle tu poses ton verre. Parce que tu veux lui faire face. Et alors que la suite de ton histoire se tisse, tu entends les mots qu’elle te dit, et tu sais qu’ils sont justes.

    « Non. » Tes épaules s’affaissent, et tu releve tes yeux chargés d’amour et de determination vers elle. « Je ne suis pas un assassin. » et pourtant Ikhaar, le visage de cet homme reste gravé derriere tes yeux. « Je suis une protectrice. » Tes mots sont lourds de sens peut-être. Tu ne sais même pas si t’es capable de les expliquer. « Je ne me suis pas fait berner Kælinn. Je savais que ça n’allait pas consister à parcourir Netovia avec des banderolles et des fleurs. Mais j’avais rien à perdre. » Parce qu’elle n’était pas la. Parce qu’il n’y’avait personne. Parce que t’as des problèmes, des traumas, que t’as été formée de telle manière que t’aurais pu mieux finir, ou finir bien pire encore. « Il n’y’a pas que des attentats. Nous ne sommes pas tous les mêmes. » Tu penses à Edda, à Roxane, à Arni et Vali aussi. Ces gens tellement differents, ces personnes un peu perdues. « Est-ce que les crétins lambdas qui viennent piétiner les traces de vieille civilisation, et se servent des pokemons comme esclaves ne sont pas des assassins eux aussi ? » Tu ne sais pas si tu veux t’engager sur ce débat avec elle. Tu ne sais plus vraiment ce que tu dois faire ou dire. Mais tu sais qu’il faut que tout sorte.

    « C’est de l’eco terrorisme. Et je ne suis pas la seule à penser que Frimaria etait trop. » Et peut-être qu’une part de toi est vexée qu’elle te pense si malléable, mais est ce que tu ne le mérites pas ? « C’est la première fois que j’ai les mains si sales en 4 ans. » Mais tu fermais les yeux sur le reste, et c’est pas forcément une excuse. Alors peut-être Ikhaar, que tu te dis que rien a perdre pour rien à perdre tu pourrais juste te lancer corps et ames dans la destruction de Boreal par l’intérieur. Tu sais pas. T’es sur une corde raide et Kælinn la tient. « Je répondrais à toutes tes questions. J’ai rien à te cacher. » Plus maintenant. Pas faute d’avoir essayé de lui en parler auparavant.


    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Il y a de la douceur oui, dans ta voix, dans tes gestes, une douceur pas si usuelle mais nécessaire peut-être, pour lui rappeler que tu tiens à elle, malgré tout,  pour lui faire part de tes sentiments avant de peut-être les renier, avant de tout faire exploser, tu sais que ça va arrive, tu te connais. Ça prend un moment pourtant, tu écoutes son histoire, calmement, de bout en bout, tu t'abreuves de ses mots, tu y cherches du sens, pour elle, pour toi, pour cette vie que vous avez construit autour d'un Mammochon que vous poussiez dans un coin, sous un drap, faisant comme s'il n'était pas là. Ça prend du temps mais ça vient finalement, et voilà la raillerie qui fleurit au coin de tes lèvres alors que tu relève la tête vers elle. Elle réfute et dans ton regard, dans la moue de tes lèvres elle doit pouvoir lire à quel point tu as du mal à la croire. « Visiblement pas assez... » C'est gratuit, gratuit et douloureux, tu le sais, mais tu revois les morts là-bas et ça te semble tellement hors de propos qu'elle se définisse comme une protectrice dans ce contexte là. « Oh !? Eh bien parfait, au moins tu savais ce que tu faisais. » Ce petit rire te va si bien, il te colle tellement à la peau, mais il te blesse pourtant, tu voudrais être capable de réagir autrement, de ne pas sans cesse chercher à la blesser, la rabaisser. « Ne rien avoir à perdre ne donne pas tous les droits. » Et tu ne rigoles plus cette fois, tu la fixes juste, tu as besoin de voir dans ses yeux qu'elle est d'accord avec toi, qu'elle sait ça. Tu comprends que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille, tu le sais, et si tu ne connais pas tout tu en sais néanmoins suffisamment pour la croire quand elle te dit qu'elle était perdue, à deux doigts de s'envoyer valser et que ces Boréals ont pu être une bouée. « Mais vous étiez là ? » Ces gens qui ne sont pas tous les mêmes, ces gens qui ne cautionnent pas les attentas ? C'est une vraie question que tu lui poses et tu aimerais tellement qu'elle te dise non, qu'elle te dise qu'elle n'était pas sur cette place, qu'elle n'a rien à voir avec ce massacre. Tu serais presque prête à la croire si elle te mentait, car tout serait tellement plus simple dans ce cas, plus facile à oublier.

    « Non. » Le rire est de retour, un rire triste et désolé désormais. « Non Ikhaar, non ! » Tu secoues la tête, mordant ta lèvre inférieure, t'as à nouveau envie de pleurer, t'as cette boule qui est revenue se nicher, qui t'empêche de bien respirer, c'est la peur à nouveau, de ne pas connaître cette femme en face de toi, de ne pas connaître ta femme. « C'est des cons, des déchets, des types abjectes qu'il est nécessaire de punir et d'arrêter... » Peut-être bien des types qu'au fond ça ne te ferait pas grand-chose de tuer... « ... mais tu peux pas les comparer à ce que vous avez fait. » Tu ne sais pas si elle est sérieuse et c'est bien ça qui t'effraie, ta peur de sa version de la vérité. Tu hoches la tête néanmoins, à sa remarque sur Frimaria, d'un air las, il y a tant que tu pourrais dire, que c'était trop mais qu'elle était là, qu'ils étaient là, tous bien obéissants, comme celui qui ta planté en s'excusant presque de l'avoir fait. « En voilà une bonne nouvelle ! » Tu peux pas t'empêcher totalement cependant, t'as l'impression que... tu ne sais pas... que ce n'est pas si grave ? Qu'elle ne mesure pas la portée de ce qui a été fait ?

    « Pourquoi t'étais là-bas ? Pourquoi si tu voulais pas ? » T'es tellement plus calme que tu l'aurais imaginé, tu ne te reconnais pas de ne pas encore avoir totalement explosé, de ne pas avoir hurlé, de ne pas avoir jeté ton verre ou n'importe quoi d'autre à travers la pièce. « Qu'est-ce que tu fous encore là-bas si t'y crois pas ? Qu'est-ce qu'ils ont sur toi ? » Ta main s'étire vers la sienne, et tu la serres un peu, plantant ton regard dans le sien. « Pourquoi t'es pas restée au lieu d'écrire cette putain de note. Qu'est-ce qui t'obligeait à y aller ? » Une nouvelle fois tu te mords la lèvre et le goût du sang perle à trop avoir répété ce geste depuis que tu t'es retrouvée alitée à ressasser les mêmes questions encore et encore. « Tu voulais y aller ? Participer ? T'espérais protégée ? » Le dernier mot s'étrangle un peu dans ta gorge alors que tu ne la lâche pas des yeux, que tu ne lâches pas sa main, t'y agrippant un peu trop fort peut-être,  ne prenant pas vraiment garde au fait qu'elle soit blessée. Il n'y a que son regard qui importe, ce pont entre vous deux qui subsiste encore.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Pas assez. Et tu la vois, blessée, tu la revois il y’a deux jours à l’hopital, tu te rappelle de son visage, de tout ce qu’elle a pu apporter comme réflexion en toi, pour toi. Et tu sais qu’elle  raison, alors tu ne luttes pas, pas sur ce point du moins, pas maintenant. « Pas assez non. » Tes yeux se ferment quelques instants, et tu essayes encore de prier Kyurem pour qu’il te fasse disparaitre. Tu essayes encore de croire que si tu fermes les yeux le monde arrête de tourner. Mais il y’a son rire, ses railleries, les piques assassines qu’elle te lance sans cesse, alors que tu les encaisse comme des poignards dans ton cœur. Comme des flèches de poison. « Et quoi Kælinn ? Tu croyais que j’étais quelqu’un de bien ? »  La repartie est brulante à tes lèvres, la boule dans ta gorge t’empêche de trop en dire néanmoins. « Tu croyais quoi ? Que j’étais ce bon samaritain stupide ? Je suis brisée, comme d’autres, ça justifie rien mais c’est comme ça. Je suis pas une bonne personne. » Et ce n’est pas une explication, et ton passé ne fait pas ce que tu es maintenant, mais il y’a contribué, et tu ne peux pas changer ce que tu es vraiment.

