Einarr est un Netovien pur souche. Il est né à Netovia, il y a vécu et il y a fort à parier qu’il risque d’y rester aussi. Son travail lui a tout de même permit d’élargir son horizon, de voir autre chose que sa petite île atypique mais elle a le chic pour agir comme un aimant. Ou alors un boulet, il ne sait plus trop. Notre ami est né à Nuxvar dans les Estlandes où son père, commissaire de police, était stationné. L’atmosphère étouffante de la ville a fini par rapidement rendre malade le jeune garçon, Monsieur Svenson demande une mutation pour la capitale de l’île. La petite famille déménage pour Smokebay quand Einarr a six ans. Changement radical d’ambiance c’est peu de le dire ! Madame Svenson quant à elle, n’a aucun problème pour retrouver un poste au centre de soin Pokemon de la ville où elle officie comme infirmière depuis des années maintenant. Vue comme ça, c’est une petite famille sans histoire et somme toute banale n’est-ce pas ? Vous avez raison, si l’on excepte les nombreux pokemons spectres qui ont élu domicile au sein de la petite maisonnée et ce, depuis toujours. Depuis des générations, les Svenson sont liés à ces étranges créatures ectoplasmiques et ils les connaissent mieux que personne. Si Monsieur Svenson s’est un peu écarté de la tradition familial qui jugeait dépassée, ce ne fut pas le cas de Einarr qui plongea les deux pieds dedans, dès son plus jeune âge.

Le gamin se souvient des vacances chez une grand-mère un peu fêlée comme le disait les villageois d’un patelin paumé non loin de Nuxvar. « Mimaw » comme l’appelait alors le jeune garçonnet prenait un soin tout particulier à fleurir les tombes des Pokemon disparu, de nettoyer les stèles mais aussi de leur tenir compagnie, de les aider à trouver le repos. Mimaw, une chaman comme il en existe si peu maintenant à Netovia. Einarr fut dès lors, fasciné. Loin d’avoir peur de ces petits fantômes grimaçants et autres Spectres en tout genre, il mettait du coeur à l’ouvrage pour aider sa grand-mère mais surtout, apprendre tout d’elle. Même aprés son départ de Nuxvar. Une enfance, une adolescence un peu en marge, préfèrant la compagnie des fantômes que celle des vivants. Il ne faut pas longtemps pour que ses copains de classe le taxe de « taré » à son tour. Qu’importe. Puis un jour, Mimaw est elle aussi partie. Un déchirement pour le gaillard solide qu’il est devenu avant de se souvenir que la mort n’est finalement qu’un passage de la vie. Le souvenir restait le plus important. A son tour de vouloir devenir Chaman, de continuer la tradition familial qui se perdait. Pas question pour Monsieur Svenson ! Madame Svenson aura beau tenter d’appuyer son fils, son père fut inflexible.

Avec le temps, Monsieur Svenson s’absentait de plus en plus de la maison. Le travail disait t’il. Des affaires parfois sordides qui rendait son père sombre, aigri aussi tant elles le tourmentaient. Et puis un jours, le téléphone sonna, on annonçait à sa mère sa mort dans des circonstances plus que mystérieuses. Nouveau regret de la part d’un jeune homme de 21 ans maintenant. Celui d’avoir passé toutes ces années en conflit avec son paternel l’ayant poussé à s’engager à son tour dans l’armée pour rejoindre la Section Epée. Tant de chose à dire et plus l’occasion de le faire. Madame Svenson s’enfonça dans une triste mélancolie que Einarr tentait par tous les moyens de faire oublier. Un fils aimant qui décida de continuer dans la voie qu’on lui avait imposé pour finalement y trouver sa place. Faire la fierté d’une femme qui a toujours été là pour lui et la soutenu coûte que coûte. Einarr en a même oublié ses rêves d’enfants, les Spectres et tout le reste. L’affaire de la mort du Commissaire Svenson fut classée. Il fallait tourner la page.

Il sort de l’Académie militaire impériale à 23 ans avec une très bonne notation puis rejoint les forces d’interventions où il évoluera pendant sept ans avant de rejoindre les Services Secrets. Une mutation poussée par le désir de mettre un terme aux actions sournoises d’une Team Boreal qui monte en puissance et prend en assurance. Tandis qu’il enquêtait sur divers agissement de ces derniers, Einarr fit une découverte des plus troublantes. Dans certains dossiers datant maintenant d’une dizaine d’année, le nom de son père revenait souvent, lié à des mission des Services Secrets. Ce dernier était surveillé ? Suspecté ? Ou alors, en savait t’il trop ? Est-ce un assassinat ? Mais qui était t’il vraiment ? Dans le dos de sa hiérarchie, notre homme fit sa propre enquête pour se retrouver dans une affaire bien trop grosse pour lui seul. Des découvertes qui auraient dû rester dans le placard. A son tour d’être victime d’une tentative d’assassinat. Tandis qu’il se vidait de son sang, il pouvait les voir de nouveaux. Ces petits êtres que son esprit à oublié toutes ces années qui étaient là depuis toujours. Ces spectres qui font parti de son héritage, de sa vie. A l’article de la mort, il fit la connaissance de Mimi, un petit Fantominus qui lui sauvera la vie. Et qui le suit depuis lors.

C’était il y a 6 ans.
Einarr a prit de l’expérience, de la hargne aussi et cherche ses réponses qui l’ont emmené dans une affaire aux multiples ramifications, quasi-inextricable. Il a pu apprendre que son père faisait parti en réalité des Services Secrets. Que sa mort n’était nullement un accident. Et qu’il était sur le point de mettre le doigt sur quelque chose de gros, très gros. Mais quoi ? Telle est la question ?
Officiellement, Einarr est journaliste. Une couverture parfaite pour l’agent secret qu’il est car ainsi il peut fouiner sans attirer l’attention ou presque. Mimi l’accompagne toujours mais il aura bientôt besoin d’un peu d’aide pour aider son ami. Côté vie privée, c’est un peu le vaste néant. Des petites amies certes mais pas assez patiente pour un homme qui n’a pas l’air motivé à s’engager durablement. Alors le voilà à manger avec maman tous les soirs, même à 41 ans. Le mythe du super agent spécial s’effondre. Et c’est tant mieux !