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Jasper est né à Netovia, plus précisément dans la ville de Tauparia. Fruit d’un “accident” de parcours de sa mère, il n’a jamais connu son paternel et ne s’en porte pas plus mal. Tantôt scientifique de renom, héros de Netovia, éleveur réputé, mauvais garçon révolutionnaire … son père a pris bien des casquettes au fil des ans, au gré des envies de sa maman. Elle est peintre, maman. Son art n’est pas toujours compris, ni spécialement reconnu, mais reste une source de revenus suffisante pour deux personnes. Les toiles de Kyurem font peut-être débat, mais elles se vendent.

Puis peu à peu les peluches du pokémon ont été remplacées par des posters, puis par des livres, et par des schémas de stratégies étranges. Pour retrouver le pokémon mythique. Pour sauver son île. Niais ? Un peu. Quoi qu’il en soit, l’adolescent décida de rétablir l’ordre des choses depuis le socle fondamental de Netovia : l’empire. Rejoindre l’académie des Rangers ? Facile. Y rester, c’est une autre histoire. Problèmes de comportement, problème d’ambition contradictoire, problèmes. Jasper ne passa pas le stade de la première année, et dû renoncer à son unique plan pour sauver Netovia. Tout s’effondra. Au-delà de l’impossibilité de rejoindre les lignes ennemies, Jasper fut blessé dans son ego et sombra dans une tristesse sans fond. Ne sachant comment aider son fils à remonter la pente, sa mère l’envoya en vacances chez une tante, à Sharpton.

Deuxième étape de la descente aux enfers.

Ne supportant plus d’être enfermé chez ce condensé de bonne humeur, gerbant son positivisme à tout bout de champ, Jasper décida de rentrer chez lui seul, à pied. Et son sens de l’orientation légendaire le conduisit au pied des volcans, où un Flamiaou décida de retravailler sa face de beau gosse trop sage. Le jeune Sandström en fait encore des cauchemars. Il se souvient des roches. Du bruissement sur le sol, du vent brûlant lui asséchant la peau, puis du feu. Destructeur. Éternel.

Jasper est marqué à vie. L’expérience ne l’a cependant pas traumatisé au point d’en craindre les pokémon de type feu. Non. Uniquement les chats. Et uniquement les Flamiaou. Peut-être en tuera-t-il un à l’occasion. Les premiers jours furent rudes. De douleurs, de ruminations, de colères. Si bien qu’un soir sa mère tomba sur un Polichombr, juste sur le pas de leur porte. Celle-ci y vit un signe, et décréta que Jasper devait le garder. S’il n’était pas chaud à cette idée, il y renonça catégoriquement quelques jours plus tard : Jasper l’avait surpris à flotter au-dessus de lui pendant son sommeil, à le surveiller. Sa mère dû le récupérer.

Il finit néanmoins par se remettre, et aperçu enfin son nouveau visage. Etrangement, ce ne fut pas si dur. Ce changement de look initia chez lui une vague de renouveau. On ne voulait pas de lui chez les Rangers ? Parfait, il n’avait pas besoin d’eux non plus. On voulait le murer dans le silence ? Très bien, il s’exprimerait sur leurs façades. Ainsi commença l’histoire de l’artiste de rue le plus réputé et mystérieux de Netovia. Et puisqu’il faut tout de même faire quelque chose de sa vie, Jasper décida de devenir tatoueur. Ce changement s'enclencha au même moment où il rejoignit la team Boreal. Inquiétée par sa première rencontre sauvage, sa mère le força à trouver un compagnon de route : Jasper porta son choix sur un Fantominus. C’est laid, un Fantominus. Ca n’a rien d’artistique. Mais un jour son partenaire deviendra un Spectrum des plus originaux !

Comme tous les Boreal, Jasper dû passer les tests. Ca a été long de trouver l’autel. Et ça a été particulièrement pénible : Jasper se promit de partir en chasse d’un pokémon feu pour lui réchauffer les miches les soirs glacés. Mais il finit par trouver le Saint Graal. Bien décidé, il s’entailla la main sur toute la longueur avant de jurer : une petite entaille au doigt aurait eu le même effet.

C’est ici que débute l’aventure de notre artiste en herbe, amateur de matériaux divers pour exprimer sa colère. Extorsion de fonds, dégradation de bâtiments ou même simple guet, Jasper sait se rendre utile et ne crache pas sur les missions qu'on lui confie. Qu'importe qu'il soit la pièce maîtresse de l'opération, ou le simple abruti qui siffle quand l'empire se pointe : à la fin, c'est tout de même lui la star. Car quoi qu'il arrive, il laisse sa patte sur les lieux du crime, signature tangible de l'existence parfois contestée des Boreals !