    Il y’a beaucoup trop de choses qui s’echangent. Il y’a beaucoup de mots, beaucoup de gestes aussi. Il y’a cette haine qui grandit au cœur de ton ventre dirigée vers toi-même. Et l’incomprehension qui se tisse entre vous, qui a toujours été la peut-être. «  Et tous ces industriels qui niquent la planète ? Qui explosent le monde ? Je peux pas les comparer à ce que nous faisons ? » Tu pousses un soupir, tu durçis tes épaules. « La justice légale n’existe pas Kælinn, pas tant que ce monde est tel qu’il est. » Et tu pousses un soupir, un nouveau, un qui brise ce silence dans le quel tu voudrais te refugier. Parce que t’as peur Ikhaar. Pas pour ta vie non, mais tu sais que tu supporterais pas de la perdre. Tu supporterais pas qu’elle ne veuille plus de toi. Et pourtant, pourtant tu le merites, et tu l’accepterais.

    Alors tu acceptes tout ce qu’elle te lance, ses piques salées, et la douleur qu’elles causent, les questions de son incompréhension, que tu comprends, car toi-même, te comprends tu vraiment ? Et tu repenses à ce que Roxane t’a dit hier, tu repenses à votre conversation, à ce combat que tu as eu avec ta meilleure amie. Tu ne dis rien pourtant,pas tout de suite, tu gardes le silence un peu surprise que ça ne finisse pas en combat cette fois non plus ? C’est étrange une Kælinn trop calme. Et pourtant il ‘ya sa main qui serre la tienne, ses yeux fixs dans les tiens et tu laisses faire, tu laisses faire, tu rend le mouvement de tes doigts contre les siens, offrant une pseudo tendresse. « Non. »  Le mot est simple, et finalement tu attrapes ce verre de jus de fruit avec ta main indemne, le buvant d’une traite. « J’aurais preferé quelque chose de plus fort. »  L’alcool. « A quel moment j’ai pensé pouvoir faire ça sobre. » T’as peut-être trop bu ces derniers jours aussi.

    Mais il y’a finalement ce vent glacé qui te brule étrangement, et la douceur et la force de ses doigts sur ta main, blessée, qu’elle serre un peu trop, mais tant pis, tu merites cette douleur. Et alors de ton autre main, tu attrapes  un collier dans ta nuque, une chaine portant deux anneaux, l’un simple en argent, l’autre dans une espèce de glace pure presque surreelle. « C’est le bijou que Kyurem a crée a partir de mon sang. » Et même si ça ne dit pas tout, ça veut beaucoup dire la. Elle est vive d’esprit, elle devrait comprendre que c’est un pacte, que t’as donné ton sang et signé avec ta vie.



    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Tu peux pas t'empêcher, d'envoyer ces piques assassines, ces petits rires narquois qui veulent en dire tellement, tu peux pas t'empêcher parce que c'est ce que tu sais le mieux faire au fond, c'est ce que tu as trouvé de mieux pour te protéger, il y a de ça tellement d'années. C'est ce caractère de merde que tu t'es forgée après avoir été blessé, que parfois t'aimerais pouvoir gommer. Mais elle se défend ta femme, tu sais plus si c'était déjà le cas lors de votre première rencontre où si tu lui as appris, malgré toi, elle se défend et ses réparties font mal aussi. Tu croyais que j’étais quelqu’un de bien ? Oui, en vérité oui, tu le croyais, d'assez bien tout au moins, quelqu'un qui n'est pas mauvais, et si t'es incapable de lui répondre tes yeux déçus le font pour toi. Tu ne sais plus ce que tu croyais, tu ne sais plus ce que tu voyais en elle, juste un écran de fumée. Pourquoi ? A quoi bon toutes ces années passées à ses côtés s'il n'y avait pas même un fond de vérité. Tu voudrais lui dire qu'elle se trompe, tu voudrais lui dire qu'elle est une bonne personne, tu voudrais la prendre dans tes bras, la rassurer...  tu te contentes de serrer le poing sur ton genou, tu te contentes de ne rien dire du tout et pour elle qui te connais, peut-être, cette absence de mots veut sans doute dire beaucoup.

    Mais elle va trop loin finalement, elle te fait peur à nouveau, dans ses idées, dans cette tentative de se justifier, elle va trop loin et tu ne peux pas la laisser dire ça, pas la laisser s'enfoncer dans cette voie là. « T'es qui pour te faire justice toi-même ? T'es qui pour décider ce qui est le mieux ? » Tu comprends pas qu'elle puisse sérieusement essayer de te vendre ça. « T'es contre les industriels ? Donne moi ton téléphone, donne le moi. » Tu le vois pas sur le canapé mais y'a le tien qui traîne et que tu balances au loin. « Tiens voilà, t'en veux pas de ça ? Tu crois que c'est fabriqué sans rien abîmé ? Que ton smartphone est fait en papier mâché ? » Qu'elle arrête de se voiler la face, bien sûr y'a des cons, bien sûr y'a des industriels peu scrupuleux, mais avant de tuer sur la place du marché y'a peut-être d'autres actions à mener.

    T'essayes de te calmer pourtant, un moment, tu te saisis de sa main, pour t'ancrer, tu fixes son regard, t'as tellement peur de ce que tu pourrais y voir. Mais tu poses les questions malgré tout et c'est d'un seul mot qu'elle répond à tes milliards de question, te laissant sur ta faim, pendue à ses lèvres qui refusent d'en lâcher davantage. « Putain. » Tu récupères ta main en te redressant, reculant. Tu détournes le regard, écœurée. « T'aurais été bourrée j'repartais. » C'est lâché et tes yeux se sont reportés sur les siens pour qu'elle comprenne bien que tu l'aurais fait, que t'aurais pas accepté qu'elle se tire de cette promesse qu'elle t'avait faite de tout te raconter par une bouteille de rhum ou de n'importe quoi d'alcoolisé. « Et !? Si tu lui obéis pas il va venir te chercher ? » Tu joues au plus con là, mais tu comprends que peut-être tout ça est plus grave encore, plus sérieux que tu ne l'aurais imaginé et que si ce n'est pas Kyurem lui-même qui vient la chercher d'autres sans doute viendront frapper à votre porte la réclamer.

    « Et après ? » T'es pragmatique finalement et si t'as eu un coup de sang il y a trop d'enjeux, il y a trop en jeu, et ce ne sont pas justes des reproches un peu futiles que tu lui fais aujourd'hui, ce n'est pas juste une guerre qui finira aussi vite qu'elle a commencé et que vous enterrerez. Alors oui, t'es pas si con Kælinn, tes impétueuse, bornée, têtue, rancunière et un certain nombre d'autres choses aussi, mais t'es pas stupide. « Là vous deviez empêcher les civils de se rebeller, mais après ? C'est quand qu'on te demandera de tuer ? » Et si t'es loin de te douter de ce qu'il s'est passé de son côté tu te bases sur ce que tu connais, ce que ton agresseur masqué t'as dit, t'as fait, la façon dont il s'est comporté avant que finalement tu ne te foutes un peu toute seule dans un sale merdier. « C'est quand que tu devras me tuer ? » Parce que tu n'es pas censée savoir tout ça n'est-ce pas ? Et que tu ne les rejoindras pas.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    La salve de fleches verbale continue de creuser son sillon entre vous, comme une armée tranchante de piques acerées. Et tu ne luttes pas vraiment, jusqu’à ce que finalement toi aussi tu craches ton venin. Parce que tu n’as pas toujours été du genre à tout subir Ikhaar, parce que tu as beaucoup porté sur tes épaules, et que tu essayes d’y prendre le monde entier aussi, et que maintenant c’est trop. Parce que qu’est ce que le monde comparé a Kælinn ? Alors ouais, t’assumes de ne pas être une bonne personne, d’être perdue dans ta tête et de toujours encore et encore vouloir crever. Alors ouais, t’assumes, et tu reponds, une nouvelle fois, d’une repartie qui ne lui plait pas vraiment. « Alors forcément Kælinn ? Les meurtres groupés c’est pas si grave quand c’est pour le bien de la société de consomation ? Je dis pas que je suis extremiste au point de vivre dans une grotte sans technologie comme certains le font, c’est pas ce qu’on fait non plus. » Mais comment expliquer au fond ce que tu ressens vraiment, tes convictions profondes. Tu hausses les épaules quand elle demande ton téléphone, et tu lui montres un coin de la pièce où il y’a déjà des débris. « Pas la peine, je suis déjà passée par la. » T’es destructrice, et autodestructrice aussi. Tu brises tout ce que tu es, et tout ce qui existe. C’est ainsi. Ça changera jamais Ikhaar, et tu brises même ce qui est déjà beau pour toi. « C’est l’existence qui est en papier maché. »

    Et puis forcément, ça se calme un peu, mais ça repart aussitôt, parce que c’est un cycle sans fin qui vous aliene trop. L’une à l’autre, à ces conneries, à la violence que tu ressens à l’interieru de toi. Et tu hausses les épaules. « J’le suis pas. J’suis la, t’offrant tout ce que tu veux savoir. » Tu le rajoutes pas mais tu te mets en danger pour tout lui dire, et peut-être, que tu la mets en danger aussi. Tu le rajoutes pas non. Parce qu’elle le sait bien, parce qu’elle est pas stupide. Alors ouais tu lui montres le bijou de Kyurem en glace pure, et tu penses que ça explique tout, mais ça explique pas grand-chose, et elle pose trop de questions, et elle brule trop Kælinn, et toi tu te sens bien plus mal que jamais.

