Un taffe, la fumée s'extirpe des lèvres charnues sur fond de tonnerre, coup sourd crépitant dans la ville aux milles éclairs, silhouette imposante du haut de toute sa taille, entre les doigts la clope s’effrite, consume sous une nouvelle inspiration alors que les yeux dorées se perdent sur la batîsse, de ces sales habitudes que le temps installe, une poussée du doigt, le mégot tombe au sol avant que ton pied ne vienne définitivement éteindre le cancer mourant d'un piétinement sec avant d'entrer en mouvement, à tes côtés le Grahyena perd de sa superbe alors que ses plus d'un mètre de hauteur semblent désuet face à tes un mètres quatre vingt-cinq s'engouffrant dans la bâtisse.

Les mesures de la championne électriques étaient rentraient en application immédiatement après les attentats, agaçant alors qu'il t'interpelle, demandant ta carte de dresseur pour pénétrer les lieux, un regard noir que tu lui jettes, pour qui se prend-t-il exactement ? Comment ose-t-il interpeller l'un des visages les plus connus de Netovia, ta voix s'élève d'un ton sec, acerbe.

"C'est une blague j'espère."

Apparemment pas alors que tu lui tend ta carte de journaliste dans un soupire agacé, à tes côtés Grahyena grogne déjà, comme répondant à tes ordres muets, esclave de tes émotions alors que ta main vient trouver son crâne dans une caresse pour faire taire l'animal en un instant.

"Pardon je ne vous avais pas reconnu"

Ton agacement grandit à nouveau, blessé dans ton égo alors que tu te détournes prenant le partie d'ignorer simplement cet être qui ne méritait ni ton attention ni ton agacement, sombre merde sur ton chemin alors que tu t'enfonces dans le hall, quelques dresseurs rodent ci et là, certains te reconnaissant immédiatement alors que tu les gratifie d'un sourire enjôleur. Comédie rodée dans un masque niché sur ton visage si parfait alors que tu te dirige vers l’ascenseur. Une simple pression du doigt alors que veste en cuir et chevelure carmin s'enfoncent dans la cabine métallique.

Tapage médiatique dont il fallait discuter avec l'occupante des lieux qui avait fait à plusieurs reprise la une des tabloïds, à ta ceinture le fouet enroulé pend lâchement aux cotés des pokeballs. Un ding caractéristique alors que la cabine arrive à destination, les portes s'ouvrant pour te laisser sortir, jean noir et baskets rouges entrant en mouvement pour arpenter les couloirs où une autre présence se trouve déjà, longues chevelure brune que tu aperçois alors que son dos te fait face, quelque chose qu'elle semble observer alors qu'elle ne semble pas avoir remarqué ta présence et c'est silencieux que tu te stoppes dans son dos, la surplombant de toute ta hauteur alors que ta voix s'élève, puissante pour rompre le silence.

"Un problème ?"

Ta présence s'impose alors que la chevelure brune se retourne, t'observant sans réaction particulière spécialement, un sourcil qui s'arque sur ton visage, car à la surprise que tu pensais déclencher c'est un stoïcisme qui s'empare de la femme à la peau hâlée. T'as-t-elle reconnu ? Tu ne le sais pas, une idée qui te dérange au plus au point alors qu'elle s'écarte pour laisser apparaître le spectacle d'un câble déchainé dans le couloir, électrisant, crépitant alors que les étincelles ne font aucun doute sur le courant le parcourant. Un soupire plus qu'agacé alors que Diablo grogne en réaction avant de se taire sous un léger geste de main.

"A croire que cet endroit est hanté, même quand on y renforce la sécurité les problèmes s'y accumulent sans cesse."

Un agacement palpable alors que tu soupires, un agacement réfréné alors que tu ne pouvais te permettre de t'emporter devant une dresseuse inconnue en pleine tour radio, la suite quand elle semble plus tirer d'un film d'action que d'une réalité alors que le cliquetis de pattes se fait entendre au moment où une silhouette se dégage de l'autre côté du câble, rapide et véloce, monstrueuse alors que sa forme se dessine et qu'elle entame son ascension sur le mur, monstrueuse bête aux pattes et crochets empoisonnés, un mygalos dont la présence s'impose comme un mystère, une présence oppressante alors que la regarder se mouvoir avec autant de vitesse dans votre direction n'a rien de très rassurant, heureusement pour toi il en faut plus pour t'effrayer même si tu ne peux t'empêcher un léger rictus, les insectes n'étaient clairement pas tes favoris, rampant et grouillant mais son caractère intimidant, sa rapidité elles te plaisent davantage. Une bestiole apparemment suivie d'une autre, bien plus minable et déconcertante alors que le petit galvaran est là avec ces grands yeux de peluche lowcost, indigne de tout intérêt à ce stade d'évolution, même si l’électricité ne l'atteint pas, seul avantage que tu lui reconnais en ce moment. Mais l'araignée elle n'en a que faire alors qu'elle arrive à votre niveau, ta voix s'élevant.

"On est un peu coriace pour toi, si t'as faim c'est de l'autre côté qu'il a de quoi faire une petite collation."

Un geste de tête en direction du galvaran pour l'indiquer clairement alors que tu ne bronches pas, hors de question de montrer une quelconque peur face à cette créature alors que Diablo se prostre devant toi, fidèle chien de garde usant de son intimidation, regard déformé en grimace terrifiante et grondement dissuasif s'élevant de son robuste poitrail.

