T'es pas vraiment quelqu'un de sympa Léandres, à vrai dire t'es pas quelqu'un de très sociable ni fréquentable, assez renfrogné, plutôt agressif dans ta manière de t'exprimer, basiquement ce qu'on nomme couramment un tempérament de merde. Tout simplement. Un tempérament régit par des accès de colère, une colère mal gérée depuis longtemps maintenant, même si tu réussis à faire quelque peu illusion, une illusion qui n'échappe pas à la tourmente d'un tourbillon, capable de t'emporter, de t'emmener dans un gouffre de fureur hargneuse. Même aujourd'hui t'es ni le plus sympa, ni le plus serein des rangers, pour être honnête on a même déjà reçu des plaintes contre toi pour tes accès de violence et ta propension à te battre, plusieurs blâmes qui risquent bien de te couter ta carrière et place un jour. Se battre, quelque chose que tu sais faire très bien, que tu apprécies même, galvaniser quand ton poing ou ton pied se fracasse sur une mâchoire dans un bruit de craquement. Ouais t'aimes beaucoup le bruit d'os qui craque, ça t'apaise alors que tu as la fâcheuse tendance d'agacer ceux qui t'entourent en faisant craquer ta nuque, tes doigts, tes poignets pour t'aider à gérer le stress.

Impulsif ça tu l'es, alors que malgré tes efforts pour te contenir tu réagis souvent au quart de tour, un défaut qui te porte souvent préjudice, impétueux également alors que tu as ces tempéraments belliqueux. Colérique et instable quand la fureur éclate, une colère pouvant faire naître un certain plaisir sadique, presque cruel quand il t'engouffre tel un brasier ardent, pourtant t'es pas vraiment du genre méchant, brute de décoffrage c'est certain, agressif souvent, mais la méchanceté gratuite n'est pas ta came, malheureusement quand la fureur jaillie c'est comme si elle réveillait une vengeance sourde qui sommeille là, prête à tout emporter dans un plaisir malsain, te venger toi, ta mère, les pokemons, le monde, comme la cristallisation de toutes les peines et les souffrances pour engendrer la haine. Une haine qui créé l'irréparable alors que tu as déjà tué, un accident qui n'en était pas vraiment un, submergé par cette colère qui t'as fais vriller et tu dois avouer avoir pris du plaisir dans cette violence déchaînée, dans ce simulacre de puissance qu'elle t'as donné.

Malheureusement pour toi quand ces pulsions frappent sous le poids de l'injustice, même les pokemons ne sont pas à l'abri de ton courroux, un courroux qui peut prendre la forme d'un combat sans merci, rien de trop grave encore, non ton problème c'est quand elle t'emporte, te rendant capable de shooter dans un wattapic s'amusant à martyriser un magicarpe sous un coup de colère avant d'immédiatement le regretter, voir de pleurer comme un bébé en le soignant, un problème persistant alors qu'il concerne humains comme pokemons, tu détestes les bully, ceux qui s'en prennent mesquinement à plus faible qu'eux.

T'es clairement pas un tendre, t'as même des allures de brute même si la gratuité n'est pas ton fort, car dans le fond tu détestes l'injustice plus que tout, tu ne la supporte pas, une des causes de cette violence sourde. Avide de justice au point où elle n'est plus qu'un cancer qui te ronge lentement. Une simple donnée qui pourrait tout résumer, tu détestes être humain, ta condition et ce que vous faites, ce que vous êtes, tu aurais aimé être un pokemon, un ponyta avide de liberté ou n'importe quel autre force de la nature. Mais le destin en as décidé autrement, comme il t'as affublé de cette dentition hors du commun renforçant encore plus l'intimidation que tu peux créer chez autrui, dents pointues et affutées, toutes sans exceptions comme si on t'avais prédestiné à devoir lacérée et déchirer les chaires, ironie d'un végétarien qui galère à broyer les baies. Une anomalie génétique, littéralement, alors que si posséder des dents pointues est fréquent, cela ne l'est que carrément au point de posséder une dentition entière de canine, un sourire de requin quand tu les montres, un sourire dont tu n'as plus honte aujourd'hui alors qu'il te sert à intimider et t'imposer, car au fond tu dois l'avouer, faire peur t'amuses, une habitude qui pourtant aimerait se détacher, qu'on te respecte autrement, sans te fuir dès que tu montres toutes tes dents.

Pourtant t'es plutôt beau Léandres, musclé et bien bâti, ta chevelure brune souvent teinte en cramoisie et fixée en boule piquante par divers produits, crinière carmin qui s’assortit à tes yeux. Un mètre quatre-vingt de fureur contenue alors que tu es ce cliché de bad boy qui attire autant qu'il terrifie, ton tempérament volcanique n'y étant surement pas pour rien. Tête brûlé que la peur stimule alors que tu fonces tête baissée, tout les traits de caractère réunies pour t'assurer une courte existence doublée d'une mort violente, mais c'est comme ça après tout, t'y peux rien c'est ça ? Néanmoins ta confiance une fois acquise vaut foi, une loyauté inébranlable malgré ta trahison latente, celle du respect pour ta profession et tes collègues, bien plus que pour la plupart des boréaux avec qui tu partages pourtant des idéaux. Un endoctrinement de longue haleine, initié par ta mère depuis petit, ayant appris à garder le secret malgré une franchise prononcé, t'es pas du genre menteur ou manipulateur, mais ce secret tu es conscient de l'importance de le préserver, pour un plus grand bien, un but qui te dépasse, alors malgré ta franchise tu le gardes enfoui, même si parfois tu crèves d'envie de le partager, car dans le fond t'es un idéalise léandres, violent car le monde l'est, mais tu aspires réellement à un monde d'amour et de paix, un nouveau monde où tout serait possible.

T'es aussi un pro de la vitesse, t'aimes fuser sur ta moto comme si le monde t'appartenais, sauvage au plus profond, animé de liberté et d'indépendance, solitaire aussi même si tu peux apprécier la compagnie de certaines personnes. Un électron libre inadapté au monde qui l'a vu naître, tout simplement. Un électron faisant d'ailleurs plus jeune qu'il n'est, comme si l'âge n'avait pas de prise sur toi alors qu'on te donne souvent une majorité à peine révolu, un fait qui t'agaces, mais c'est comme ça.