    « Assieds toi Kæl, s’il te plait. R’ouvre pas tes blessures.» C’est la premiere fois depuis toutes vos conversations, que t’oses lui demander quelque chose finalement. C’est la première fois que tu te risques à t’opposer un peu à elle, et tu mord encore une fois l’interieur de ta lèvres jusqu’a saigner. « On avait tous des taches differentes.» Ça veut tout dire et rien dire à la fois. « On devait patrouiller, on savait pas vraiment ce qui allait se passer, l’explosion nous a pris par surprise nous aussi. Certains devaient savoir. » Certains s’en sont amusés. « Ils devaient juste montrer au monde qu’on existait, et que l’Empire était pas capable de protéger quoi que ce soit. » Tu pensais pas à ça et tu le portes sur tes épaules. Mais c’est pas une excuse et tu le sais bien.

    Et pourtant, il y’a une phrase qui te fait bruler de l’intérieur la. Une phrase qui reveille tout en toi, et cette fois tu lui attrape le visage avec ta main valide, et tu la fixe. « Je te ferais jamais de mal Kæ. Je préfere mourir. » Et ça t’arrange bien peut-être de pas répondre au reste. Alors finalement tu pose dans sa main l’anneau de Kyurem, et tu ne la lache pas du regard. « Tu peux le briser. Tu peux l’emmener à la police en leur racontant tout ce que tu sais. J’ai des photos, quelques preuves dans mes notes. Tu peux les prendre. Ils te protègeront probablement du mieux qu’ils le peuvent, et tu peux me faire enfermer. Je peux même te donner des noms pour que ça pese dans la balance d’une protection de témoins. » Tu sacrifierais des gens, et surtout tu te sacrifierais toi pour elle. C’est un peu ta vie que tu mets entre ses mains.

    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    T'es bornée, bornée au point que ça en devienne parfois risible, tu veux bien l'admettre, mais qu'est-ce qu'elle est elle quand elle te soutient des trucs pareils ?  « C'est bon, jme souviens pourquoi j'ai jamais voulu t'entendre parler de ton groupe de merde. » Il est juste impossible pour toi de l'écouter, de comprendre ces conneries qu'elle voudrait te faire gober.  « Tu vis dans un putain de déni si t'es pas capable de saisir la différence. » Et tu t'énerves oui, et c'est pas bon pour ta blessure, mais t'en as rien à faire là, tu pourrais rouvrir ces points qui ont été fait, tu pourrais à nouveau sentir le sang couler que ça n'aurait pas la moindre importance. Tu lui demandes son téléphone et c'est finalement le tien que tu balances, l'explosant contre un mur qui en a vu d'autres. Société de consommation... si deux personnes consomment les téléphones comme on consomme les pommes c'est bien vous. Et tes yeux se posent finalement sur les débris qu'elle te montre et c'est d'un haussement d'épaules sarcastique que tu lui réponds.  « Félicitations. » Avant que sa répartie ne t'arrache un nouvel éclat de rire qui n'a rien de joyeux. Ce ne sont pas ses jolis mots qui vont faire changer quoi que ce soit. Pas plus que l'alcool ne le fera, ou ne l'aurait fait. T'apprécie le fait qu'elle n'ai pas céder, qu'elle n'ai pas bu avant ton arrivée. Mais ce n'est pas quelque chose dont elle devrait ou dont tu vas la féliciter. L'inverse aurait juste signé la fin, de la discussion, de ta présence dans cette maison, de ces années de vie commune peut-être, tu n'es pas sûre que tu aurais pu lui pardonner d'encore une fois chercher à fuir la vérité.

    Mais elle est là oui, et elle te parle, elle se livre, et s'il y a des mots plus haut et ces objets qui ont volés il y a aussi des secrets dévoilés et aussi stupide et bornée que tu veuille l'être il y a des choses que tu comprends, que tu entends. Des choses que tu dois creuser, ce couteau qu'il te faut remuer dans la plaie.  « Change pas de sujet. » Tu gromelles, mais étrangement tu l'écoutes quand même, et si tu ne sais plus vraiment à quel moment tu t'es levée - sans doute pour t'emparer de ton portable et mieux le balancer - tu te laisses retomber dans le canapé.  « Tu pourras les féliciter, c'est une réussite. Le monde a bien vu que vous existiez et de quoi vous étiez capable. » T'es amère.  « Là où ils se sont plantés c'est que ça ne fait que donner plus de crédit à l'Empire. Va y avoir des bons petits soldats partout après ça et tout le monde va remercier l'Empire pour ce regain de sécurité. » Tu les portes pas forcément dans ton cœur non plus, tu n'approuves pas tout, mais au fond tu t'en fou, tant qu'on te laisse vivre ta vie.

    « C'est pas ce que jt'ai demandé. » Tu secoues la tête à ses mots, forts, comme l'était ta question. C'est un point de non retour peut-être mais il faut que tu saches, elle t'en as trop dit, tu l'as compris, à insister pour connaître la vérité tu t'es mise en danger, et sans doute l'y as-tu mis elle aussi. Mais vous n'aviez pas le choix n'est-ce pas, pas après tout ça. Elle ne t'écoute pas pourtant, elle décroche cet anneau de son cou pour le poser dans ta main et il te semble glacé alors que tu refermes tes doigts desus. Pas seulement par sa matière, mais par tout ce qu'il contient, glacé par ces mots qu'elle t'offre, glacé par cette possibilité. Autour de la pierre tes doigts se crispent et tu soutiens son regard, y plongeant le tien. Tu voudrais t'y noyer, tu voudrais qu'elle reprenne ce caillou, qu'elle reprenne ses mots, qu'elle reprenne cette responsabilité qu'elle t'a transféré en même temps que son collier. Et tu y penses pourtant, tu y penses à ce qu'elle vient de te dire, à cette possibilité d'en finir...

    Ce n'est pas la fin que tu veux pourtant et tes dents mordent ta lèvre au sang alors que muette toujours tu ne parviens pas à dégager ton regard du sien.  « Jpeux pas faire ça Ikhaar... » Tu baisses les yeux finalement, rouvrant la main, fixant cet anneau qui la contrôle, qui te contrôle aussi désormais.  « Jpeux pas faire ça si y'a des risques pour toi. » Et tu fais exactement ce que tu lui reproches, tu fermes les yeux, t'es prête à le faire si ça peut éviter qu'elle te soit enlevée. Tu lui dis pas souvent, tu lui montres pas souvent, mais elle t'est essentiel, tu veux pas la perdre.  « Dis moi tout, tout ce qu'ils ont fait, tout ce que tu as fait, y'a peut-être un moyen de les arrêter et de t'épargner  » Tu veux le beurre et l'argent du beurre mais quand tes doigts se referment une nouvelle fois sur cette pierre, comme si tu étais capable de la faire disparaitre, de la broyer, c'est un regard plus résolue que tu relèves vers ta femme, un regard où tu la supplie aussi, de te rassurer, de te dire qu'elle n'est pas si impliqué, qu'elle peut s'en sortir, qu'elle veut s'en sortir.  « Dis moi que t'as planté un couteau dans le dos de personne. » Tu as peur, si peur de la réponse, mais peut-être que même ça ce serait jouable non ? Si vous pouvez prouver qu'elle est manipulée, si vous coopérez. Tu ne sais pas si tu lui a vraiment pardonné, ou plutôt tu sais qu'au fond de toi ce n'est pas encore le cas, mais tu veux la sauver, pour toi, pour la retrouver, le reste tu verras après.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Encore une fois tu encaisses ce qu’elle dit, et toi qui a toujours aimé les débats, tu te surprends à plus vouloir te battre, parce que la bataille aujourd’hui est contre la seule personne capable de te desarmer quoi qu’il se passe. Alors c’est un peu fade mais tu reponds un simple « Tu ne sais pas dans quoi je vis Kælinn. » Et le problème vient peut être du fait qu’elle a jamais vraiment compris d’où tu venais, tout ce que tu avais vécu, ce pseudo héroïsme que tu portais dans ton cœur et sur tes épaules. Et puis ça continue, ses sarcasmes, sa presque méchanceté alors que toi tu t’offres au fond. Entiere. Des débris électroniques sont répandus de partout contre les murs de votre maison qui en a vue d’autres, qui en verra peut-être d’autres aussi. Et les mots continuent d’affluer alors que les vanes sont ouvertes. « J’change pas de sujet, je m’inquiete pour toi. » Alors tu la regardes se rasseoir dans le canapé, et une fois de plus t’encaisse tout ce qu’elle te balance, serrant la main bandée qui te fait encore si mal. « Tu crois que je le sais pas ? » Tes yeux se plongent dans les siens. « Tu crois que si j’avais eu le choix les choses se seraient passer comme ça ? Tu crois que je suis stupide Kælinn ? Tu crois que je ne sais pas tout ça tout ce que tu me dis ? » Ta mâchoire se serre encore, tes yeux s’embrument un peu, mais tu ne pleures pas toi, tu sais plus vraiment faire de toute façon. « Les attentats ont jamais changé les choses. La mort non plus. Pas tout le temps du moins. Pas comme ça. » T’as besoin de le dire, et surtout t’as besoin qu’elle l’entende. Et les mots de ta conversation d’hier avec Roxane reviennent sans cesse. Vous ne vouliez pas ça. Vous ne vouliez pas ça et c’est arrivé quand même.