La réaction de la femme n'est pas du tout ce que tu attendais, néanmoins il te faut reconnaître qu'elle est maline, maligne alors qu'en effet la petite chose peut vous débarrasser de votre problème électrique, et la vérité c'est que tu es même frustré de ne pas en avoir eu l'idée, une frustration moindre alors que le migalos rebrousse chemin, ses pattes crissantes, t'écoutant sans même t'appartenir, enorgueilli, vraiment, alors qu'il ne fait aucun doute, même les migalos s'inclinent devant toi et ton charisme, un faible rictus satisfait qui se dessine sur tes lèvres.

"Je dois reconnaître que vous êtes maline."

Ton ton est neutre, un simple fait, ton âme de journaliste aussi corrompu soit-il mise en avant, les faits et simplement les faits, en théorie tout du moins, un soupire alors que tu craques tes doigts en joignant tes mains, paumes vers l'extérieur. Ta voix s'élevant, ferme et autoritaire, comme si il t'appartenait déjà.

"Changement de plan, reviens ici Migalos."

Un simple geste pour décrocher la balle de ta ceinture, une balle que tu lui montres, la lui tendant comme à un chien pour l'appâter, incapable de douter de toi et de tes capacités.

"Cela peut devenir ta nouvelle maison, à mes côtés."

Incapable de douter de toi, une incapacité motivé, car quand bien il refuserait tu ne lui laisserai pas le choix, on te résiste pas au risque de finir écraser et en cet instant, en une fraction de seconde par son obéissance, tu avais décidé que ce migalos serait à toi, purement et simplement.

Les paroles de la femme te tirent quelques secondes de ta mégalomanie alors que tu regardes ce qu'elle te tend d'un air perplexe avant de finalement le saisir en la remerciant d'un geste de tête, loin d'être bête, encore une fois, même si tu es convaincu que tu n'en as pas besoin, ton charisme naturel s'imposant alors que déjà le migalos revient vers toi, une profonde satisfaction, ton égo démesuré gonflé plus que jamais alors que le pokemon semble t'obéir sans que tu n'es rien à faire, un sentiment qui te plait bien plus que de raison alors que tu attends qu'il soit revenu à toi, le galavaran se chargeant pendant ce temps de dégager la voie sous les demandes de la femme, un duo bien improbable que vous formez là alors que la voie se dégage du câble, parfait. Ta voix s'élevant.

"C'est ça, c'est parfait, brave migalos, gentil."

A deux doigts de l'appeler Médore tel que c'est partie alors qu'une fois le migalos à ton avis tu lance simplement la pokeball dans sa direction en lui montrant une baie comme tu le faisais avec Diablo quand il était petit.

"Va chercher."

Une scène certainement hallucinante vu de l'extérieur mais tout à fait normale pour toi qui n'était pas autre chose qu'un roi du monde en devenir.

Et c'est une explosion de satisfaction qui vient gonfler ton égo déjà démesuré alors que le migalos s'élance directement à la recherche de la pokeball comme un fidèle caninos de garde, un immense sourire qui se dessine sur ton visage alors que la lumière rouge l'engloutie pour le faire tiens. A toi. Il était à toi, comme la plupart des choses il te revenait de droit, purement et simplement. Un simple signe de tête et Diablo s'est déjà élance, ramassant la pokeball dans sa gueule pour te la ramener, une flatterie que tu lui offres en lui caressant la tête, toujours ce sourire satisfait niché sur tes lèvres avant de reporter ton attention sur ce qui se joue à coté, une scène gerbante de mièvrerie entre la femme et le misérable pokemon électrique. Pathétique, mais c'est ainsi alors que tu masques tes pensées, toujours sous l'effet jubilatoire de ta conquête, ta voix finissant par s’élever.

"Vous avez l'air fait l'un pour l'autre."

Hypocrite, habile manipulateur alors que tu souris, charmant tout en rangeant ton trophée à ta ceinture avant de scruter le couloir enfin dégagé de tout obstacle.  

Et alors que tu observes la médiocre scène de rapprochement te captivant bien plus que de raison, tu assistes finalement à une capture tout en douceur de la part de la femme, une femme superbe si il en est malgré son attrait pour cette petite chose qui te débecte de ses grands yeux mignons. Une phrase pour flatter ton égo.

"Il semble oui, la vie est bien faite d'imprévus en tout genre."

Et tu ne crois pas si bien dire alors qu'absorbé par la scène tu ne vois pas de suite la chose rampant au sol tentant de forcer le passage, une chose des plus agressives alors que l'attaque électrisante jaillie, une attaque que les réflexes de Diablo te permettent de ne pas assumer alors qu'il te pousse violemment d'un coup de tête et si tu vacille à peine avec ta stature, tu es néanmoins forcé de te décaler de quelques pas, assistant à l’électrocution de pokemon, une attaque qui te met hors de toi alors que tu réalises que tu étais la cible originel. Comment ose-t-il ? Laid et rampant dont la simple vision est une insulte. Diablo sonné par le choc électrique tu ne te laisses pas prier, ignorant la chute d'évoli se passant à coté pour te concentrer sur l'objet de ta fureur. Et géant tu t'approches, ton pied partant en arrière pour shooter violemment dans l'agresseur de ton pokemon, n'essayant aucunement de retenir ta force afin de lui apprendre où était sa place, à savoir loin de ta vue et de ta présence, un honneur que tu lui faisais même en lui shootant dedans alors qu'il ne méritait pas d'entrer en contact physique avec toi.