    Alors tu pousses un nouveau soupir Ikhaar, et tu mords dans ta lèvre toi aussi, avant de prendre une décision, de lui confier cet anneau et ta vie. Comme tu l’as déjà fait quand t’as accepté de l’épouser, ou quand tu lui as demandé, comme tu le ferais encore si t’en avais l’occasion. Alors oui, tu la fixe maintenant, assise en face d’elle, regardant cet anneau qu’elle serre dans sa main, cet anneau qu’elle doit détester, et que tu détestes toi aussi. Et puis finalement c’est sa décision qui fait à la fois une boule d’espoir, de chaleur et de douleur en plein cœur de ta poitrine. « Tu devrais pourtant. » Parce que tu n’es pas stupide toi non plus et que tu sais que ça la met en danger de savoir tout ça, comme Anja t’a mis en danger en te racontant tout dans sa lettre aussi. « J’suis qu’un poids inutile, j’veux pas être un risque pour toi. » Et t’es plus franche avec elle que tu l’as jamais été. C’est la conversation la plus importante de votre vie.

    « Tu devrais pas vouloir en savoir autant. » Et pourtant tu sais que tu vas lui dire. Tu sais que tu vas lui expliquer tout ce qu’elle a besoin de savoir. Et même si au fond, t’es persuadée que le fond des Boreal, pas ces assassins, pas vos chefs, est une bonne chose, t’es prête à tout balancer ? Ou du moins à essayer. « Mais je te dirais tout. » Alors tu commences à lui parler comme si elle était les trois juges des enfers à la fois, tu lui racontes que t’as jamais eu les mains sales dans des attentats. Le fait que t’ais principalement fait de la recolte d’information, de la recherche, des filatures, en te servant de ton influence, que t’ais fourni des fonds aussi quelque fois, mais pas pour les attentats, t’insiste la dessus. Et puis il y’a cette question, cette supplique. Et doucement tu glisse les doigts sur sa joue, comme si c’était la derniere fois. « J’ai jamais planté un couteau dans le dos de personne. » Et c’est la verité, mais la suite est glacante. « J’ai tabassé un type a Frimaria. » Tu as laché sa joue parce que t’as pas le droit de la toucher la. « Des connards qui torturaient des pokemons, qui profitaient du carnage pour tuer des Cerfrousses et des Vivaldaims, pour leurs peaux peut être. On a essayé de les faire arreter, calmement. Ils ont lancé des parpaing sur nous, leurs pokemons ont tentés de nous attaquer nous directement. L’un d’eux, a essayé de tabasser une gamine de 17 ans. J’pouvais pas laisser faire ça. Alors j’l’ai tapé, Atlas l’a fait aussi. J’crois… J’sais pas. J’ai failli le tuer ? J’voulais juste proteger. Il était pas mort quand j’suis partie. J’te le jure. » Tu penses qu’il a survécu, t’as besoin de t’y accrocher, même si c’était un connard et qu’il meritait de crever. Tu crois.
    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Tu ne sais pas non, tu ne sais rien, parce qu'elle ne t'a jamais rien dit, ou que tu n'as jamais vraiment voulu écouter. Ca doit être ta faute tout ça, si t'es trop conne pour comprendre, pour la comprendre, elle et ses idées à la con. Alors non, tu piges pas, tu pigeras sans doute jamais, mais il y a quand même des choses que tu sais, et si ça devrait sans doute être dit sur un ton amoureux c'est avec de la rancœur plein la voix et plein les yeux que tu lui balances ta vérité. « Jcroyais que tu vivais dans cette maison, jcroyais que tu vivais avec moi. » Tu devrais t'arrêter là, tu le sais, t'en as déjà dit assez, mais tes pensées sont perturbées, ton cerveau semble un peu s'être arrêté et c'est du venin que tu continues à balancer. « Mais visiblement j'avais tord, visiblement tu préfères vivre ailleurs qu'ici, alors t'étonnes pas que je sache pas. » Et si ça peut sonner comme une demande de partir, pour l'une ou pour l'autre, d'arrêter les frais et de vivre chacune de son côté, c'est pas ça en vérité. Tu veux juste comprendre, tu veux juste mettre des mots sur tout ça, tu veux juste... tu sais pas. Mais t'essaye d'avancer, de vous faire avancer, à coup de piques et de téléphones jetés, à coup de cris et de railleries, à coup de lèvres tremblantes aussi, de mains qui cherchent à s'accrocher, et cette boule dans ta gorge qui ne cesse finalement d'enfler.

    « Je sais plus ce que je crois. » Tu t'es rassis sur la canapé, t'as un peu soufflé, et c'est dans un souffle encore que tu avoues ton impuissance, vulnérable l'espace d'un instant. Tu ne sais plus ce que tu crois et tu ne sais surtout plus qui tu crois, elle était la seule en qui tu avais confiance, la seule à qui tu t'étais donné le droit de t'attacher, la seule qui comptait et t'as l'impression de revenir tellement d'années en arrière, d'être encore cette jeune adulte qui ouvre les yeux sur ce qu'elle veut, qui elle est, et qui se rend compte du mensonge qu'ont été ces dernières années, cette jeune adulte qui regarde autour d'elle et qui découvre qu'elle est seule désormais, qu'elle était jusqu'alors si mal accompagnée. Et t'as besoin de savoir oui, ce qui va venir après, ce que tout ça implique pour elle, pour toi, t'as besoin de tout savoir, même si sans doute tu ne comprendras pas. Et c'est une claque qu'elle te met quand elle dépose cet anneau dans ta main, qu'elle met ta vie dans ta main avec bien plus d'enjeux que lorsque vous vous êtes engagées il y a de ça quelques années. Pour le meilleur et pour le pire... t'as pas vraiment le cœur à en rire, et pourtant le moment serait bien choisi pour railler ces conneries. « Je sais. » Tu devrais oui, tu as un grand pouvoir entre tes mains et tu devrais t'en servir comme il faut, mais t'es faible Kælinn, tu lui as dit à ce type, t'es pas un héros, et si tes actions ne l'ont pas vraiment confirmées au fond c'est pas ce que t'es. Tu veux juste qu'on te foute la paix, tu te soucie pas des faibles et des malades, tu veux bien donner une pièce à un sdf mais tu vas pas donner de ton temps pour leur préparer à manger, tu veux bien frapper un type parce qu'il est en train de torturer un pokémon mais tu vas pas aller manifester en traînant une banderole. « C'est un peu trop tard Ikhaar. » Et t'es désolée oui, t'aurais voulu que les choses se passent autrement, t'aurais pas voulu devoir dire ça, mais c'est comme ça. C'est trop tard depuis ce jour où vous vous êtes rencontrés il y a trois ans de ça, c'est trop tard depuis qu'elle s'est fait cette place dans ta vie et que tu vois pas comment tu pourrais être capable de combler le vide qu'elle créerait si elle partait.

    Alors tu insistes, tu lui demande de tout te dire, quand bien même il y a cette petite voix au fond de toi qui te dit que tu vas le regretter, qui te dis que ce serait tellement mieux de rien savoir, de tout oublier. « Au point où on en est... » T'es pas vraiment sûre que ça change quoi que ce soit désormais et les non-dits pourraient bien être encore plus dévastateur que ce qu'elle peut avoir encore à t'annoncer. T'es décidée toute façon, t'es déjà trop impliquée, tu veux plus qu'il y ait de secret, tant pis si ça doit encore te blesser, tu prends le risque, t'es déjà salement amochée. Et t'écoutes oui, sans rien dire, crispant tes doigts parfois, te retenant de rétorquer, t'écoutes ta conteuse de femme te dévoiler sa vie, insister, et finalement il y a cette question, cette supplique, et ses doigt contre ta joue. Instinctivement tu fermes les yeux un peu, sans t'en rendre compte tu cherches son contact et c'est un poids qui s'évapore de ta poitrine alors qu'elle te confirme ne pas avoir fait ce que tu craignais. C'est peu, mais c'est énorme et tu te sens libérée, avant que brusquement la sentence ne tombe. Tu recules sous le coup, t'as l'impression qu'elle vient de te mettre un coup de poing dans la poitrine, tu manques d'air, et tes yeux perdues la fixe sans comprendre tout à fait. « Quoi !? » Non ! Tout sauf ça. T'y crois pas, tu ne veux pas y croire, tu sens encore la douceur de ses doigts sur ta joue et t'es comme un robot alors qu'elle t'explique les raisons de son geste. « Ikhaar putain... » Tu l'as jamais vue violente avec les gens, avec les objets oui, souvent, avec elle même, peut-être encore plus régulièrement, mais d'aussi loin que tu te souviennes tu l'as jamais vue lever la main sur quelqu'un et à nouveau tu te sens comme une étrangère face à elle. C'est pas toi ! Tu voudrais lui crier ça, tu voudrais l'attraper par le col de son t-shirt, la secouer, la supplier, mais tu peux pas, tu peux pas lui dire quelque chose comme ça, tu sais pas. « Je... » Tu sais pas non, t'as même plus les mots pour réagir à ça, t'as plus rien. T'es pas bien ! Et pourtant tu comprends, tu l'aurais peut-être fait aussi, te défendre, défendre cette gamine, défendre ta femme, tu peux pas lui reprocher ça. C'est juste la fin, cette putain de fin. Est-ce qu'elle aurait vraiment pu le tuer ? Qu'est-ce que t'en sais.

    Et tu te lèves brusquement, parce que tu supportes plus de rester sur ce canapé, tu te lèves et tu vides ton verre d'un trait, peut-être bien que toi aussi t'aurais voulu quelque chose d'alcoolisé. Tu le reposes sans le balancer et tu tournes un peu en rond, la fuyant d'une certaine façon, tu marches tu sais pas trop pourquoi, y'a nul part où tu veux vraiment aller mais tu finis devant la fenêtre à nouveau, et tu abas finalement ton poing dans le mur à côté. « Comment on est censés se sortir de ce merdier là ? » Tu te retournes pour la dévisager, tu lui demandes une solution parce que toi t'en as pas là et que ça fait beaucoup à digérer et que tu sais plus quoi penser. « Si... il va porter plainte. Ils vont te chercher. Ils vont tous vous chercher. » On est passé te voir quand t'étais à l'hôpital, t'as décrit ton agresseur comme tu le pouvais. « T'étais masquée ? » Brusquement ça te semble important ? Tu sais pas vraiment. Est-ce que l'Empire a les moyens de les traquer, de les débusquer ? Et si tu te concentres sur les aspects pratiques il y avait deux sens à ta question, un que tu ne sais pas aborder, un pour lequel tu ne sais pas si vous pourrez vous relever.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Les mots de trop quittent ses levres, dans un poison malsain qui entoure ton âme et lacère ton cœur. Alors tu prends note de tout ce qu’elle dit, et de tout ce qu’elle brise mais qu’au fond, toi t’as déjà brisé. Et tu encaisses, tu encaisses sans répondre parce qu’il y’a trop de choses qui s’enchainent et que tu voudrais juste être cette gamine qui s’enfuit de chez elle quand les choses tournent mal. Tes doigts s’accrochent au pan de ton t shirt encore. Tu veux fuir Ikhaar, tu veux aller ailleurs, être partout sauf ici . Mais tu dois être courageuse, et si tu l’es pas pour toi tu dois l’être pour Kælinn. Tu lui dois tout, ou du moins tu dois tout lui dire meme si ça signifie votre fin. Alors tu avances, et tu lui dis beaucoup, mais ses mots te glacent, parce que dans son ignorance, dans son incertitude tu sens cette douleur qui te brule et te glace, toi qui pourtant n’est pas censée craindre le froid. Alors tu brules encore Ikhaar, et cette fois tu te brules les ailes devant ton unique soleil. « Ce n’est pas obligé de l’être. » Trop tard. Elle peut toujours se débarrasser de toi. « Tu peux toujours être libre. » Tu sous entends clairement qu’elle peut tout plaquer, te plaquer, si ça la soulage, et tu accepteras toutes les decisions qu’elle peut prendre, pour son bien, parce que tu lui as assez fait défaut, et que si tu peux au moins reparer quelque chose, à défaut de reparer le monde, tu peux essayer de la reparer elle. Ou du moins lui construire un meilleur avenir sans toi si il le faut.

    « C’est jamais trop tard. » C’est ce que t’essayes de penser du moins, t’es capable de prendre beaucoup sur tes épaules, t’es capable de faire beaucoup pour elle, juste pour elle, et pour un prétendu héroïsme qu’elle ne comprendrait pas. Pas parce qu’elle est stupide, mais parce que ta psychologie est trop complexe, même pour toi, pour n’importe qui, et que tu veux pas commencer à lui parler en détail de ton passé, parce que même s’il t’a construit, tu ne veux pas que ta douleur soit une excuse.

    Et finalement tu racontes, tu veux pas la mettre en danger, mais tu lui raconte tout quand même, comme cette conteuse que t’es quelques fois et que t’aurais voulu être dans une autre vie. Et tant pis si tu la perds, t’essayes juste de t’en convaincre, même si tu sais que t’y survivras pas. T’essayes juste de penser au pire, sans optimisme parce que t’as jamais connu ça, l’espoir que tout s’arrange et que tout aille bien. C’est d’abord une assurance que t’as jamais tué personne, et tu te repais un peu de son contact, mais il y’a la suite, le parpaing glaçant, celui qui brise tout. Tu lui explique, ce que t’as tenté d’expliquer à Roxane hier, ou du moins tu essayes, parce que comment elle pourrait comprendre qu’a force de tout garder pour toi, il y’a cette rage en toi, et c’est la colere qui prend naissance en ton sein, et c’est la résilience, tu la laisse se lever, tu te demandes si elle va partir, si elle va te frapper, tout casser, appeler la police. Alors tu te résignes, tu la regarde bouger dans la pièce sans plus vraiment de lueur dans les yeux. T’assumeras tout, ou tu crèveras c’est tout. Parce que c’est une solution après tout, et si t’as plus Kælinn, qu’est ce qui te raccroche à la vie ?

    « J’avais un masque. » Et puis finalement tu pousses un soupir, parce qu’elle pense à beaucoup de choses, et toi, c’est un point sur le quel t’es sure de toi. « Tu connais beaucoup de truands et d’assassins qui portent plainte à la police ? T’écouterais qui si t’étais flic Kælinn, la riche professeur qui a la confiance d’un membre du Conseil des 4 et dont le père est influent, ou un bandit de bas étage qui a le sang des pokemons sur les mains. C’était de la légitime défense, il a lancé le pavé en premier, ils ont attaqués en premier. Tu crois que je sais pas ce que je risque ? Tu crois que j’ai pas déjà reflechi à tout ça ? Tu crois que je fais des choses de manière inconsiderée ? » Peut être un peu, mais t’as pas eu un bon exemple peut être, ou peut être que t’as eu trop d’exemple pour savoir que l’argent achete beaucoup trop de choses. « J’cherche pas à me dédouaner. Mais dis moi que si c’était quelqu’un qui compte qui se faisait aggresser devant toi, tu ferais pas pareil ? Dis moi que le type qui t’a attaqué, t’as pas essayé de l’attaquer en retour ? »
    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Il y a des mots qui dépassent tes pensées, c'est souvent le cas, trop souvent le cas, mais c'est plus fort aujourd'hui encore. Tu as essayé de te contrôler, de rester calme, de l'écouter. Tu as vraiment essayé mais à un moment c'était trop, trop de tension accumulée, trop de sentiments mélangés et cette bombe que tu es qui ne demandait qu'à exploser. Alors tu as été trop loin, au fond de toi tu le sais, mais t'es pas vraiment en capacité de t'en excuser. T'es sans doute pas une bonne personne Kælinn, pas plus que ta femme ne l'est. C'est peut-être ça votre couple finalement, deux mauvaises personnes qui se sont trouvées et qui se font vivre l'enfer mutuellement. Et il y a des mots, beaucoup de mots et tu te calmes peut-être un peu, volcan apaisé, grondant au cœur, toujours, sans fin. « Ça l'est. » Et tu hoches la tête encore, piégée dans des sentiments que tu es incapable de renier. « Ne prétends pas me dire ce que je dois penser. » Tu n'es plus libre, tu ne le seras jamais, pas depuis que tu l'as autorisée à te priver d'une part de cette liberté pour laquelle tu as tant œuvré, celle qui t'a éloignée de ta famille, celle qui définit ce que tu es.

    T'as juste besoin de savoir, dans quoi tu vas t'embarquer, dans quoi tu es déjà embarquer, t'as juste besoin de savoir qui elle est, t'as besoin de comprendre pour peut-être réussir à lui pardonner. Et t'aurais pas due peut-être autant insister, elle t'avait prévenue mais t'es têtue, et c'est le soulagement qui laisse brusquement place à un coup, violent. Et brusquement tu ne peux plus rester assise en face de cette femme, ta femme, tu ne peux plus rester sans bouger et tu arpentes la pièce sans vraiment réussir à mettre de l'ordre dans tes pensées. Les questions fusent, en désordre, tu ne sais même pas si elles sont pertinentes c'est juste... c'est un peu trop là et tu te figes quand elle te répond d'une longue tirade que tu écoutes un peu bouche bée. « Et s'il est mort Ikhaar ! » Tu voulais pas le dire, t'as évité, tu veux pas y penser mais elle t'y oblige. « Et si tu l'as tué ? » Elle n'en est pas sure , elle l'a dit elle-même, il était peut-être en vie oui, mais qui sait ce qu'il s'est passé après. « Je sais pas qui j'écouterais, j'en sais rien putain. Je crois juste que parfois ça se passe pas comme on le voudrait ou comme ça devrait. » T'as repris ta marche solitaire autour du salon. « Je sais pas c'que je crois, je sais pas c'que je pense de toi, je sais plus qui tu es. » Ta voix se brise un peu alors que tu détournes le regard d'elle finalement. « Et ça me brise putain. » Tu sais pas si elle a entendu les derniers mots, il se sont étranglés dans ta gorge alors que t'appuies ton front contre la fenêtre.

    T'as toujours son anneau dans ta main et tu le fixes à nouveau, laissant son froid t'envahir, t'engourdir. Tu le fais tourner un peu, le regardant plus attentivement, le caressant du bout des doigts. Est-ce qu'il fond si tu le jettes au feu ? « Oui. » Après un temps de silence tu lui réponds finalement, d'un simple mot, avant de refermer à nouveau ta main sur cet anneau et de décoller ton front de cette vitre. « Jlui ai dit que j'étais pas un héros. » T'as un petit sourire blasé alors que tu te rapproches à nouveau du canapé. « Et ça aurait pu être vrai, il avait pas l'air foncièrement mauvais, il voulait juste nous empêcher d'intervenir, quelque chose comme ça je crois. » Tu secoues la tête, ça aurait sans doute pu bien se terminer, pour toi en tout cas, mais il y avait tous ces cadavres autour, et comme maintenant finalement cette incompréhension du but de leur action. « Mais il me tenait, il m'empêchait de bouger » Ikhaar savait que c'était une position que tu avais du mal à supporter « et quand il a sorti un couteau pour le pointer dans mon dos j'ai vrillé, j'ai cru voir une ouverture et j'ai attaqué. » T'étais venue t'appuyer sur le rebord du canapé, les mains agrippant le tissu alors que tu la fixais l'air de lui demandé si elle était contente de le savoir, de voir que tu ne valais pas mieux qu'elle et que oui, tu t'étais défendue. « Zap' a attaqué son Cornèbre » Une belle attaque, mais ta voix se serre un peu alors que tu penses à ton pokémon à qui tu n'as pas trouvé la force de parler depuis. « et je me suis débattue pour me libérer. Et tu veux savoir ce que j'aurais fait si j'avais pu lui prendre son couteau ? » Tu la fixes toujours, laissant un instant de silence mais n'attendant pourtant pas de réponse. « J'en sais rien, j'en sais putain de rien, et tu sais pourquoi ? Parce qu'il m'a pas offert l'occasion d'avoir le choix. J'avais pas d'armes et il n'a pas hésité à me planter, il n'a pas éprouvé le moindre regret. » Tu la fixais, penchée un peu vers l'avant par dessus ce canapé qui vous séparait, tu la fixais et dans tes yeux il y avait une lueur de défi. « Tu vas me dire quoi ? Que j'ai attaqué son pokémon et qu'il avait le droit ? »

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    Vous n’auriez jamais du vous lier toutes les deux, parce que vous etes le mal l’une pour l’autre, et peut-être un peu un poison pour le monde. Mais à tes yeux, elle ne mérite pas quelqu’un comme toi, elle mérite beaucoup mieux. T’es pas assez bien pour elle, t’es pas quelqu’un de bien tout simplement, et peut-être qu’en un sens, elle ne l’est pas non plus, et qu’au fond, avoir une justicière, une vigilante pour femme, c’est pas si mal hein, peut-être qu’avec le temps vous pourriez vous y faire. A part que non, parce que vos mots continuent de vous détruire, parce que ce que tu as fait continues de peser dans la balance de tes torts et de vos disputes. Alors tu serres les dents encore une fois. « Je pretends rien Kælinn, et si tu veux la liberté tu n’as qu’un mot à dire et je te l’offrirais. Je suis les chaines de personnes. » Mais le monde entier est ta prison. C’est philosophique et un peu trop poussé, mais c’est comme ça. Alors tu encaisses encore, ses dénis, ses refus, sa colère aussi.

    Et tu lui explique, tu parles de ce type, tu parles de cette violence que t’as ressenti envers lui, de ce a quoi tu t’es adonné avec la bête en toi, la créature de haine, tes anger issues comme on appelle ça. « Il n’est pas mort. » ou il l’est peut-être, mais t’as besoin de te persuader qu’il l’est pas. Emasculé oui, mais tu penses que les secours sont arrivés assez vite. T’en sais rien, tu veux pas épiloguer la dessus, tu regardes Kælinn marcher et tu te perds dans la contemplation. « Arrête de marcher putain, tu sors de l’hopital. » et c’est la colère encore une fois qui sort de ta gorge. A part que ses mots te brisent à toi aussi, et qu’une fois de plus t’as envie d’avoir une grande gueule, mais t’as envie aussi de te faire toute petite. Parce que tu voulais pas la briser. « Alors peut-être que tu me connais pas et que tu m’as jamais connu. » C’est froid. Tu veux pas faire ça.

    C’est froid mais tu t’emballes, et tu la regardes « jouer » avec cet anneau qui est le fil de ta vie. « Si tu le brises je meurs. Fais toi plaisir. » Ce n’est qu’un murmure, comme si tu n’attendais que ça. Et puis finalement t’es comme enragée toi aussi, t’essayes de te contrôler mais ce n’est pas facile, et t’essayes de lui faire ouvrir les yeux. Et t’ecarte un peu plus les tiens, donnant un grand coup de pieds dans le canapé en te relevant toi aussi. « Et tu t’es pas dit, a un putain de moment Kælinn, qu’attaquer un type qui te menace avec un couteau c’était une mauvaise idée ? Tu t’es pas dit non, je sais pas , que peut-être que pour une fois t’aurais pu ECOUTER CE QU’ON TE DIT ? » Et tu comprends, tu comprends qu’elle a du mal avec les chaines, avec les gens qui la tiennent, tu comprends qu’elle ait eu besoin de reagir. « T’étais seule ? il était seul ? Putain Kælinn… » Et ta voix se brise un peu, alors que tu donnes un nouveau coup contre la table basse. Cornèbre. Ça marque un point dans ta tête, et tu réalises que tu vas devoir parler à Arni, avec tes poings. Plus tard. Pour le moment c’est elle qui compte. Et tu la fixe encore, alors qu’elle continues de parler. Et ça te glace un peu. « Et si j’avais été la Kælinn, si j’avais eu la chance de te protéger de ce type avec ce couteau, quitte à le tuer, quitte à lui exploser la face à coup de barre de metal, est ce que j’aurais été coupable alors de te protéger ? de protéger ce qui m’est cher ? » La question est legitime, tu veux juste au fond, qu’elle comprenne un peu, et tu voudrais l’injurier pour sa stupidité, mais tu veux aussi la serrer dans tes bras, et tu donne un coup de poing de ta main blessée contre le canapé, regardant la plaie d’hier se rouvrir, et le bandage se teinter de rouge.

    « Putain Kælinn, tu peux me reprocher beaucoup, mais je suis pas la seule à prendre des risques de merde. » Et tu devrais pas le dire, mais c’est plus fort que toi, et puis de toute façon, t’as cette impression que t’as déjà tout perdu après tout.
    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    T'es pas la seule à être butée, ça fait trois fois qu'elle répète les mêmes mots, comme si elle cherchait absolument à te pousser vers la sortie, et si ta voix était calme jusque là, tendue, blessée, il y a un moment où elle arrive à t'énerver. Et sans doute n'en fait-il pas beaucoup, sans doute es-tu bien trop à fleur de peau pour pouvoir ne serait-ce qu'essayer d'encaisser. « Arrête ! Ou si c'est ce que TOI tu veux dis-le ! » C'est trop tard, tu lui as dit, tu l'aimes putain et si c'est des mots qui ne sont pas capables de franchir tes lèvres aujourd'hui c'est un sentiment ancré au plus profond de toi, tu voudrais peut-être qu'il en soit autrement mais c'est comme ça. Tu vas pas te mentir, t'as eu largement le temps de penser pendant le temps où t'étais hospitalisée, t'as eu largement le temps d'envisager ce qui pouvait se passer, et à chaque fois que tu ne faisais qu'effleurer une vie où elle n'était plus là t'étais prise de nausées. « J'en veux pas de ta pseudo liberté, j'y ai renoncé quand j'ai accepté de t'épouser. » Et c'est dit finalement, à quel point tu tiens à elle, malgré les apparences, à quel point t'a besoin d'elle. Et peut-être que mettre votre mariage sur la table n'est pas la meilleure des idées, pas en ces termes. « Depuis que je t'ai rencontrée. » Tu corriges, tu précises, et ce qui pourrait être une déclaration d'amour n'est qu'un cri de détresse.

    Mais tu ne sais pas tout encore, et le pire est à venir, cet aveu qu'elle te fait, qui pourrait te toucher s'il n'était pas si grave, s'il ne creusait pas encore davantage cette incompréhension qui crée un gouffre entre vous. « Tu veux t'en persuader. » C'est cruel, mais c'est sans doute la vérité, et t'aimerais t'en persuader aussi, t'aimerais être sure que ta femme n'a pas autant de sang sur les mains, mais t'en sais rien. Alors tu marches, tu arpentes la pièce, tu tournes en rond comme ces pensées dans ton cerveau embrumé, fatigué. « MERDE ! » A sa colère tu réponds par la tienne, sèchement, tu veux pas en parler, t'as pas envie d'en discuter, tout est déjà bien trop compliqué sans en rajouter. Et peut-être bien qu'elle s'inquiète pour toi, peut-être bien qu'elle a raison, mais quelle importance ça a au milieu de tout ça. Mais pourtant tu t'arrêtes, brusquement, sonnée par les mots qu'elle vient de prononcer. Tu t'arrêtes, et tu repars finalement, pour aller t'appuyer à cette fenêtre, pour ne pas laisser le vertige t'emporter. Ça te brise de plus la connaître et elle te brise d'enfoncer le clou comme ça, t'es pas tendre avec elle, tu le sais, mais là t'as juste envie de hurler, t'as envie de t'effondrer et si c'était pas ton égo tu te laisserais glisser au sol comme elle la fait dans cette chambre d'hopital, tu te laisserais glisser avec l'espoir de ne plus jamais te relever.

    Mais tu peux pas, c'est pas toi, et dans tes doigts tu fixes cette anneau qu'elle t'a donné. « Arrête... » T'en peux plus, tu veux plus qu'elle parle, tu veux plus rien savoir, t'en sais assez, t'aurais pas dû demander. Tu veux pas la tuer, tu veux pas la faire enfermer, tu veux pas la larguer, tu veux pas l'oublier. Et si elle te parle de toi, de ce que t'as fait là-bas, tu lui livres ton récit, tu lui racontes cette stupidité dont tu as fait preuve, à trop la côtoyer peut-être tu t'es sentie obligée, ou alors c'est juste ta connerie qui t'a poussée. A ça aussi t'as eu largement le temps d'y repenser et t'es obligée d'admettre que dans ses mots il y a une part de vrai. « Jme le suis pas dit non, pas sur le moment ! » Et c'est ta voix encore qui résonne, énervée, dans votre salon. « T'es mal placée pour me faire la morale sur les décisions à la con. T'aurais voulu que j'écoute ? Que je reste bien sage sans bouger pendant qu'à côté y'avait un mec planté sur un pieu glacé avec ses yeux morts qui me regardaient. T'aurais voulu que je fasse comme toi ? A fermer les yeux pour dire après coup "jvoulais pas ça" ? » Tu pourrais juste lui dire qu'elle a raison sinon, que tu sais que t'as été stupide, que tu sais que t'aurais du l'écouter, mais encore, t'es trop bornée pour accepter sa vérité. « Deux. Ils étaient deux et nous aussi. Oro est reparti avec la moitié du torse brûlé, et contrairement à moi il avait rien demandé. » Il te semble ? Tu ne sais plus, tout est allé si vite, tout te semble si loin, dans tes souvenirs c'est pas lui qui a ouvert les hostilités et t'en profite pour appuyer sur le point que tu veux démontrer.

    « Tu l'aurais fait ? Ou ça t'en aurais empêché ? » Tu agites son anneau, insensible à ces coups qu'elle met dans le canapé, elle va pas te frapper, ça au moins t'en restes persuadée. Et ta voix s'est peut-être un peu adoucie, légèrement, peut-être que tu comprends, peut-être qu'il n'y a pas grand-chose à répondre en vérité et sans doute qu'une part de toi aurais voulu oui, qu'elle soit là pour te protéger, qu'une part de toi a un peu espéré ce jour-là, la voir arriver, quand bien même une autre partie voulait juste l'étriper pour ce qui était en train d'arriver. « Tiens. » Un mot, pas un cri, un simple mot qui claque alors que tu lui tends son anneau, le lâchant sur le canapé si elle ne tend pas la main suffisamment vite. « Pour ce qui est des risques de merde... » Tu lui rends son bien, tu lui rends sa vie et tu peux pas dire plus explicitement que ça que peut-être une part de toi à compris. « ... débrouille toi avec nos vies. » Qu'elle te protège puisqu'elle en parle si bien, qu'elle trouve un moyen. Tu sais même pas pourquoi tu veux rester, tu sais même pas comment vous allez pouvoir vous réparer, t'es juste brisée, épuisée et ton regard est las alors que tu le détournes d'elle et que tu retournes t'installer sur ton coin de canapé.

     INFOS //

    Ikhaar Andersdòttir
    Ikhaar Andersdòttir
    Messages : 390

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    kælinn ❞ maison, 28 décembre ;
    C’est de l’auto destruction encore que de la pousser vers la sortie alors que tu ne veux surtout pas qu’elle te laisse, c’est un peu le principe du briser les choses avant qu’elles ne se brisent, pour avoir l’impression d’avoir encore du contrôle sur ta personne et ton existence. Mais c’est pas facile, et finalement tu provoques une perte, ou une réaction. Le ton dur de Kælinn te figes un peu sur place, et en toute honnêteté Ikhaar, tu te sens terriblement con. Parce qu’elle etale une verité qui te glace un peu sur place, non pas parce que c’est effrayant, ou parce que ça te fait du mal, mais parce que t’as jamais vraiment eu l’habitude que quelqu’un veuille rester, parce que tu sais pas comment faire avec ça, ave l’idée qu’elle préfere sacrifier son bonheur pour ta simple présence. Alors tu figes un peu, et tu sens une souffrance qu’elle corrige un peu, elle précise. Et t’as pas grand-chose à dire contre ça, alors tu secoues la tête. « Non, je veux pas que tu partes. » Et tu baisses la tête un peu, comme une enfant brisée que l’on sermonne, c’est une émotion qui n’a de cesse de revenir Ikhaar, t’as ce retour des années en arrière et tu sais pas comment le vivre parce que jamais Kælinn ne t’avait fait te sentir comme ça.

    Mais chaque fois que vous vous calmez, vous repartez aussi. Alors tu cris un peu trop Ikhaar, dans cette colère qui vous submerge, cet océan de haine qui déferle continuellement entre vous, il y’a des mots que tu ne devrais pas dire, mais il y’a l’inquiétude, et surtout peut-être, que tu veux avoir raison, ou que tu veux qu’elle ait tort, ou que tu veux simplement que tout ça finisse. Alors oui, tu lui rappelle qu’elle peut te tuer si elle brise l’anneau, tu sais pas comment vraiment, il est assez incassable, mais elle a tellement de colère en elle ta femme, qu’elle pourrait le faire, tu en es clairement sure. Et si tes mots la brisent tu t’en veux immediatement, mais tu ne le montre pas. Tu vois bien qu’elle a marqué un temps, que t’as marqué un point, et au moins elle s’arrete de bouger, s’appuyant à la fenetre, et au moins tu te dis qu’au niveau de ses blessures ça devrait un peu aller. Tu l’espere.

    Mais ça ne s’arrete jamais, et tu peux pas t’empêcher de lui dire qu’elle est conne, de lui faire comprendre que finalement, elle t’en veut de ta violence, mais elle a fait pareil. Et elle joue au con en se moquant presque de toi. « J’ai jamais dis que j’en prenais pas des décisions de merde Kælinn. Mais ouais j’aurais voulu que tu m’écoutes et que tu restes chez nous PARCE QUE POUR UNE FOIS JE TE DEMANDAIS QUELQUE CHOSE. Et t’as recidivé. Tu sais pourquoi ce type t’a demandé de te tenir tranquille ? Parce qu’on est pas tous des assassins, parce qu’on a pas rejoint ça pour ça, et peut-être que le type qui était avec lui était menaçant ou fou, et qu’est ce que ça peut foutre, peut-être qu’il essayait de te sauver sans mettre sa vie en danger, et que toi, pour le remercier t’as attaqué son pokemon ? Tu realises que tu t’es attaquée à des terroristes Kælinn ? TU LE REALISES CA ? C’est pas a l’hopital que j’aurais pu te retrouver, mais dans ce putain de cimetière ? QU’EST-CE QUI T’EST PASSE PAR LA PUTAIN DE TÊTE ? » Et tu t’en bas les couilles de qui est cet Oro, et tu te doutes que le type était Arni, et tu sais que tu veux lui exploser le nez, et parler avec lui, mais tu sais pas vraiment comment faire, ou quoi faire.

    Alors tu parles encore, tu rajoutes davantage, et t’arretes de frapper le canapé quand elle pose une question, et que ce sont des yeux chargés d’une emotion brute que tu releve vers elle. « T’as pas encore compris hein. Que ce soit ça, ou autre chose, y’a jamais rien qui m’empêchera de te protéger et de donner ma vie pour toi. » Peut-être que ça te calme un peu finalement, et tu murmures plus bas « J’ai passé des heures à te chercher une fois sur place, la seule chose qui me faisait garder ma sanité c’était de penser que pour une fois, tu m’aurais ecouté… » Aveu d’une faiblesse qu’elle connait déjà : Elle-même.

    Et puis finalement c’est cet anneau qui tombe sur le canapé, parce que t’es trop lente Ikhaar, c’est les mots qu’elle dit et qui te brulent encore une fois à l’intérieur. « Bien. » Et t’essayes de rester calme peut-être. Parce que vous avez déjà tout dit, trop dit et qu’elle met dans ses quelques mots beaucoup trop d’espoir en toi, te creant cette cage dont tu ne voulais pas mais qui t’a poursuivie quand même. T’y feras attention Ikhaar, parce que dans vos defauts vous vous aimez bien trop. Alors finalement tu attrapes l’anneau et quitte ton spot non loin du canapé. Ramassant les débris sur le sol. « Tu devrais aller dormir Kælinn. Je te reveillerais pour le repas. » Ca semble presque famillier, presque… normal, mais c’est juste un echappatoire de plus.

    Kælinn Oddvardòttir
    Kælinn Oddvardòttir
    Messages : 145

    these are the words you don’t want to say, that can just blow us away
    Ft. Ikhaar - Home - 28 décembre
    Un hochement de tête, enfin, alors qu'elle accepte, que pour une obscure raison tu es choisie de rester, toi-même tu sauras sans doute jamais trouver les mots pour l'expliquer mais t'es soulagée un peu qu'elle arrête d'insister, qu'elle arrête de tout faire pour te chasser. Et si c'était ce qu'elle avait voulu tu l'aurais pas retenue, parce qu'il y a bien trop de fierté en toi pour ça, tu l'aurais laissé filer et tu t'en serais voulue, tu lui en aurais voulue, mais c'est pas le cas, et t'as pas vraiment envie de penser à ce qu'il se serait passé si ça l'avait été, y'a suffisamment d'autres choses qui te bouffent sans t'infliger ça. Et tu marches, et les mots sifflent encore à vos oreilles, comme des flèches gelées, comme des flèches téléguidées qui atteignent un peu trop bien le but qu'elles se sont fixées. Vous vous blessez, chaque minute un peu plus, vous souffrez, et pourtant vous continuez. Et s'il y a des coups plus violents que d'autres, des coups qui te donnent l'impression que tu ne pourras pas t'en relever ça repart pourtant, toujours, sans cesse. Mais il y a trop de vérités qui te sont envoyées, trop de choses que tu ne peux nier, même si tu essaies.

    Et elle recommence encore, à ramener cette note sur la table, ce mot qui y est peut-être encore dans lequel elle te demandait de ne pas bouger, de ne pas sortir. « ET JE L'AI PAS FAIT ! C'est bon, t'as raison, je suis qu'une putain d'abrutie incapable d'écouter ce qu'on lui dit ! » Cette fois tu le sens, t'as trop tiré sur ta plaie, t'as rouvert quelque chose et t'es définitivement stupide sans doute, mais sur ton visage il n'y a pas trace de cette douleur, il y en a une autre qui prend déjà bien trop de place et qui se mêle à ta colère pour déformer tes traits. « Je suis qu'une putain d'abrutie pas foutue de s'imaginer qu'elle allait risquer sa vie en sortant de chez elle. » Comment t'aurais pu deviner, comment t'aurais pu te douter ? Et bien sûr t'aurais pu l'écouter, mais t'étais à des milliards de kilomètres de te doutait de ce que tu risquais. Tu pensais... tu sais plus, t'as pensé à Roxane sans doute, tu t'es demandée ce que ta femme te cachait, ta jalousie n'a sans doute pas aidé. Tu pouvais pas rester. « JE REALISES TROP BIEN ! » Et tu vas pas lui parler de tes mains qui ont tremblaient, dès que l'adrénaline s'en est allée, tu vas pas lui parler de ces cauchemars que tu as fait, tu vas pas lui parler de cette impuissance que tu as ressenti, de cette peur qui t'as englouti, tu vas pas lui dire que derrière les bravades et les cris t'es morte de peur à l'intérieur.

    Et t'en peux plus de cet anneau, de cette pierre glacée qui pèse trop lourd entre tes doigts, t'en peux plus de tout ça et alors qu'elle parle encore de te protéger, qu'elle dit t'avoir cherché c'est un murmure qui s'échappe d'entre tes dents serrées. « raté. » Mais t'es vidée, épuisée, et peut-être bien que pour une fois c'est elle qui gagne ce combat, t'as plus rien à lui opposer. Tu lâches sa pierre qu'elle n'attrape pas et sur des mots qui prennent la forme du demande tu te détournes d'elle, te laissant glisser à nouveau sur le canapé, tête dans les mains. Tu ne la regardes pas lorsqu'elle se lève mais tu entends ses mots, et contre toute attente tu te lèves en silence. Tu fais quelques pas en direction de la chambre et main sur le chambranle tu la dévisages un instant alors qu'elle te tourne le dos pour ramasser un morceau de téléphone brisé, signe de la tempête qui semble vouloir se calmer. « Me réveille pas... » Ton cœur voudrait qu'elle vienne vers toi, qu'elle vienne s'allonger et te serrer dans ses bras, ton cerveau voudrait lui dire "laisse moi", et c'est une espèce d'entre deux finalement qui franchit tes lèvres, un truc à mi-chemin qui ne contente personne. « ... s'il te plait. » T'as besoin de temps, t'as besoin d'être seule, et ton bras lâche la porte et tu rentres dans la chambre en lâchant ces derniers mots.

    La porte se referme dans un clac et tu avances vers le lit comme un robot, passant la main dans ton dos. Un peu de sang sur tes doigts, pas trop, ça ira, il te faudrait changer ton pansement sans doute... t'appelleras une infirmière demain pour ça, tu veux pas lui demander, c'est plus fort que toi, tu sais pas à quoi tu pensais à l'hôpital quand tu leur a dit que ça irait, que ta femme s'en occuperait. Tu t'allonges et tu poses la pokéball de Zap' à côté de toi, la caressant doucement du bout des doigts, tes muscles se détendent et tu sens la douleur affluer en toi, libre, elle prend tout la place disponible, vient te comprimer la poitrine et tes doigts se crispent sur les doigts, tes dents mordent cette lèvre qui a déjà souffert. T'as l'impression que tu vas exploser et ta vue se brouille, tes yeux ne distingues plus la pokéball qu'à travers le flot de larme contre lequel tu ne peux rien faire. T'as envie de pleurer, de crier, t'as envie que tout s'arrête, que les derniers jours n'aient jamais exister. Tu veux hurler, mais ce ne sont que des sanglots qui s'étranglent dans ta gorge et tu plonges ta tête dans le coussin, l'inondant de tes larmes, tes épaules secouaient, tout ton corps en train de trembler. T'en peux plus et toutes les vannes se sont ouvertes, toutes ces barrières que tu passes ton temps à ériger qui une fois de plus en l'espace de quelques jours ont cédé. T'as peur, pour toi, pour vous, t'as peur de ces inconnus, de ce que ta vie est devenue, de ce qu'il s'est passé, de ce qu'il va se passer. Et si elle est dans la pièce à côté tu te sens perdue et seule comme jamais.

     INFOS //

    Contenu sponsorisé
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum